YouTube au coeur d’un nouveau scandale de brand safety

Un peu plus d’un an après la publication d’une enquête du Times révélant la présence de publicités au sein de contenus violents ou appelant à la haine, qui avait fait perdre à YouTube 5 % de ses annonceurs le mois suivant (lire sur notre site), la plateforme se retrouve à nouveau au coeur d’un scandale de brand safety. Malgré les efforts menés cette année, via le durcissement des conditions de monétisation des vidéos ou la certification par des outils tiers, CNN a recensé jeudi 19 avril plus de 300 annonceurs dont les publicités ont été diffusées dans un environnement risqué pour leur marque.

D’importants acteurs du retail, de la technologie et des médias (Adidas, Netflix, The New York Times…) ont ainsi été associés à des contenus racistes, complotistes, pédophiles. Des organismes gouvernementaux américains sont mêmes concernés, les annonces du Département des Transports ou du Ministère des Anciens Combattants étant par exemple apparues sur la chaîne de propagande nord-coréenne Red Star TV.

Avertis par CNN, les annonceurs concernés indiquent pourtant avoir utilisé le filtre YouTube pour exclure les sujets sensibles. Under Armour a de son côté annoncé avoir suspendu ses campagnes sur la plateforme. Cette enquête est publiée la même semaine que l’annonce par Procter & Gamble à ses marques de la reprises des investissements publicitaires sur YouTube, en réduisant toutefois la sélection des chaînes sponsorisées de trois millions à seulement 10 000, après un boycott d’un an, que rapporte Bloomberg vendredi 20 avril.