Une start-up veut développer les abonnements collectifs entre éditeurs en ligne

1. Comment fonctionne SQweb ?

Nous l’avons conçu comme une réponse au développement des adblockers. En s’abonnant à SQweb pour neuf euros par mois, les internautes peuvent visiter les sites des éditeurs partenaires sans publicité ni tracking publicitaire et accéder aux contenus réservés aux abonnés. Ils ont une navigation plus rapide et moins consommatrice en data. Notre offre réunit pour l’instant une dizaine de sites, dont Economie Matin, Dynamique-mag ou Moto-net. Dans les prochains mois, nous voulons lancer une campagne de communication plus importante avec un package comprenant une cinquantaine de sites.

2. Quel est votre modèle économique et quelle est la rémunération des éditeurs ?

Nous prélevons 20 % du prix de l’abonnement. Nous estimons qu’il faudra entre 30 000 et 50 000 abonnés pour être rentables. Dès qu’un abonné visite le site d’un éditeur partenaire, il perçoit une partie du prix de l’abonnement, qui est proportionnelle non pas au nombre de pages vues, mais au temps passé sur le site, mesuré par le script SQweb installé par l’éditeur sur son site. Le décompte du temps est mis en pause si l’internaute change d’onglet. Selon les calculs que nous avons faits lors de nos premiers tests, ce système doit rapporter aux éditeurs entre 10 et 15 euros pour 1 000 pages.

3. Qui sont vos concurrents sur ce marché ?

De nombreuses initiatives ont vu le jour ces dernières années, mais aucune n’a encore véritablement décollé. Google a annoncé Contributor en 2014 (pour 6,99 dollars par mois, les internautes peuvent accéder à une navigation allégée en publicité, mais le service n’a pas encore été lancé officiellement, ndlr). Mozilla a également eu un projet en se sens. En France, plusieurs projets se développent en parallèle : FairPay, Obop, Only Content. Côté éditeurs, Next INpact et Arrêt sur Images préparent leur propre offre, nommée La Presse Libre.