Accueil > Services bancaires > La fusion Wa !/Fivory donne naissance au wallet commerçant Lyf Pay La fusion Wa !/Fivory donne naissance au wallet commerçant Lyf Pay L’application portée notamment par le Crédit Mutuel et BNP Paribas sera disponible en propre mais pourra aussi être intégrée aux applications des commerçants. Outre les programmes de fidélité, elle proposera du paiement en ligne et entre particuliers. Par Aude Fredouelle. Publié le 10 mai 2017 à 18h48 - Mis à jour le 19 juillet 2021 à 11h09 Ressources Les acteurs français semblent bien décidés à faire barrage aux acteurs étrangers du paiement mobile, Apple Pay en tête mais aussi de potentiels futurs entrants comme WeChat Pay. Après le lancement de Paylib NFC par six banques au début de l’année, c’est au tour du wallet commerçant issu de la fusion de Fivory (lancé en 2014 par Crédit Mutuel puis ralliée par Auchan, Total, Mastercard et Oney) et de Wa ! (soutenu par BNP Paribas et Carrefour mais jamais sorti de la phase de test) de voir le jour. Le dernier-né s’appelle Lyf Pay. Son objectif : “ne pas se faire imposer un acteur extérieur comme WeChat”, assène Christophe Dolique, fondateur de Fivory. L’application mobile sera téléchargeable à partir du 18 mai prochain. Mais elle ne sera pas seulement disponible en propre sur les app stores : les commerçants auront aussi la possibilité de l’intégrer directement dans leur application pour ne pas cacher leur marque derrière celle du consortium – ce sera le cas dans MyAuchan, par exemple – comme le font les banques avec Paylib dans leurs applications. Une fois à la caisse, le client ouvrira Lyf Pay qui affichera un QR code à scanner devant le lecteur du commerçant (la solution n’est pas compatible avec la technologie NFC). Le paiement sera effectué automatiquement et, si l’utilisateur est enrôlé dans le programme de fidélité du commerçant, ce dernier sera aussi pris en compte. Paylib vs Lyf Pay : quelles différences ? Les actionnaires de Lyf Pay assurent que leur portefeuille électronique ne se pose pas en concurrent de Paylib : un accord d’interopérabilité a été signé pour que le wallet bancaire puisse y être ajouté comme solution de paiement. Mais leur coexistence ne semble pas évidente. Le fonctionnement derrière les deux portefeuilles n’est certes pas le même. Paylib dématérialise la carte bancaire dans le mobile, sans modifier le flux financier habituel d’un paiement avec carte sans contact. Seuls les clients des banques partenaires peuvent l’utiliser pour payer en magasin ou en ligne. Par contre, Paylib peut être utilisé pour payer dans tous les commerces équipés d’un lecteur NFC sans que le retailer ne voit de changement dans le paiement. Lyf Pay est de son côté un système trois coins : le client ouvre un compte de monnaie électronique qu’il alimente par le moyen de paiement qu’il préfère. Sa carte bancaire, quelle que soit sa banque, ou bien Paylib, par exemple (l’intérêt serait alors de protéger la confidentialité de son numéro de carte, comme avec Paypal). Le flux financier passera par Lyf Pay qui reversera le paiement au marchand après y avoir prélevé sa commission. La solution ne sera donc disponible que chez les commerçants partenaires. Elle sera progressivement déployée dans les réseaux Carrefour et Auchan, et “un millier d’autres petits commerçants ont déjà été équipés, principalement à Strasbourg et à Paris”, décrit Christophe Dolique. Qui refuse cependant de donner le nombre de points d’acceptation lors du lancement. Les actionnaires de Lyf Pay expliquent avoir pris contact avec les acteurs du secteur, des éditeurs de caisse aux commerçants en passant par les autres banques, les PSP ou éditeurs de services à valeur ajoutée. Objectif : “participer à la création d’un standard européen pour intégrer les solutions facilement chez les commerçants, en unifiant le format du contenu de la transaction”, explique Christophe Dolique. Il faut dire que la solution se veut européenne et que le déploiement dans d’autres pays est prévu “à court terme” en s’appuyant notamment sur la portée internationale des commerçants actionnaires. Paiement en ligne et P2P Mais pour l’utilisateur final, les deux solutions comporteront bien des similitudes. Comme Paylib, Lyf Pay ne propose pas que du paiement en magasin : la solution vise le retail au sens large (commerces, livraison, professions libérales, évènements, associations, économie collaborative…) mais propose aussi du paiement en ligne (sur Auchan.fr notamment pour commencer), du paiement entre amis (la fonctionnalité verra le jour d’ici la fin de l’année sur Paylib) et des dons. Si Lyf Pay fournit une solution de paiement, chaque client commerçant aura la main pour y adjoindre une couche de services. Grâce aux données liées au CRM et récupérées par l’application (mais accessible uniquement pour le commerçant), les retailers auront la possibilité de personnaliser et d’adapter leurs programmes et relation client. Reste à savoir si la gestion des programmes de fidélité, des avantages et du couponing permettra de faire la différence avec les concurrents. 105 millions d’euros ont été investis par les actionnaires de Lyf Pay dans le projet. Les actionnaires vont commencer à promouvoir la solution en mai, mais ils pourront décider s’ils préfèrent faire de la publicité pour l’application en stand-alone ou pour le wallet intégré à leur propre application. Aude Fredouelle application mobilepaiement en magasinpaiement mobile Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind