Accueil > Assurance > En Espagne, Allianz prépare un nouveau modèle de travail hybride En Espagne, Allianz prépare un nouveau modèle de travail hybride Le groupe d’assurance a annoncé le 27 avril, la signature de trois accords avec les syndicats concernant l’encadrement du télétravail, la déconnexion numérique et le contrôle du temps de travail. Par Cécile Thibaud. Publié le 05 mai 2021 à 11h40 - Mis à jour le 20 juin 2022 à 13h59 Ressources Allianz lance son nouveau projet d’entreprise en Espagne, qui repose sur la signature avec les syndicats, le 27 avril 2021, de trois accords relatifs au télétravail, au droit à la déconnexion et au contrôle du temps de travail. Baptisé “Our moment”, ce projet global marque un grand virage vers un “nouveau modèle de travail hybride” et vers “la culture de l’efficacité et la définition d’objectifs, face à la culture du présentiel“. Il s’agit d’une démarche issue des leçons tirées de la pandémie, selon la responsable des ressources humaines, Gisela Subirà. “Nous avons appris à apprécier la flexibilité, le bien-être et la capacité de nous organiser par nous-mêmes. Mais nous avons aussi constaté que la proximité physique est importante pour inciter à la création et à la collaboration“, explique-t-elle. L’objectif est de mettre en valeur “la flexibilité, l’autonomie des équipes, la confiance et une culture agile qui favorise la créativité et le bien-être”, en réaffirmant la relation de confiance entre le salarié et l’entreprise, à travers la reconnaissance de l’équilibre vie professionnelle/vie privé et en favorisant à la fois le travail d’équipe et l’autonomie du travail à distance. Mode de travail hybride L’accord sur l’encadrement du télétravail prévoit jusqu’à deux jours de travail à distance, pour les salariés qui le souhaitent. Au siège du groupe, la règle générale sera de deux jours en distanciel, avec une marge de flexibilité pour s’adapter aux demandes individuelles des salariés. En revanche, dans le réseau commercial, la flexibilité sera plus ample par définition. La volonté d’Allianz est d’offrir une plus grande flexibilité aux 2 500 salariés, en préservant toutefois un cadre général basé sur un mode de travail hybride présentiel-distanciel afin de favoriser l’autogestion tout en évitant l’isolement, et privilégier le lien et les échanges au sein des équipes. Il est néanmoins prévu qu’en cas de circonstances particulières et limitées dans le temps, les employés pourront être amenés à opérer totalement à distance. “L’ADN d’Allianz réside dans le contact entre les équipes et la collaboration entre les personnes, nous voulons la préserver avec ce nouveau mode de travail hybride qui est le plus en phase avec notre culture“, explique le service des ressources humaines. Choix de deux lieux de travail à distance Les salariés pourront déterminer deux lieux de travail à distance, à condition que les postes de travail soient adaptés. L’entreprise pourra solliciter le contrôle sur place d’un technicien pour vérifier qu’ils répondent aux exigences de la loi de prévention des risques au travail. Conformément au décret de septembre 2020 sur le télétravail, l’entreprise prendra en charge l’équipement utile à son activité à distance. Elle fournira un “pack télétravail” comprenant écran, clavier, souris et chaise de bureau etc. Les frais dérivés du télétravail seront en pris en charge de façon homogène pour tous les salariés à travers le nouveau système global de compensation, Compensa+, qui intégrera les dépenses liées aux repas durant les journées de travail tant en présentiel qu’en distanciel, ainsi que les coûts liés au distanciel. Les salariés percevront une somme annuelle globale répartie sur 12 mois. Registre horaire individualisé L’accord acte la mise en place d’un nouvel outil de contrôle horaire, conformément au décret de mars 2019 sur l’obligation de tenir un registre quotidien individualisé du temps de travail, afin de faciliter une gestion personnelle du temps de travail de chacun, dans un contexte de plus grande autonomie des salariés. Les horaires de travail communs sont fixés entre 10h et 16h30, à charge ensuite pour chacun d’organiser le reste de la journée en fonction de sa charge de travail et de ses obligations personnelles. Ce nouvel instrument de gestion individualisé des horaires permet d’éliminer les rigidités en donnant la possibilité de prendre du temps et/ou de le récupérer tout au long d’une année calendaire. Reconnaissance du droit à la déconnexion numérique L’entreprise intègre par ailleurs le droit à la déconnexion, établi par la loi depuis décembre 2018, puis réaffirmé dans le décret de 2020 concernant le télétravail, en reconnaissant le droit des salariés de ne répondre à aucun message ni communication hors du temps de travail. L’objectif est de promouvoir des réunion plus courtes et limitées aux participants nécessaires, durant les franges horaires communes, fixées par l’entreprise entre 10h00 et 16h30. L’accord prévoit la réalisation de campagnes de formation et de sensibilisation pour garantir le respect de cet accord dans le cadre du nouveau modèle d’organisation du travail. Ce contenu a été réalisé par la rédaction de Planet Labor, service d’information professionnelle consacré aux pratiques RH, droit du travail, relations professionnelles, problématiques RSE… Il a été publié dans le numéro nº12499 du 29 avril 2021. Cécile Thibaud ressources humaines Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire La MAIF ouvre plus largement l'accès au télétravail Covid-19 : comment les banques ont basculé vers le travail à distance