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Accueil > Services bancaires > Aurélien Barbier-Accary (Worldline) : “Près d’une trentaine de villes françaises ont recours à l’open payment”

Aurélien Barbier-Accary (Worldline) : “Près d’une trentaine de villes françaises ont recours à l’open payment”

Worldline est l’un des principaux acteurs de la monétique à participer aux projets d’open payment en France. La société est notamment aux commandes des systèmes déployés à Lyon et à Dijon. Aurélien Barbier-Accary, responsable de la division Mobility & e-Transactional Services de Worldline, fait le point sur le développement de l’open payment dans l’Hexagone.

Par Caroline Soutarson. Publié le 10 mai 2023 à 15h50 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h49
Aurélien Barbier Accary
  • Ressources

L’open payment est une innovation qui permet aux usagers occasionnels des transports collectifs (métro, bus, tramways, voire vélos ou trottinettes en libre-service) de valider leur voyage avec leur carte bancaire. Quel est l’état des lieux de cette technologie en France ?

L’open payment est arrivé en France en 2018 avec son implantation dans la ville de Dijon. Depuis, près d’une trentaine de villes françaises ont effectué des déploiements [contre une douzaine début 2021, Ndlr]. Toutefois, toutes ne proposent pas exactement les mêmes services. 

Du côté des usagers, nous observons une utilisation croissante de ce moyen de paiement, bien que seules les autorités organisatrices des mobilités (AOM) soient habilitées à communiquer sur le sujet. En moyenne, [dans les agglomérations concernées, Ndlr] l’open payment représente 15 % à 30 % de la billettique totale, avec une augmentation liée à l’essor du télétravail qui a entraîné une baisse des abonnements. En 2020, l’AOM de Dijon indiquait que 42 % des tickets étaient vendus via l’open payment. Dans certains projets, l’open payment a remplacé jusqu’à 50 % des tickets magnétiques. 

Quelles distinctions principales observez-vous dans les projets d’open payment ?

Cinq grandes différences se cachent derrière l’expression “open payment”. Tout d’abord en termes de mode de paiement, puisqu’il existe le KFT [known fare ticketing, Ndlr], qui correspond à un paiement sans contact classique, et le MTT [mass transit ticketing, Ndlr], qui exploite au mieux les bénéfices de l’open payment en faisant payer, a posteriori, le meilleur tarif possible après plusieurs passages durant une période donnée, via du post-paiement [par exemple, au-delà de trois trajets effectués, un tarif “journée” peut être appliqué automatiquement, Ndlr]. Le sens de l’histoire est d’aller vers le MTT. 

Les projets varient aussi en termes de modes de transport, ainsi que de taille des réseaux. Certaines agglomérations ont équipé leur réseau composé de plusieurs dizaines de bus tandis que Lyon a installé 4 000 valideurs [dans ses 4 lignes de métro, 7 de tramway, plus de 100 lignes de bus et deux funiculaires, Ndlr]. Les grandes aires urbaines dotés de réseaux importants ont davantage recours au mode de paiement MTT.

Troisième élément de différenciation : le caractère mono- ou multi-opérateur sur les réseaux de transport. À Dijon, il n’y en a qu’un seul, Keolis, tandis qu’à Lyon, le réseau open payment du Sytral est divisé entre Keolis et Berthelet, qui ont chacun leur propre système de fonctionnement.

Open payment : vers une amélioration de l’expérience utilisateur dans les transports

Quatrième élément : la présence de la multi-validation ou non, c’est-à-dire la capacité à voyager à plusieurs, notamment en famille, avec une seule carte bancaire. Enfin, dernière caractéristique différenciante : la fluidité de validation. Elle se matérialise notamment par la possibilité d’utiliser la fonctionnalité de paiement Apple Pay Express Transit. Avec celle-ci, l’usager n’a plus ni besoin d’allumer son portable ni de s’authentifier [Cette innovation est pour l’instant peu répandue en France, Ndlr]. Lyon dispose de cette option et est aujourd’hui le plus grand réseau à en disposer en Europe continentale.

Vous citez beaucoup le projet d’open payment dans l’agglomération lyonnaise – dans lequel Worldline est partie prenante. Qu’en est-il de l’adoption des autres grandes villes françaises ?

La plupart des grandes villes travaillent sur le sujet. 14 des 20 plus grandes aires urbaines ont entamé les démarches pour le déployer. Toulouse a intégré l’open payment à sa ligne aéroportuaire, Grenoble est également en train d’y travailler, tout comme Rouen qui a misé sur le KFT. [Paris a déployé de l’open payment sur les lignes aéroportuaires Orlybus et Roissybus, en collaboration avec Worldline. Sur son réseau principal, la capitale a aussi entamé une dématérialisation de ses moyens de paiement mais sans passer par l’open payment, Ndlr]

Au contraire, y a-t-il des agglomérations qui ont décidé de ne pas aller vers l’open payment ?

