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Accueil > Investissement > Cryptoactifs > S. Cerveny et S. Lopez : “Kaleido veut rendre la création d’une application Web3 aussi simple qu’une application Web”

S. Cerveny et S. Lopez : “Kaleido veut rendre la création d’une application Web3 aussi simple qu’une application Web”

Née au sein du start-up studio ConsenSys, la plateforme SaaS Kaleido aide les entreprises à lancer des applications Web3. Elle revendique plus d’une centaine de clients, dont Swift pour sa sandbox dédiée aux monnaies numériques de banque centrale. Ses cofondateurs Steve Cerveny et Sophia Lopez reviennent sur les évolutions techniques de la plateforme.

Par Aude Fredouelle. Publié le 13 décembre 2022 à 10h00 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h50
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Kaleido propose une plateforme SaaS permettant de créer et gérer des réseaux blockchain et des applications décentralisées. De quelle manière a-t-elle évolué depuis sa création en 2017 ? 

Steve Cerveny : L’un des grands changements est celui de l’environnement dans lequel évolue Kaleido, avec l’explosion du Web3. Il y a quelques années, la DeFi n’existait pas, les NFT et le métavers non plus. Lorsque Kaleido s’est lancé, nous nous adressions à des entreprises formant des consortiums pour remplacer des systèmes legacy et des processus anciens et les moderniser grâce à la blockchain. Cela existe toujours. Mais la nouveauté, c’est la montée en force du Web3. Car désormais, les sociétés BtoC se demandent comment créer de nouvelles expériences pour engager leurs clients, par exemple avec des NFT. On voit donc émerger tout un nouveau pan d’applications à grande échelle, sans compter le sujet institutionnel avec les monnaies numériques de banque centrale. C’est un élément important dans l’évolution de la croissance de Kaleido. 

Si l’on se met à la place des entreprises aujourd’hui, le Web3 représente un challenge énorme. De nouveaux protocoles émergent, et les sociétés ont souvent peu ou pas de spécialistes en interne… L’objectif de Kaleido est de réduire la complexité. C’est pour cela que nous avons construit une plateforme étendue, un “one stop shop”. Il s’agit d’éviter que les entreprises ne se tournent vers plusieurs vendeurs différents pour construire une seule solution, car certains proposent un wallet, d’autres un service d’oracle, d’autres des APIs vers les exchanges, d’autres encore des connexions RPC [appels de procédure distante, Ndlr]… Pour faire simple, l’objectif de Kaleido est de rendre la création d’une application Web3 aussi simple que la création d’un site Web ou d’une application mobile.

Sophia Lopez : Cette capacité à regrouper tous les éléments sur une même plateforme “plug and play” est en effet notre atout. Les dirigeants d’une société Web3 de gaming me racontait par exemple avoir 17 contrats différents alors que Kaleido pourrait répondre à tous leurs besoins. C’est primordial, notamment pour une banque dont on sait qu’elle peut prendre un an pour valider un contrat en menant des audits de risque. 

À ses débuts, Kaleido était concentré sur le Blockchain-as-a-Service, pour toutes les industries et tous les clouds. Depuis, nous avons développé de nouvelles offres pour remonter la chaîne de valeur et aider davantage nos clients avec leurs projets d’actifs numériques, par exemple avec du “Side-chain-as-a-Service” [blockchain secondaire rattachée à une blockchain principale, Ndlr]. Nous avons aussi lancé un projet open source baptisé FireFly, au sein de la communauté Hyperledger et la fondation Linux [stack technique pour aider les entreprises à créer des applications Web3, Ndlr]. Nous sommes capables de gérer de nombreux protocoles, comme fabric, Ethereum, Corda, Polygon… Nous sommes aussi en mesure de traiter les oracles, le stockage décentralisé… Nous avons également remarqué un manque dans les solutions pour les entreprises autour de la gestion des interactions entre “on chain” et “off chain”. Nous y répondons et nous travaillons aussi sur les NFT.

