Accueil > Investissement > Solutions d'épargne > Yomoni revendique plus de 35 millions d’euros d’encours et 5 000 clients Yomoni revendique plus de 35 millions d’euros d’encours et 5 000 clients Deux ans après son lancement, le robo-advisor oeuvre à l'extension de son offre et à la multiplication de partenariats. Une stratégie qui vise à atteindre le milliard d'euros d'encours en 2020. Par Antoine Duroyon. Publié le 16 octobre 2017 à 6h00 - Mis à jour le 16 octobre 2017 à 6h00 Ressources Parmi l’un des derniers robo-advisors français, avec WeSave, à tenir le cap du BtoC, Yomoni révèle ce 16 octobre avoir dépassé fin septembre les 35 millions d’euros d’encours sous gestion et les 5 000 mandats signés. Il y a encore un an, la société revendiquait 1200 mandats et 6 millions d’euros d’encours. Joint par mind Fintech, le président de Yomoni, Sébastien d’Ornano, estime que ces résultats confortent le choix initial qui a été “de pousser de manière très forte le modèle de l’allocation en ETF (fonds indiciel coté, ndlr) avec la gestion passive”. “Ce type de produit a très peu attaqué le marché retail en France, à la différence de l’Allemagne, voire de l’Italie”, rappelle Sébastien d’Ornano. Un ticket initial moyen à plus de 5 000 euros Quels sont les facteurs de cette traction en termes de souscription et d’encours ? 30% des nouveaux clients viennent à la suite d’une recommandation ou un parrainage et la moitié des clients ont effectué un reversement ou mis en place un reversement programmé. De fait, si l’encours moyen par client s’élève à 7 000 euros, Sébastien d’Ornano précise que le placement initial moyen est désormais supérieur à 5 000 euros. Un montant au-delà du ticket minimum (1 000 euros) mais encore à bonne distance de la moyenne du marché (12 000 euros). La difficulté pour Yomoni a été de lutter contre l’inertie de départ inhérente à la création d’une société de gestion. Pour contrer cette difficulté, Yomoni a investi dans deux campagnes de publicité, dont une dans le métro. Cet effort d’installation de la marque réalisé, Yomoni a choisi de se concentrer sur l’amélioration du service, ainsi que sur la communication autour de ses performances de gestion. Deux élément qui doivent permettre d’alimenter le moteur des parrainages et des recommandations. Une stratégie qui a permis à la fintech de stabiliser ses coûts d’acquisition client, selon son président. Si la fintech a essuyé une perte de 3,1 millions d’euros en 2016, selon des documents réglementaires, elle vise un le point mort à un niveau d’encours avoisinant les 300 millions à 350 millions d’euros. Yomoni Kids représente 7% des nouveaux mandats signés L’extension de la gamme de produits et l’élargissement des canaux de distribution sont deux autres chantiers en cours. En mars 2017, la société a lancé Yomoni Kids, un service qui permet aux parents d’ouvrir un contrat d’assurance vie au nom de leurs enfants. Selon nos informations, Yomoni Kids a représenté 7% des nouveaux mandats signés depuis son lancement. Enfin, en septembre 2017, Yomoni a officialisé un partenariat commercial avec Bankin’ en vertu duquel l’offre de Yomoni doit être intégrée “sans coutures” à l’expérience proposée par le PFM sur son application. Dans le cadre d’une phase pilote, “quelques milliers d’utilisateurs de Bankin’ ont été ciblés”, révèle Sébastien d’Ornano. Yomoni, détenu entre autres par Crédit Mutuel Arkéa et Iéna Ventures et dont le contrat est assuré par Suravenir, compte multiplier ces partenariats avec des acteurs innovants ou traditionnels. C’est ce qu’il a fait dans une orientation BtoBtoC avec Vie Plus, la plateforme digitale de Suravenir destinée aux CGPI (conseillers en gestion de patrimoine indépendants). L’assureur fait appel à la gestion de Yomoni pour une nouvelle offre distribuée auprès de son réseau de 2 000 partenaires. La fintech suit en ce sens une tendance observée parmi les robo-advisors sur le marché français. Chasser sur les terres de la gestion privée Si WeSave a lancé un signal au marché en abaissant récemment son ticket d’entrée de 10 000 à 300 euros (contre 1 000 euros pour Yomoni), ce dernier garde un objectif clair. Il veut cibler en priorité “le client qui est mal servi aujourd’hui par les réseaux bancaires de gestion privée”, souligne Sébastien d’Ornano. Le président de Yomoni constate que les banques ont fait remonter dans ce segment une clientèle identifiée comme étant à fort potentiel, ce qui leur a permis de rehausser les frais tout en continuant à leur proposer des produits maison. Le tout avec une problématique forte en termes de qualité de service. “Le cadre CSP+ avec 200 000 à 300 000 euros d’épargne n’a aucun intérêt à aller dans la gestion privée d’une grande banque. Il a tout intérêt à avoir une expérience digitale plus dynamique, plus active, et avec des produits au juste prix”, estime Sébastien d’Ornano. Antoine Duroyon épargnegestion d'actifsrobo-advisor Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind