Upday : la réponse d’Axel Springer à Google AMP et Facebook Instant Articles

Engagé depuis longtemps dans un bras-de-fer avec Google, notamment pour un désaccord portant sur l’agrégateur d’information Google Actualités, l’éditeur Allemand Axel Springer lance son propre service de curation sur mobile, Upday, fruit d’un partenariat avec Samsung. Lancée en septembre en version bêta en Allemagne et en Pologne, l’application est disponible sur le store d’Android depuis mi-février, et sera pré-installée sur le Samsung S7, dont le lancement est prévu le 11 mars. Elle y remplacera Flipboard. Mais seulement dans quatre pays européens – France, Royaume-Uni, Pologne et Allemagne – où Upday a mis en place des équipes éditoriales qui résument une trentaine d’articles par jour. Ce lancement survient alors que Facebook et Google lancent leurs dispositifs pour accélérer le temps de chargement des contenus mobiles, Instant Articles et Accelerated Mobile Pages.

Un partage de la valeur incertain

Upday ne sera disponible que sur les terminaux Samsung – une adaptation pour iOS est exclue -, qui revendique une part de marché de 35 % en Europe, avec 50 millions de terminaux vendus. L’agrégateur, qui sera à terme financé par la publicité, annonce avoir trouvé un accord avec près de 1 200 sites médias européens dont, en France, Le Figaro, Libération, L’Express, ou encore 01Net. Des discussions ont lieu avec Le Monde. Concernant le partage des revenus, Axel Springer n’a pas prévu de montrer l’exemple à Google : “Nous respecterons les lois de chaque pays où nous serons implantés, mais tant que les règles à l’échelle européenne n’imposent pas un partage des revenus, rien ne nous y force”, souligne Alexis Ducros. Concernant les données partagées avec les éditeurs, “nous connaissons leurs besoins et avons ouvert des discussions à l’échelle européenne afin qu’ils obtiennent des informations dans le cadre du respect des lois européennes et locales sur la protection des données personnelles”, indique-t-il.