Tanguy Thévenet (Lifesquare) : “Le site BtoC Zen’UP constitue notre activité phare”

Quels moyens avez-vous déployés pour donner naissance à Zen’Up, le courtier digital en assurance de prêt de Lifesquare ?

Les deux autres fondateurs de Lifesquare (Emmanuel Bruneau et Christian Dutaret) et moi-même sommes présents dans l’écosystème de l’assurance sur le web depuis plusieurs années. Nous avions par ailleurs co-fondé Hyperassur (comparateur d’assurances, ndlr) en 2006 qui a été revendu à MetLife (puis à BlackFin en 2013, ndlr). En terme de financement, nous avons levé 100 000 euros en 2014 et  800 000 au printemps 2015 auprès de business angels. Nous avons alors conclu un partenariat avec la MNCAP (Mutuelle Nationale des Constructeurs Accédants à la Propriété) avec qui nous avons construit le produit.

Comment se déclinent vos offres Zen’Up et e-Lis ?

D’ordinaire, le processus de souscription d’une assurance dans le cadre d’un prêt immobilier demeure très long auprès des banques. Avec Zen’Up, la souscription peut se faire beaucoup plus rapidement. Ainsi, un client qui rentre tous les paramètres nécessaires et renseigne le questionnaire de santé en ligne peut obtenir une réponse sur notre site en 15 minutes et il peut souscrire immédiatement via la signature électronique (l’offre étant alors compatible avec les exigences de sa banque en termes d’équivalence de garanties, ndlr).

D’une manière générale, 90% des clients – ceux présentant un risque standard – obtiennent un tarif définitif immédiatement. Pour les autres, la procédure de sélection médicale s’appuyant sur l’assureur partenaire demeure rapide (entre 3 et 5 jours). En ce qui concerne la solution e-Lis, même s’il s’agit d’une solution de distribution full-digital en assurance emprunteur conçue spécialement pour la vente directe, elle reste une vitrine technologique. Nous avons eu quelques échanges avec certains acteurs du marché sur e-Lis mais cela n’a pas donné lieu à une collaboration, pour le moment. Nous ne l’avons pas commercialisée et Zen’Up constitue notre activité phare.

Quelles perspectives envisagez-vous pour Lifesquare  ?

Nous espérons avoir assuré entre 800 millions et 1 milliards d’euros de prêts d’ici à la fin de l’année 2017. Depuis 2016, le prêt moyen couvert est de l’ordre de 200 000 euros (la société ne communique pas son volume d’activité ni son nombre de clients, ndlr). Pour le moment, nous ne projetons pas de lever des fonds à court terme. Nous allons nous concentrer sur notre développement opérationnel en 2017-2018. Par la suite, si cela devient nécessaire, nous pourrons éventuellement avoir recours à un financement extérieur. Nous sommes en phase de construction du business et la rentabilité devrait être atteinte mi-2018.