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Accueil > Services bancaires > Les néobanques vertes se lancent en France

Les néobanques vertes se lancent en France

Helios et OnlyOne, deux “néobanques green”, se sont lancées au premier semestre 2021 en France, et Green-Got, une troisième, devrait ouvrir au public en septembre prochain. Sans agrément bancaire, ces fintech présentent un modèle économique qui se rapproche de celui des autres néobanques, à la différence qu’elles affichent des ambitions écologiques et développent des produits en ce sens. Panorama des acteurs français du secteur.

Par Caroline Soutarson. Publié le 30 juin 2021 à 15h04 - Mis à jour le 03 mars 2022 à 14h14
Les néobanques vertes
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Les néobanques green ne sont pas une nouveauté. Certaines existent depuis plusieurs années déjà comme Aspiration, lancée en 2013 aux Etats-Unis, qui a déjà levé 250 millions de dollars au total, ou Tomorrow, fondée en 2017 en Allemagne. En France, OnlyOne a été créée en décembre 2018, Helios en avril 2020 et Green-Got en octobre 2020, avant de se lancer au premier semestre 2021 pour les deux premiers et à la rentrée prochaine pour Green-Got.

Des services de base pour commencer

Tout juste lancées (voire pas encore), les offres des néobanques green ne sont pas encore complètes et ne proposent aujourd’hui qu’une base de fonctionnalités. Les services communs aux trois néobanques green françaises sont : le compte courant, un IBAN (français pour OnlyOne et Green-Got, allemand pour Helios qui s’appuie sur Solarisbank), une carte physique (en bois pour Helios, en PVC recyclé pour OnlyOne et au choix pour les utilisateurs de Green-Got), des prélèvements et virements illimités en zone SEPA et quelques retraits gratuits : 2 par mois en zone euro pour OnlyOne, 2 par mois en zone SEPA pour Green-Got et 5 par mois en zone euro pour Helios. En revanche, en ce qui concerne les paiements à l’international, des frais sont pour l’instant appliqués : à hauteur de 2 % chez OnlyOne et Green-Got et de 1 % du montant chez Helios. Et pareillement pour les retraits hors zone euro dont les tarifs s’élèvent à 2,5 % chez OnlyOne, 2 % chez Green-Got contre 1,50 euros + 1 % du montant chez Helios.

De son côté, Helios propose une carte virtuelle et “un conseiller dédié accessible depuis l’application mobile”, après sélection d’un créneau, du lundi au samedi, souligne Julia Ménayas. Quant à OnlyOne, son offre bancaire inclut deux sous-comptes, l’épargne à l’arrondi, une carte virtuelle et les paiements instantanés entre les clients de l’application.

Calcul de l’empreinte carbone et éco-coach

Les offres bancaires de ces nouveaux acteurs ne révolutionnent donc pas le champ des néobanques. Là où elles espèrent faire une différence, c’est sur le plan écologique. 

D’abord, grâce à des outils spécifiques dans l’application. Helios et Green-Got proposent ainsi à leurs prospects de calculer leur empreinte carbone en fonction de la somme d’argent qu’ils détiennent dans une banque traditionnelle. Helios renvoie vers le site d’Oxfam France qui, en se basant sur le montant détenu et le groupe bancaire, calcule l’empreinte carbone associée en fonction de l’analyse des investissements de la banque en question. Green-Got, quant à elle, a intégré un outil à son site où le même calcul est proposé à partir d’une fourchette de la somme d’argent détenue sur un compte et le choix entre treize banques, grâce à des données “issues de l’European Open Sustainability Registry” (qui propose des bases de données axées sur la durabilité en Europe), précise Andréa Ganovelli, cofondateur de Green-Got, néobanque green dont la mise sur le marché devrait s’effectuer en septembre prochain. 

Si Helios et Green-Got utilisent le calcul de l’empreinte carbone pour pousser les prospects à changer de banque à cause des investissements de celle-ci, OnlyOne s’en sert pour modifier les comportements d’achat de ses clients au quotidien. “OnlyOne a développé son propre algorithme à partir de 2019 pour offrir à ses utilisateurs une mesure d’impact carbone doublée d’un service de coaching. En analysant leurs dépenses, les clients d’OnlyOne suivent leur empreinte carbone à chaque transaction, reçoivent un bilan carbone et des conseils personnalisés pour réduire efficacement leurs émissions de CO2”, explique Kamel Naït-Outaleb, cofondateur et président d’OnlyOne. Pour proposer ce service, la néobanque s’est par la suite alliée à Greenly, dont la mesure de l’empreinte carbone est la spécialité. “Grâce à ce partenariat, OnlyOne va notamment pouvoir estimer des émissions de CO2 évitées et suggérer des alternatives”, ajoute Kamel Naït-Outaleb. Enfin, OnlyOne devrait permettre une analyse plus fine à ses utilisateurs grâce à l’agrégation avec d’autres comptes bancaires “grâce à un partenariat avec Bridge, la fonctionnalité devrait être disponible dans un mois”.

Le “climate scoring” avec Greenly

Sur le segment de l’empreinte carbone, l’acteur français Greenly a créé ses outils de mesure de conversion des dépenses en kg de CO2 grâce à une base de données de l’ADEME (agence de la transition écologique). Créée en 2019, la fintech compte aujourd’hui “une application gratuite (qui nous coûte de l’argent mais qui est une belle vitrine marketing)” en BtoC, un “logiciel pour les entreprises non financières” qui fonctionne avec leurs données comptables, et enfin une interface sous forme d’API pour les sociétés financières qui souhaiteraient intégrer la solution à leurs outils pour la proposer à leurs propres clients, détaille à mind Fintech Alexis Normand, cofondateur et directeur général de Greenly.

Greenly collecte, nettoie, analyse et catégorise les transactions en se connectant aux comptes bancaires via la solution Oxlin de Linxo grâce à la directive sur les services de paiement (DSP2) (lire notre Essentiel L’open banking : vers un écosystème bancaire ouvert). Terra Base, le Référentiel Empreinte Carbone de Greenly, s’appuie sur les calculs de l’ADEME et est participatif, c’est-à-dire que les utilisateurs de l’outil peuvent aider à son amélioration via leurs transactions et leurs propositions, ensuite validées par un conseil scientifique. Le calcul permet à l’utilisateur de se comparer à la moyenne française puis de changer ses comportements d’achat, via la proposition d’alternatives plus écologiques, de connaître le montant de kg de CO2 évités et de collecter du cashbask vert reversé dans des projets durables.

“L’API est diffusée auprès de dizaines de milliers de personnes en France car les banques fonctionnent comme des accélérateurs”, explique le directeur général qui revendique une adoption de son API par “cinq banques et solutions de paiement”. La fintech a notamment contracté avec BNP Paribas qui l’a choisie au détriment de son concurrent suédois Doconomy, mais aussi avec la néobanque pour mineurs Pixpay ou encore OnlyOne. Selon Alexis Normand, le “climate scoring”, par analogie avec le credit scoring, devrait être adopté “partout dans les banques d’ici 5 ans”, d’abord pour les particuliers, plus tard pour le marché BtoB.

Investissement durable ou green washing ?

Le deuxième grand axe stratégique poussé par les néobanques green : l’investissement durable. Helios, premier lancé, se différencie à ce niveau-là grâce “à un accord contractuel inédit avec Solarisbank […] nous pouvons garantir que chaque euro des dépôts de nos clients qui est investi est alloué à des entreprises qui contribuent de façon concrète à la transition écologique”. “Les dépôts sont isolés en dehors du bilan de notre partenaire”, peut-on ainsi lire sur le site. Par ailleurs, Helios a communiqué sur le premier projet qu’il a aidé à financer, à savoir la centrale solaire Kwite Wije en Nouvelle-Calédonie. Un second projet devrait bientôt être annoncé. Il devrait être financé par une partie des frais d’interchange et via les dépôts des clients. “Nous avons aujourd’hui environ 2,5 millions d’euros d’encours. Lorsque nous atteindrons le seuil minimal de 3 millions d’euros de dépôts, nous pourrons soutenir des projets sous forme d’obligations financées par les dépôts pour un montant compris entre 20 et 40 % des encours. […] Cette solution permet notamment de limiter le coût des dépôts”, ajoute Julia Ménayas.

Ce mécanisme, identique à celui de la néobanque allemande Tomorrow, n’est pas réutilisé par les concurrents. Vincent Dupontreué, fondateur et CEO d’elyps, une application de paiement belge qui se veut être un produit neutre en émission de carbone, ne se sert pas non plus de ce dispositif et conteste son impact. Selon ses estimations, la somme allouée au financement de Kwita Wije grâce aux dépôts des clients d’Hélios serait dérisoire. Interrogée à ce sujet ultérieurement, Julia Ménayas ne nous a pas communiqué le montant destiné au financement de la centrale solaire mais glisse que ce ne sont pas les clients qui ont financé le projet de Kwita Wije. “C’est un petit financement que nous avons effectué directement sur notre trésorerie”.

La solution controversée choisie par Helios diffère de Green-Got qui, pour ne pas que les dépôts de ses clients soient fléchés vers des industries polluantes, préférera “bloquer” les dépôts et empêcher leur utilisation à des fins d’investissement. À défaut d’avoir un impact négatif, les dépôts seront au moins neutres, peut-on lire dans un article de blog. Green-Got compte aussi “réduire l’empreinte carbone de ses utilisateurs en participant au financement de projets de protection de la forêt amazonienne ou d’autres projets vertueux”. 

Enfin, son produit différenciant majeur devrait être son compte épargne, Green-Got Planet. Il permettra “de financer directement des entreprises qui œuvrent pour la protection de la planète et pour la transition écologique”, peut-on lire dans la FAQ de l’acteur. Il s’agira d’un compte d’épargne sous forme d’assurance vie verte (bien que l’épargne soit un sujet commun aux trois acteurs à moyen terme). Andréa Ganovelli précise que les clients auront le choix entre plusieurs fonds, “en fonction du risque et en fonction du produit comme l’investissement en énergies renouvelables ou pour la gestion de l’eau”. Toutefois, Green-Got Planet arrivera à moyen terme. “Dans un premier temps, nous proposerons des fonds déjà existants que nous sélectionnons rigoureusement” avec Suravenir, la filiale assurance-vie du Crédit Mutuel Arkéa. “Le label ISR est trop permissif. Nous voulons créer un fonds qui est le nôtre, avec les thématiques de transition (énergies de sources renouvelables, transports à faible émission de CO2, économie circulaire, gestion de l’eau, protection des forêts…)”, ajoute Andréa Ganovelli, qui privilégie plutôt le label Greenfin.

De son côté, OnlyOne assoit sa différenciation en s’associant avec d’autres fintech labellisées B Corp (c’est-à-dire des entreprises à but lucratif qui incluent des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux) qu’elle intègre à sa marketplace de services La Place Impact (disponible dans un onglet de l’application) : Luko (assurance habitation), Plüm Energie (électricité verte), Coverd (assurance mobile) et Phenix (solution contre le gaspillage alimentaire) dans la partie “services de la vie quotidienne”, Ecotree (investissement forestier), Goodvest (investissement dans des fonds verts), We Do Good (investissement dans projets sociaux et/ou environnementaux) et Villyz (financement de projets locaux) côté “épargnes et investissements” et des associations avec UNCDF (lutte contre la pauvreté), Unitlife (lutte contre la malnutrition) et Ecotree à nouveau (préservation de la biodiversité). Aussi, si OnlyOne ne présente pas encore de compte d’épargne vert par exemple, il offre à ses clients des alternatives avec des promotions sur les offres des acteurs référencés. De plus, la néobanque perçoit une “rémunération variable” lorsque ses utilisateurs profitent des offres par le biais de l’application. “Cela devrait représenter au moins 5 à 10 % de notre chiffre d’affaires durant notre première année et de l’ordre de 15 à 20 % dans deux ans”, estime Kamel Naït-Outaleb. Par ailleurs, OnlyOne montre aussi via ces services qu’il ne se veut pas seulement green mais s’intéresse également aux problématiques sociales.

Enfin, il y a un consensus tacite entre les trois acteurs au sujet des commissions d’interchange (plafonnées dans l’Union européenne à 0,23 % du montant du paiement) qui sont également destinées à du financement durable (15 % minimum des commissions pour Helios, 100 % pour OnlyOne).

Orientation des financements bancaires et empreinte carbone

Les néobanques vertes justifient leur arrivée sur le marché par un constat similaire : “nos banques continuent de soutenir des entreprises qui ont des impacts négatifs sur l’environnement”, déclare Andréa Ganovelli. L’investissement dans des industries polluantes par les établissements bancaires est donc le leitmotiv des nouveaux acteurs “verts” qui émergent sur le marché français déjà chargé en néobanques et acteurs associés (lire notre article Cinq néobanques et banques en ligne ont désormais plus d’un million de clients en France). 

Pour asseoir leur positionnement “green”, les néobanques mettent en place une stratégie éditoriale, avec la publication d’articles citant les chiffres d’organisations non gouvernementales (ONG), telles qu’Oxfam ou Rainforest, abordant le rôle des banques dans le réchauffement climatique, et indirectement le rôle des épargnants qui placent leur argent chez elles. Helios affiche par exemple sur son site que “8 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre ont été générées par les 6 principales banques françaises en 2018, que la France entière, via leur activité de financement” et que “3 800 milliards de dollars de financements ont été accordés par les 60 plus grandes banques aux énergies fossiles depuis l’Accord de Paris en 2015, soit plus que le PIB de la France”.

Un abonnement à 6 euros

Afin d’accéder aux services bancaires et annexes, les clients des néobanques green devront débourser 6 euros par mois, soit 72 euros par an, contre 125 euros de frais bancaires moyens au niveau national, d’après un article de blog d’Helios. Face à bunq, doté d’une licence bancaire, et à son offre Easy Green à 17,99 euros, les nouveaux arrivants sont même trois fois moins chers. Il faut néanmoins souligner que l’offre de fonctionnalités est moins étendue chez ces nouveaux acteurs résolument tournés vers le développement durable.

Un montant qui situe les néobanques green au-delà de celles de l’offre de base gratuite des acteurs généralistes comme N26 et Revolut, mais dans la lignée de leurs offres premium d’entrée de gamme (respectivement 4,90 euros par mois et 2,99 euros par mois). Par contre, les néobanques green ne proposent pas, comme leurs homologues généralistes, les paiements et retraits gratuits à l’international – pour elles, l’argument de différenciation réside dans leur positionnement “vert”.

Tarifs, modes de facturation, primes de bienvenue… Quelles offres les banques en ligne et les néobanques proposent-elles en 2021 ?

Seul OnlyOne annonce préparer une offre premium (toujours en co-construction avec les utilisateurs via un questionnaire), ainsi qu’une offre pour les moins de 25 ans qui peuvent prétendre à 50 % de réduction par rapport à l’abonnement de base, soit 3 euros par mois. Helios entend également attirer les jeunes grâce à une offre annoncée mi-juin et qui se poursuivra jusqu’à la fin de l’été, qui propose aux 18-23 ans un abonnement d’un an à 3 euros par mois. “La moyenne d’âge de nos utilisateurs est montée à 37 ans. La baisse du prix de l’abonnement pour les jeunes a pour objectif de le rendre plus accessible à cette tranche d’âge. La seule différence est qu’ils ne bénéficient que de deux retraits gratuits par mois au lieu de cinq”, précise Julia Ménayas.

Selon les trois acteurs, un abonnement à 6 euros permet de pallier les coûts de structure. “Sur les 6 euros, plus de 50 % compensent l’utilisation du compte (payer les services de paiement, la carte, les opérations…), environ 30 % sont dédiés à la gestion de l’infrastructure et 10 % sont donnés à un projet durable. L’abonnement ne rentabilise pas les coûts d’acquisition”, détaille Kamel Naït-Outaleb. 

Moyenne d’âge des utilisateurs : 36 ans

Marches pour le climat, croissance du vote écologique, investissement responsable… Le verdissement de l’économie est devenu un enjeu sociétal, plébiscité, entre autres, par les jeunes générations. “Nous visons des clients issus des générations Y et Millenials, plutôt urbains, des écolos imparfaits”, décrit Andréa Ganovelli. Pour le moment, Helios et OnlyOne se sont lancés sur mobile, en février et en avril 2021 respectivement et Green-Got qui se lancera plus tard a également privilégié le smartphone. Alors que le mobile est un moyen généralement associé aux “jeunes” et notamment aux générations Y et Z, la clientèle des néobanques green qui se sont lancées au public n’est pas estudiantine. Au contraire, les acteurs lancés remarquent que leurs clients “ne sont pas aussi jeunes que nous le pensions. La moyenne d’âge se situe vers 35/36 ans”, nous précise Kamel Naït-Outaleb. Du côté d’Helios, la moyenne tourne autour de 37 ans.

En partie parce que leur clientèle est moins jeune que prévu, les néobanques vertes construisent donc pour la fin de l’année des sites web afin que les utilisateurs puissent gérer leurs comptes depuis les deux interfaces, à la demande des clients. 

Co-construction des applications avec les utilisateurs

Pour affirmer leur image de transparence, Helios et OnlyOne co-construisent en effet leur offre via des consultations de leurs clients. “Inspirés par le modèle coopératif, nous proposons des outils collaboratifs pour que les utilisateurs puissent voter et définir la feuille de route avec nous”, explique Julia Ménayas, cofondatrice et COO d’Helios. L’application permet en effet aux clients d’Helios de “suggérer et voter pour les prochaines fonctionnalités et les prochains produits”. Avant le lancement, un Trello était en place. Par exemple, en plus de pouvoir gérer son compte sur un site web, les clients ont également jugé comme prioritaire une solution d’épargne. Chez OnlyOne, le compte-joint est aussi demandé, souligne Kamel Naït-Outaleb.

