Accueil > Investissement > Solutions d'épargne > L’application canadienne d’aide à l’épargne Moka (ex-Mylo) se lance en France L’application canadienne d’aide à l’épargne Moka (ex-Mylo) se lance en France Moka revendique 500 000 clients au Canada. La société débute son expansion internationale par la France, en y lançant son application d’épargne à l’arrondi. Des produits d’investissement verront le jour prochainement. Par Aude Fredouelle. Publié le 17 juillet 2020 à 14h34 - Mis à jour le 17 juillet 2020 à 14h34 Ressources L’application canadienne d’aide à l’épargne et d’investissement Mylo annonce ce 20 juillet le début de son internationalisation : la société se lance en France et change de nom à cette occasion en devenant Moka. Fondée en 2017 au Canada, Moka y propose une application d’épargne à l’arrondi. L’argent mis de côté peut être donné à des associations ou bien investi dans des portefeuilles de fonds négociés en bourse de type ETF (fonds indiciel coté). Moka revendique un demi-million d’utilisateurs actifs (qui ont connecté leur banque, fourni leurs documents pour le KYC (connaissance client) et réalisé un premier transfert pour utiliser l’application). En moyenne, les utilisateurs épargnent 1 000 euros par an sur l’application. La start-up se lance désormais en France, avec une application d’épargne à l’arrondi (comme le proposent déjà Yeeld, Capital Koala ou jusqu’à récemment Birdycent). Mais, rapidement, Moka veut se différencier en lançant des produits d’investissement “très prochainement”, indique à mind Fintech Maxime Le Maître, en charge du marché français. “Avec une différence par rapport au modèle canadien : là-bas, nos gestionnaires de portefeuilles décident de la répartition en fonction de l’appétence au risque et de l’horizon d’investissement. En France, l’utilisateur choisira parmi trois portefeuilles de fonds négociés en bourse (ETF) (prudent, équilibré ou dynamique), et tous respecteront les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) du label ISR (Investissement socialement responsable), alors que ce n’est qu’une option au Canada.” Une étude commandée par Moka auprès d’Opinion Way en mai 2020 montre en effet que 75% des jeunes estiment que l’investissement doit être socialement responsable. Les utilisateurs pourront investir à partir d’un euro, “et sans avoir besoin de la moindre connaissance financière”, souligne Maxime Le Maître, à la manière des services proposés par des robo-advisors comme Yomoni ou Wesave. Si la cible privilégiée est les millennials, “Moka vise l’ensemble de la population, pour les aider à épargner de manière simple, automatique et responsable”, ajoute-t-il. Partenaire de Treezor et Budget Insight En France, Moka passe par Treezor, plateforme de Banking-as-a-Service détenue par le groupe Société Générale, pour ouvrir des portefeuilles électroniques dans un premier temps puis des comptes de paiement (avec l’autorisation de l’ACPR pour devenir agent de Treezor). Moka a par ailleurs retenu l’agrégateur Budget Insight pour accéder aux données de transactions bancaires des utilisateurs. Pour la brique d’investissement, “nous sommes en train de finaliser l’acquisition d’un gestionnaire de fonds européen”, dévoile Maxime Le Maître. À terme, la société veut aussi proposer une fonctionnalité de don. Moka facturera aux clients français un abonnement de 2,99 euros par mois, sans engagement de durée. “C’est notre seule source de revenus : nous ne prélevons pas de commissions et pas de frais sur les rachats ou les performances”, souligne le responsable du marché français. Au Canada, les utilisateurs s’acquittent d’un forfait de 3 dollars par mois mais “la tarification va évoluer, car nous allons lancer plusieurs fonctionnalités importantes”, glisse-t-il. 10 000 inscrits sur liste d’attente La start-up expérimente son service auprès de quelques centaines de bêta testeurs en France et assure que plus de 10 000 personnes sont inscrites sur liste d’attente, “à la fois grâce au bouche-à-oreille via des Canadiens qui ont des liens avec la France, et parce que nous testons depuis un an notre stratégie d’acquisition en France sur les réseaux sociaux”, rapporte Maxime Le Maître. Il évoque des objectifs “très ambitieux” en France en termes de recrutement d’utilisateurs. La société compte une cinquantaine de collaborateurs et va recruter plusieurs personnes en France, dont un(e) chargé(e) des opérations et de la conformité et un (e) growth marketing manager. Elle a levé 14 millions de dollars, notamment auprès de la Banque Nationale du Canada et de Desjardins Capital. Et la France n’est que la première étape de son internationalisation : “notre plateforme technologique a été adaptée au modèle européen. Elle est capable de se connecter à des partenaires, pour que nous puissions nous lancer dans d’autres pays dès que possible”, annonce Maxime Le Maître. Aude Fredouelle arrondisépargneinvestissementrobo-advisor Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind