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Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Les néobanques interdites de prêts garantis par l’État

Les néobanques interdites de prêts garantis par l’État

Seuls les établissements de crédit peuvent proposer à leurs clients les prêts garantis par l’Etat. Les néobanques sont contraintes de pousser des solutions alternatives moins intéressantes financièrement.

Par Aude Fredouelle. Publié le 14 avril 2020 à 14h17 - Mis à jour le 14 avril 2020 à 14h17
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Le prêt garanti par l’État (PGE), mis en place  pour aider les entreprises en difficulté pendant la crise du coronavirus, sera distribué par les établissements bancaires, a indiqué le gouvernement. Les néobanques pour les entreprises, qui sont agents d’établissement de monnaie électronique (c’est le cas de Shine ou Anytime) ou établissement de paiement, comme Qonto, ne peuvent donc pas distribuer ces prêts garantis par l’Etat. Et si Manager.one est un service en ligne de la Banque Wormser, opéré par la société Saga Corp, ses comptes “ne fonctionnent que sur base créditrice, aucun service de crédit n’y est proposé”, souligne la néobanque. (Lire notre panorama sur les néobanques pour entreprises).

Les clients des néobanques disposant d’un compte bancaire chez un acteur traditionnel en parallèle peuvent faire la demande de PGE auprès de lui. Selon Damien Dupouy, CEO d’Anytime, c’est le cas d’environ 90% de ses clients, les autres étant principalement des indépendants. “Nos clients nous utilisent surtout comme une banque au quotidien, et la plupart ont un compte dans un établissement de crédit pour les opérations structurantes et long terme comme le crédit”. Mais Alexandre Prot, CEO de Qonto, qui revendique plus de 75 000 clients, assure qu’environ la moitié n’ont qu’un compte Qonto, et Nicolas Reboud indique que “la majorité des clients Shine n’ont que ce compte pro unique. Il y a donc un besoin urgent de créer des dispositifs adaptés à tous, sans les obliger à passer par une banque traditionnelle.”

Les entreprises concernées ne pourront donc pas bénéficier du PGE. Les banques traditionnelles l’assurent toutes : ce prêt garanti par l’Etat ne sera pas un outil de conquête et de prospection et se destine à leurs clients existants. En outre, le nombre de demandes et les capacités de traitement rendront difficile l’ouverture d’un compte en cette période. Chez BNP Paribas, “nous privilégions d’abord le service à nos clients”, indique le groupe contacté par mind Fintech, qui en profite pour rappeler “l’utilité des banques relationnelles”. “Au cas par cas, et notamment pour les entreprises avec lesquelles nous avions initié des contacts, le sujet pourra être regardé.”

Orienter vers des partenaires

Faute de mieux, les néobanques orientent leurs clients vers des mécanismes alternatifs – mais moins intéressants financièrement – pour améliorer leur trésorerie. Manager.one conseille ainsi de contacter Bpifrance : “Certaines TPE/PME sont éligibles à des aides de financement en direct avec Bpifrance”, comme les Prêt Rebond (Prêt avec les Régions sans garantie de 10 000 à 300 000 €) et Prêt Atout (Prêt sans sûretés réelles dédié aux TPE, PME, ETI qui traversent un moment difficile). Mais ces options sont moins intéressantes que les PGE. Manager.one évoque aussi les services d’affacturage comme Finexkap, Smart treso ou Edebex ainsi que les plateformes de prêts aux entreprises comme October, Credit.fr ou Mansa. 

Même stratégie chez Shine, où le CEO Nicolas Reboud explique chercher “des solutions pour simplifier au maximum l’accès des indépendants aux crédits dont ils ont besoin. Nous réorientons nos utilisateurs vers les dispositifs adéquats, nous construisons des partenariats ou encore nous discutons avec Bpifrance pour identifier les meilleures options”. Nicolas Reboud mentionne aussi le Prêt Rebond pour les entreprises entre 0 et 250 employés. “Nous échangeons justement en ce moment avec Bpifrance et d’autres acteurs du crédit pour voir comment promouvoir l’ensemble des solutions alternatives”. En attendant, la néobanque a créé un site ad hoc pour guider ses clients, un simulateur, des webinars et des articles.

Qonto cherche à accélérer l’obtention de son agrément

Qonto a d’abord tenté de trouver une solution pour pouvoir accorder des PGE. “Nous avons réfléchi avec l’ACPR, des contacts au gouvernement et Bpifrance à plusieurs solutions, raconte Alexandre Prot. D’abord, recourir au service de l’agrément d’établissement de paiement permettant de proposer des crédits court terme de moins de 12 mois associés à des services de paiement. Cela serait envisageable d’obtenir en quelques semaines le feu vert de l’ACPR, mais nous ne pourrions pas bénéficier de la garantie de l’Etat.” Deuxième piste envisagée : accélérer l’obtention d’établissement de crédit déposée depuis plusieurs mois, et que Qonto espérait décrocher au dernier trimestre 2020. “Mais il s’avère peu vraisemblable que nous puissions l’avoir bien plus vite que prévu”. 

Qonto se tourne donc, comme les autres, vers des prêts en direct de Bpifrance, tout en reconnaissant les limites : “ces prêts sont moins avantageux et leurs enveloppes sont très limitées par rapport à celle des 300 milliards d’euros du PGE”, déplore Alexandre Prot. Le CEO estime que “des dizaines de milliers d’entreprises parmi les 3,7 millions de PME françaises sont uniquement clientes de néobanques”. “Bpifrance a conscience qu’il y a un trou dans la raquette et va peut-être trouver un moyen d’y remédier”. D’autant que, rappelle le CEO, “la majorité des clients sont venus chez Qonto en connaissance de cause, en sachant qu’ils ne pourraient pas obtenir de crédits ou d’avances de trésorerie. Donc ce sont des entreprises souvent saines dont les problèmes sont causés par la crise.”

L’impact de la crise est encore incertain. D’un côté, l’incapacité des néobanques à proposer des PGE risque de peser sur leur croissance, mais de l’autre, la difficulté des banques à proposer l’ensemble de leurs opérations de manière fluide en ligne et à mettre en place des plans de continuité d’activité contraste avec l’absence d’interruption de service chez les néobanques. Actuellement, reconnaît Damien Dupouy, “le recrutement de clients est moins soutenu que d’habitude, vu le climat”. Selon lui, la baisse d’intérêt touche probablement les néobanques comme les acteurs traditionnels “les volumes de recherche pour les comptes professionnels diminuent”. Reste à savoir si la sortie du confinement rimera avec reprise, et si les néobanques en sortiront amoindries, car leurs limites ont été mises en exergue, ou bien au contraire plus fortes, car leur agilité et la qualité de leur service client auront séduit.

>> De leur côté, les banques traditionnelles tentent de s’organiser pour traiter l’afflux de demandes de PGE, alors même que leur fonctionnement est dégradé. Lire notre dossier. <<

Aude Fredouelle
  • coronavirus
  • financement des entreprises
  • néobanque pour entreprise
  • régulation

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