Monétisation : abonnements, interchanges et partenaires

OnlyOne, Green-Got et Helios ont fait le choix de s’appuyer sur des partenaires fournisseurs de Banking-as-a-Service (BaaS). “Les agents de services de paiement et les mandataires en opérations de banque et service de paiement sont adossées à des banques françaises ou étrangères qui n’ont pas vraiment revendiqué leur sortie totale et rapide de l’industrie carbonée”, déclare Kamel Naït-Outaleb. OnlyOne s’est ainsi adressé à Treezor, acteur agréé établissement de monnaie électronique, racheté par Société Générale en 2018, qui propose des services bancaires en marque blanche. Green-Got a toqué à la porte de PPS (Prepay Solutions), filiale d’Edenred dont “les comptes sont cantonnés chez Arkéa” tandis que qu’Helios a franchi les frontières pour s’associer à l’établissement de crédit Solarisbank (d’où les IBAN allemands). En choisissant Solarisbank, Helios emprunte ainsi le même chemin que la néobanque green allemande Tomorrow, et réutilise d’ailleurs comme son homologue la carte bancaire en bois. 

Tomorrow, un futur concurrent sur le sol français

La néobanque verte allemande Tomorrow s’appuie sur la solution de BaaS de Solarisbank, tout comme Helios. Créée en 2017 avec un lancement en novembre 2018, Tomorrow a donc gagné en expérience. Elle propose actuellement trois offres : une gratuite, une à 5 euros et une premium à 15 euros. A l’heure où la société recherche un country manager France, Tomorrow pourrait rapidement devenir un concurrent (de plus) pour les trois néobanques vertes françaises.

Avec ces partenaires de BaaS, le modèle économique des néobanques green repose majoritairement sur les abonnements, ainsi que sur une partie des commissions d’interchanges (sauf pour OnlyOne qui les dédie entièrement au financement de projets durables et sociaux). OnlyOne se rémunèrera également en tant qu’apporteur d’affaires, grâce à sa marketplace de partenaires. Green-Got devrait également gagner quelques euros sur les frais associés à ses produits d’assurance vie – bien que le cofondateur ne sache pour l’instant pas à quel hauteur se situera cette rémunération.

Si pour l’instant, aucun des acteurs n’a d’agrément bancaire, ce dernier est recherché à long terme. Il permettra notamment à OnlyOne de réutiliser le mécanisme de financement vert d’Helios. “C’est un levier que nous pourrons réellement actionner en grandissant et en obtenant des agréments nous permettant de le faire”, nous informe Kamel Naït-Outaleb. Le cofondateur d’OnlyOne n’ambitionne pas seulement d’acquérir l’agrément tant convoité mais également de passer du digital au phygital, toujours à un horizon long. “Un réseau physique pour réaliser les opérations complexes. Rien ne remplace le contact humain”, ajoute-t-il. Une ambition à contre-courant puisque les banques traditionnelles cherchent plutôt à réduire leurs points de présence physiques et que les néobanques mettent en avant des coûts bas permis par l’absence de coûts de structures et d’agences. 

Les effectifs des néobanques vertes tournent autour d’une quinzaine de collaborateurs en cette fin de premier semestre. OnlyOne en compte 12 dont 2 stagiaires et 2 alternants, Helios, qui semble être la néobanque qui recrute le plus, cherche également plus de stagiaires que de salariés expérimentés. Cela peut en partie s’expliquer par les faibles levées de fonds qu’ont réalisées les néobanques vertes à ce jour qui sont essentiellement le fait de business angels. OnlyOne nous confie toutefois espérer boucler une levée de fonds d’ici la fin de l’année, au même titre qu’Hélios.

Objectif : 20 à 30 000 clients dans les prochains mois

Fin juin, Helios a annoncé avoir atteint 3 000 clients actifs sur son application, répartis entre la Belgique, la France et le Luxembourg. C’est aujourd’hui l’acteur le plus avancé bien qu’OnlyOne le talonne de près (presque 3 000 téléchargements nous informe Kamel Naït-Outaleb). À court terme, OnlyOne espère atteindre les 10 000 clients d’ici la fin de l’année 2021, Helios en prévoit 30 000 à l’horizon 2022. Green-Got, dont la date de lancement a été repoussée à septembre, n’a pas encore donné d’objectifs chiffrés bien qu’Andréa Ganovelli déclare avoir déjà 16 500 pré-inscriptions. Enfin, comme pour leurs homologues généralistes, les néobanques green affichent des aspirations européennes, sans avoir toutefois déjà déterminé leur roadmap.

Tableau Néobanques Vertes N207
Caroline Soutarson
  • application mobile
  • néobanque

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