Emmanuel Gras (Alsid) : “Nous offrons une vision omnisciente du système central d’une entreprise tout en restant non intrusifs”

Que propose Alsid ? 

Alsid édite un logiciel fournissant une vision omnisciente d’une partie fondamentale, omniprésente, mais souvent quasi invisible des architectures d’entreprises : le système central. Notre produit se penche spécifiquement sur la phase de gestion des identités (qui vous êtes) et des autorisations (est-ce que vous avez le droit d’accéder à cette boîte mail ? À ce document ?). L’aspect central du système en fait une cible privilégiée pour les assaillants : s’ils parviennent à le compromettre, ils peuvent faire à peu près ce qu’ils veulent.

Notre solution repère donc en temps réel toutes les actions réalisées sur ce système central et permet ainsi de retracer  tous les chemins potentiels d’entrée, y compris les plus complexes. Cela nous permet de signaler en temps réel qu’une porte s’ouvre. Au client, ensuite, de la refermer. 

Qu’est ce qui vous différencie de vos concurrents ? 

Nous avons mis un point d’honneur à développer un logiciel non intrusif. Ainsi, nous ne demandons surtout pas de droits sur l’infrastructure. Ce positionnement  nous permet de tisser le lien de confiance avec le client, car nous donner des droits sur sur son infrastructure serait un risque de dommages potentiels ou de malveillance pour lui. La plupart de nos concurrents étant plus anciens et donc basés sur des technologies moins légères, avec plus de legacy, ils ont souvent besoin de demander des droits d’accès. En cela, notre capacité à travailler avec le plus bas niveau d’autorisation possible est un avantage. 

Comment votre solution s’intègre-t-elle dans le panel des solutions de cybersécurité existantes, notamment dans le secteur financier ? 

Notre logiciel est un outil parmi d’autres. Il permet d’établir les chemins d’accès techniques potentiels jusqu’au système central, mais il faut ensuite les fermer, tester aussi les autres manières de s’introduire dans les systèmes de l’entreprise, etc. Dans certaines entreprises, Alsid peut participer à créer le dialogue entre les équipes en charge de l’infrastructure et celles qui gèrent la sécurité, souvent séparées. Mais le domaine bancaire est assez mûr en la matière, il a bien compris l’intérêt de faire discuter ces deux activités et de gérer ce type de risques. On n’y constate aucun ralentissement de l’activité de cybersécurité post-coronavirus, d’ailleurs, ce serait même plutôt l’inverse.