Blockchain-as-a-Service : comment différencier les offres du marché

Nous sommes certifiés SOC 2 Type 2 et ISO 27000 [pour la sécurité des données, Ndlr]. Nous mettons en avant la qualité de notre plateforme et de notre équipe d’ingénieurs. Par exemple, notre directeur protocoles est à la fois contributeur d’Ethereum, fabric, Corda, Polygon… Et s’il y a un bug, nous le corrigeons en nous appuyant sur la communauté. De même, nous répondons aux prérequis des entreprises. Par exemple, comme Ethereum n’avait pas d’organisation de l’identité, nous avons contribué à ce standard pour l’EEA [Enterprise Ethereum Alliance, Ndlr].

En quoi consiste la plateforme open source Firefly ?

Steve Cerveny : Firefly est une plateforme pour les développeurs qui est agnostique de la blockchain utilisée. Concrètement, elle regroupe toutes les couches de développement pour les unifier dans un canal de distribution open source. Nous nous sommes rendus compte que quand une entreprise essaye de construire une application Web3, elle se heurte à énormément de complexités. Il existe une cinquantaine de protocoles blockchain qui se positionnent en concurrence, mais il n’y avait aucun projet open source pour rassembler les outils pour les développeurs. Et il y a beaucoup de problèmes autour de la gestion de l’identité, de la confidentialité, des données, l’organisation des transactions sur la blockchain, la gestion des évènements off-chain…

Firefly est une stack, une plateforme qui permet de se connecter aux blockchain et de construire des applications bien plus rapidement. Elle peut s’intégrer aux blockchains privées et publiques. Aujourd’hui, de nombreux corporates contribuent, la plateforme contient plus de 500 000 lignes de code et des dizaines de projets en cours. Nous la voyons comme un élément différenciant pour lancer des projets en un sprint ou deux au lieu de plusieurs mois, parce que tous les “problèmes de plomberie” sont gérés par Kaleido [La société propose une version avancée de Firefly avec des fonctionnalités supplémentaires et un support client, Ndlr]. 

Quels projets majeurs font appel à vous dans le secteur financier ?

Sophia Lopez : Plusieurs consortiums de premier rang sont déjà en production sur Kaleido. Parmi eux, la sandbox de la monnaie numérique de banque centrale de Swift. Et cela ne tourne pas seulement sur les nœuds blockchain, mais aussi sur certaines fonctionnalités de notre plateforme autour des actifs digitaux avec Firefly. Et c’est avec ces composants middleware pour le Web3, un ensemble appelé Supernode, que l’on permet à une institution comme Swift de lancer en quelques mois une sandbox en production avec 18 des plus grandes institutions financières mondiales [dont la Banque de France, la Bundesbank, HSBC, Intesa Sanpaolo, NatWest, SMBC, Standard Chartered, UBS et Wells Fargo, Ndlr]. Swift a pu avancer rapidement grâce à notre technologie “plug and play”. Par comparaison, d’autres, comme l’opérateur boursier australien ASX, essaient depuis sept ans de lancer un premier cas d’usage [le projet de remplacement du système CHESS pour assurer le règlement des transactions, mené avec Digital Asset Holdings depuis 2015, a été repoussé par ASX à plusieurs reprises et a finalement été abandonné en novembre 2022, Ndlr].

Il y a eu une première génération d‘approches pour construire des solutions blockchain, avec des cabinets de conseil, des solutions composées de 5 à 10 % de blockchain et 90 % de code propriétaire. Maintenant, nous allons davantage vers un mouvement tiré par le produit, avec des communautés open source très actives qui améliorent le code et des milliers de développeurs qui interagissent dessus, pour gagner en sécurité, en performance… Et ce que fait Kaleido, c’est d’aider ses clients à lancer et gérer leur produit grâce à une solution SaaS. Donc le coût est aussi très attractif car ces projets de première génération coûtaient 20 à 40 millions de dollars – voire plus, ce n’est qu’une moyenne. Quand un projet dure depuis sept ans, avec 60 consultants travaillant dessus, vous pouvez imaginer le coût… La seconde génération permet donc d’arriver sur le marché bien plus rapidement. Et plus vite le client peut sortir un premier produit, engranger du feedback de vrais utilisateurs, plus vite il peut passer en production sur des solutions à grande échelle, plutôt qu’une “shadow production”, et plus vite il peut réellement couper les anciens systèmes et passer sur les nouveaux. 

Quelle part représente l’industrie de la finance dans votre activité ?

Steve Cerveny : Les services financiers représentent toujours le plus gros de l’activité de Kaleido (environ 40 % de nos revenus), parce que ces entreprises ont été les premières à se lancer dans la blockchain. Désormais, elles évoluent du segment de la conservation aux actifs numériques. On parle aujourd’hui d’instruments financiers plutôt que de cryptoactifs. C’est une mutation très importante : près d’une centaine de cas d’usages sont étudiés par nos clients à l’heure actuelle. Mais les autres segments BtoC, notamment la santé par exemple, se développent rapidement. 

Combien de clients revendique Kaleido ?

Steve Cerveny : Une centaine [Parmi eux figurent Citibank, ING, HSBC, MUFG, Union Bank, Ndlr].

Sophia Lopez : Et certains d’entre eux sont des consortiums. Par exemple, Covantis [joint venture dédiée au trade finance, Ndlr] compte désormais plus d’une cinquantaine de membres et en cible plusieurs centaines, et tous sont en production sur la plateforme. 

Quel est votre mode de facturation ?

Sophia Lopez : Kaleido veut être le “AWS pour le Web3” et nous facturons donc à l’usage. Cependant, les institutions financières souhaitent parfois une infrastructure dédiée et un usage personnalisé. Alors, nous adaptons le modèle.

Avez-vous une équipe en France ?

Sophia Lopez. Non, notre base européenne se situe au Royaume-Uni, mais nous souhaitons nous développer en France et en Suisse. Mais nous travaillons avec des entreprises d’intégration comme EY, Deloitte, Accenture ou IBM, qui proposent Kaleido à leurs clients dans de nombreux pays. Nous sommes aussi vendus par les solutions cloud, notamment par AWS avec qui nous avons noué un partenariat dès nos débuts. Ils nous apportent des clients et nous sommes présents sur leur marketplace. D’ailleurs, nous sommes aussi sur la marketplace Microsoft Azure. 

Est-ce votre principal canal de distribution ?

Sophia Lopez : Non, c’est plutôt le service en ligne, en “pay as you go”. D’autant que nous proposons un premier niveau gratuit qui a même permis à des projets de lever des millions de dollars grâce à un prototype bâti gratuitement sur notre plateforme. De nombreux clients nous parviennent via ce produit en self service, qu’il s’agisse de start-up mais aussi de gros corporates. D’autres nous découvrent via Firefly. Ils apprécient la plateforme open source et cherchent un partenaire pour une version entreprise. 

Quels sont les prochains développements sur votre roadmap ?

Steve Cerveny : Le stack Firefly a sa propre roadmap, puisqu’il fait partie de la fondation Linux et est gouverné par la communauté. Notre focus porte sur davantage de connectivité à de nouvelles blockchains, continuer de simplifier des outils pour développeurs, d’innover autour des smart contracts, de rendre plus simple et sécurisé de créer des tokens complexes, des instruments financiers. Le sujet de privacy est aussi un gros sujet, que l’on peut aborder de différentes manières – avec du hardware, ou des algorithmes comme le zero-knowledge proof. Nous allons continuer d’ajouter de plus en plus d’options. L’interopérabilité est aussi un sujet sur lequel nous investissons beaucoup.

Nous allons par ailleurs annoncer davantage de partenariats, avec des écosystèmes publics, des blockchains et protocoles. Nous en avons annoncé un récemment avec Polygon, par exemple. Notre objectif est d’aider les entreprises à entrer dans le Web3, peu importe la technologie utilisée. 

Sophia Lopez : Nous voulons aussi accroître notre présence en Europe dans l’année à venir, avec davantage de bureaux, de commerciaux et de support. 

Aude Fredouelle
  • blockchain
  • cryptoactif
  • DeFi
  • DLT

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