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Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Swiss Life ferme LaFinBox, son agrégateur patrimonial

Swiss Life ferme LaFinBox, son agrégateur patrimonial

La société CrossQuantum, éditrice de l’agrégateur patrimonial LaFinBox depuis 2015, cesse son activité. Le groupe d’assurance et de gestion de patrimoine Swiss Life, qui y a investi plus de 12 millions d’euros, jette l’éponge.

Par Aude Fredouelle. Publié le 20 octobre 2021 à 11h58 - Mis à jour le 20 octobre 2021 à 11h58
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LaFinBox, qui revendique 70 000 utilisateurs de son agrégateur patrimonial, sonne le glas. La société éditrice CrossQuantum a indiqué à ses clients que “LaFinBox cessera son activité le 21 octobre au soir”. “Le 31 octobre, nous effacerons toutes les données financières vous concernant de nos serveurs et nous ne serons plus en mesure de vous fournir votre service d’agrégation LaFinBox.” La société, qui comptait une quinzaine de collaborateurs début 2020, va fermer définitivement. 

Cette annonce signe le clap de fin d’une aventure débutée en 2015. CrossQuantum a été créée par Agami, filiale de Swiss Life, et la plateforme d’open banking Budget Insight, qui apportait sa technologie d’agrégation de comptes. En 2017, la société a effectué un “coup d’accordéon” pour épurer les pertes des deux premiers exercices et faire sortir Agami (70 % du capital) et Budget insight (30 %), afin que le capital soit détenu à 100 % par Swiss Life Assurance et Patrimoine (SLAP).

Chiffre d’affaires stagnant

Depuis, CrossQuantum a procédé à plusieurs autres “coups d’accordéon” successifs, financés par SLAP, pour épurer les pertes prévisionnelles des exercices 2018 et 2019, selon des documents consultés par mind Fintech. En avril 2020, ses dirigeants indiquaient à mind Fintech que 12 millions d’euros avaient déjà été injectés dans la société. Il faut dire que CrossQuantum a accumulé les pertes (entre 2,2 et 2,3 millions depuis 2017, selon les années) sans trouver son business model – elle a enregistré un chiffre d’affaires de 421 552 euros en 2020 et de 517 878 euros en 2019.  “Les résultats, tant en termes d’utilisateurs actifs que de chiffre d’affaires, étaient insuffisants vis-à-vis des objectifs bien plus ambitieux que nous nous étions fixés. Nous avons pris la décision d’une cessation totale d’activité pour CrossQuantum, car le modèle n’a pas atteint le succès escompté”, confirme auprès de mind Fintech Eddie Abecassis, directeur innovation de Swiss Life France.

LaFinBox se distinguait pourtant sur le marché des agrégateurs, en proposant une vision holistique du patrimoine grâce aux connecteurs de Budget Insight, toujours utilisés malgré la sortie de l’actionnariat. Et même si l’application, notée 2,9 sur 5 sur Android et 3,3 sur 5 sur iOS, assurait en avril 2020 agréger 8 milliards d’euros d’encours, dont environ 20 % d’actifs immobiliers, son éditeur n’est jamais parvenue à la monétiser. 

Pour y remédier, les dirigeants expliquaient en avril 2020 à mind Fintech avoir développé des offres en BtoB, parmi lesquelles LaFinBox Pro, solution de gestion patrimoniale destinée aux professionnels (CGP, courtiers) et outil d’aide à la prise de décision, ainsi qu’une offre de distribution à destination de logiciels pour les CGP, utilisée par Manymore. Mais ils reconnaissaient être “dans un contexte difficile (...), car la monétisation est compliquée”, et se situer à un moment charnière d’élaboration de la future stratégie de développement pour “décider quels leviers de monétisation seront privilégiés pour atteindre la rentabilité”. La société était alors notamment accompagnée par des consultants externes indépendants : Antoine d’Hébrail, directeur marketing puis directeur des opérations entre 2018 et juin 2020, et Sébastien Wileczek, directeur de la stratégie et du développement BtoB. Ils ont respectivement quitté la société en juin 2020 et décembre 2020. Stéphane Vallois, cofondateur et directeur général, est également parti fin 2020. Chez Swiss Life, Eddie Abecassis assure qu’il ne voit pas dans l’échec de la société “un problème de gouvernance, mais d’adéquation de la demande client avec le positionnement”. 

La disparition de CrossQuantum ne marque pas seulement la fermeture de l’application BtoC, mais la fin de toutes les activités de la société. Une fonctionnalité d’agrégateur patrimonial, mise en place pour les clients Swiss Life afin de leur permettre de partager des données avec leur conseiller commercial, sera également retirée.“Le service n’est plus disponible mais Swiss Life va tirer les enseignements de cet épisode et veut désormais repenser la façon dont la société peut échanger des données avec ses clients et améliorer encore la personnalisation du conseil, révèle le directeur innovation. Nous voulons utiliser l’agrégation en tant qu’outil de connaissance et de discussion autour du patrimoine.”

Une dernière tentative en BtoC 

Avant de jeter l’éponge, Swiss Life avait tenté une opération de la dernière chance. Fin 2020, “nous avons commencé à réfléchir à un pivot pour aller plus loin dans le modèle BtoC, en ajoutant une dimension de conseil et avec la volonté de toucher une cible moins patrimoniale et plus jeune d’épargnants, afin d’éprouver un nouveau business model”, raconte Eddie Abecassis. Un nouveau directeur général rejoint l’entreprise en janvier 2021 pour porter cette nouvelle vision. Cyril Chomette, ex-consultant chez BearingPoint et Roland Berger et fondateur de la plateforme e-sports Glory4Gamers, indique sur son profil LinkedIn qu’il avait pour but “de mettre en place un pivot, d’une banque et d’un service d’agrégation BtoB à une wealthtech BtoC mass-market (un mélange entre courtier et génération de leads selon les entreprises, incluant tous les sujets d’investissement comme l’assurance vie, la retraite, l’immobilier, les SCPI, les crypto-actifs, etc…)”. Il précise avoir réduit les coûts de 60 % en six mois et recruté une équipe pour mener à bien le pivot. Mais ce repositionnement “n’a finalement pas abouti”, conclut le directeur innovation de Swiss Life. Pour opérer la nouvelle stratégie, Cyril Chomette ambitionnait également, selon son profil LinkedIn, de “lever des fonds ou vendre la société”. Un objectif qui n’a visiblement pas été atteint.

Aude Fredouelle
  • agrégateur
  • DSP2
  • gestion des dépenses
  • PFM

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