Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Orange Bank rachète la néobanque pour les pros Anytime Orange Bank rachète la néobanque pour les pros Anytime Orange Bank, lancée fin 2017 sur le segment des particuliers, a choisi de racheter la start-up belge Anytime pour se positionner sur la cible des TPE et PME. Anytime revendiquait 135 000 clients en France et en Belgique en janvier 2020. Par Aude Fredouelle. Publié le 08 janvier 2021 à 16h00 - Mis à jour le 07 mai 2021 à 14h24 Ressources Les initiatives se multiplient sur le segment de la banque pour les pros. Tandis que les banques traditionnelles lancent leurs propres offres innovantes ou rachètent des start-up (voir notre dossier à ce sujet), les challengers pour particuliers accélèrent aussi sur le créneau. Orange Bank, lancée en novembre 2017, a ainsi annoncé le mercredi 6 janvier l’acquisition de la néobanque belge pour les pros Anytime, créée en 2016. Anytime est désormais filiale à 100% d’Orange. Les fondateurs d’Anytime et l’équipe de direction restent à la tête de la start-up pour “poursuivre sa conquête de marché avec des moyens renforcés”. Le montant de l’opération, structurée par Avolta Partners du côté d’Anytime, n’a pas été communiqué. “Nous ne voulions pas vendre Anytime à une banque et devenir une énième offre parmi leur panel, raconte Damien Dupouy, CEO, à mind Fintech. Mais Orange Bank nous a séduit car Anytime sera son unique offre sur le marché des professionnels et le projet industriel est donc très intéressant.” Avec cette acquisition, “Orange Bank prend pied sur le marché des professionnels et des entreprises”, se félicite le challenger, tandis qu’Anytime “bénéficiera de l’image de marque d’Orange auprès des clients TPE/PME pour accélérer son développement commercial et enrichir les solutions qu’elle propose aux professionnels”. La marque d’Anytime sera conservée en y apposant “An Orange Bank Company”, “car la marque Orange est puissante et nous aidera à capter la confiance et améliorer le taux de transformation”, assure le CEO. Les services d’Anytime, qui propose notamment l’édition de devis et de factures, la mise à jour de la comptabilité, l’encaissement de clients depuis mobile ou carte bancaire et la gestion des impayés, “seront enrichis à l’avenir pour créer une plateforme complète des solutions qui vise à accompagner les clients professionnels dans leurs démarches”. À terme, Anytime sera distribué par Orange À terme, Orange Bank souhaite faire distribuer les offres d’Anytime par Orange, puisque “Orange sert aujourd’hui plusieurs millions de clients professionnels en France potentiellement intéressés par les produits d’Anytime : créateurs d’entreprises, freelance, indépendants et TPE/PME”. Mais dans un premier temps, la distribution des offres d’Anytime restera 100% digitale, sur son application ou son site web et sur ceux d’Orange Bank. “Des expérimentations vont être menées pour l’étendre progressivement à d’autres canaux d’Orange, qu’il s’agisse des boutiques ou de de sa force de vente dédiée aux professionnels”, indique Orange Bank. Ces tests auront lieu en 2021 et 2022, avant un lancement grand public début 2023, précise Damien Dupouy à mind Fintech. Et “après la France, les services seront progressivement déployés dans les autres pays européens où Orange Bank est présente.” 135 000 clients en janvier 2020 En janvier 2020, Damien Dupouy, CEO d’Anytime, indiquait à mind Fintech compter 135 000 clients en France et en Belgique (contre 65 000 pour Qonto et 50 000 pour Shine à la même période) dont 70 % de petits professionnels unipersonnels, et 160 000 porteurs de cartes (mais dont certains inactifs). Il revendiquait alors 3 000 à 4 000 recrutements de clients par mois. À ses débuts, la néobanque a plutôt attiré les petits pros unipersonnels, mais Damien Dupouy assurait vouloir toucher davantage les TPE et PME, segment qui “présente un taux de churn plus faible car il est moins sensible à l’argument du prix”. Anytime chiffrait à cette période son coût d’acquisition à une trentaine d’euros par client. La néobanque passe par la plateforme de Banking-as-a-Service Treezor (filiale de Société Générale) et ses cartes sont émises par PPS. Outre son activité en direct, Anytime a aussi commercialisé sa solution en marque grise via des programmes en co-branding pour d’autres entreprises. Par exemple, AXA utilise Anytime pour envoyer des cartes de paiement à ses assurés plutôt qu’un virement, pour une indemnisation. Rentable depuis août 2018 La néobanque, qui compte une cinquantaine de salariés, est rentable depuis août 2018 et se finançait depuis avec de la dette. Son résultat net a totalisé près de 920 000 euros en 2019. Elle avait levé 5 millions d’euros en 2016 auprès du fonds Seventure Partners. Le rachat d’Anytime marque une seconde opération de consolidation sur le marché des néobanques pour les pros en France, après le rachat de Shine par Société Générale en juillet 2020. Outre ces acteurs, les start-up françaises Qonto et Memo Bank demeurent indépendantes, comme les challengers étrangers N26 et Revolut, qui accélèrent sur le segment des pros. Manager.one, lancée en juillet 2017, est soutenue principalement par la Banque Wormser Frères. Enfin, des banques ont récemment lancé leurs propres offres : le Crédit du Nord avec Prismea et le Crédit Agricole avec Blank. Ma French Bank, néobanque BtoC de La Banque Postale, a également annoncé vouloir lancer une offre pour les pros. Aude Fredouelle acquisitioncarte bancairenéobanque pour entreprise Besoin d’informations complémentaires ? 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