Lille a envisagé l’open payment mais le projet a été reporté pour d’autres priorités. La ville lance par exemple un dispositif “Ecobonus” pour subventionner la baisse des déplacements routiers. La ville attend par ailleurs le renouvellement de sa DSP (délégation de service publique) actuelle. De manière générale, aucune agglomération n’est contre l’open payment. L’expérience montre un grand succès d’usage et des avantages intéressants : la facturation à l’usage, la simplicité, ne pas avoir besoin de liquide, seulement de sa carte bancaire ou d’un wallet dématérialisé, etc. Du côté des exploitants, les apports sont rapides avec une baisse de la fraude molle [la fraude involontaire due à un manque de temps pour acheter un billet lorsque le tram arrive, par exemple, Ndlr] et la suppression à long terme des distributeurs de tickets magnétiques.

Vous commencez à avoir un certain recul sur les premiers projets lancés. Quelles problématiques sont traitées actuellement ?

Après plusieurs années d’investissement dans les solutions, nous sommes en plein phase d’industrialisation. Nous travaillons toutefois, depuis 2022, sur l’élargissement des gammes de tarifs, à la journée, à la semaine, adapté au télétravail, en relation étroite avec les AOM, ainsi que sur la multi-validation jusqu’à cinq personnes, ou encore l’accès à l’historique de paiements ou à une facture pour se faire rembourser par son employeur, sans avoir besoin de s’inscrire sur un site web. D’autres chantiers concernent la régularisation des paiements puisque nous n’attendons pas d’avoir la confirmation que le solde bancaire est positif pour autoriser le paiement. Cela suppose de pouvoir payer sa dette en ligne. La double validation involontaire est aussi un problème de service après-vente qui nous occupe, peu fréquent mais important.

Et à un horizon plus long, quelles adaptations liées à l’open payment imaginez-vous ?

Les différentes tarifications possibles sont des enjeux. Avec l’arrivée progressive des grandes villes dans l’open payment, notamment si l’on pense à Paris, la tarification zonale pourrait être à l’étude. Les tarifs accessibles en fonction des personnes aussi : étudiants, personnes âgées, etc., tout en gardant en tête que l’objectif n’est pas de remplacer les abonnements mais bien de cibler les voyageurs occasionnels et les touristes. Mais ce que nous avons observé, c’est qu’au sein de ces populations, il y a des usagers occasionnels réguliers qui pourraient être intéressés par une création de compte leur permettant de bénéficier de tarifs privilégiés. Actuellement plus de 95 % des usagers sont anonymes [sont connus les usagers qui ont créé un compte pour voir leur historique de trajets, récupérer un justificatif de transport ou faire une réclamation, Ndlr]. C’est pour cette tranche que l’offre tarifaire pourrait évoluer. Un jeu d’interopérabilité entre les agglomérations disposant de l’open payment pourra également être pensé [être reconnu par deux systèmes différents au sein d’une même région pour profiter d’une offre tarifaire, par exemple, Ndlr], mais seulement avec la densification de l’offre.

Une autre innovation qui nous intéresse beaucoup chez Worldline, c’est la validation mobile SoftPOS. Nous avons d’ailleurs réalisé une acquisition en ce sens [de la fintech polonaise SoftPos.eu, Ndlr]. Sur des lignes très fréquentées, ou bien à l’occasion d’événements sportifs, il peut y avoir des difficultés à accéder aux valideurs. Nous imaginons donc des renforts humains pour réaliser une validation avec l’équipement en main et le smartphone a l’avantage d’être léger.

Plus globalement, nous pensons à de nouveaux usages. L’open payment est utile pour l’agrégation de plusieurs validations en post-paiement. Par exemple, un projet est en cours de lancement à Marseille concernant un péage routier urbain.

Qu’en est-il des réseaux de transport fermés, qui demandent des validations à l’entrée et à la sortie ?

Aujourd’hui, il n’y a pas de réseau de transport fermé avec une tarification zonale ayant recours à l’open payment en France. Mais Paris serait concernée si elle décidait d’étendre l’open payment au-delà de ses lignes aéroportuaires. Il s’agit de connaître précisément le parcours de l’usager afin d’adapter sa facturation.

Les applications de l’open payment ne se restreignent pas nécessairement au secteur de la mobilité. Pour quels autres services sont-ils envisagés ?

L’open payment peut être utile pour les services appliquant des tarifs avantageux, comme la piscine ou le cinéma. Le point commun est la récurrence d’usage avec une adaptation des tarifs via le post-paiement. Mais l’objectif n’est toujours pas de remplacer les cartes d’abonnements. Les touristes qui visitent une ville et ses musées pourraient aussi bénéficier d’un calcul tarifaire à la fin d’une période.

Chez Worldline en particulier, comment voyez-vous le segment de la mobilité évoluer dans les prochaines années ?

Dans notre stratégie, la mobilité, notamment publique, est un axe de croissance pour les années à venir. Actuellement, nous avons une croissance à deux chiffres sur ce segment en France. Nous souhaitons accompagner les mutations de l’industrie avec les parcours cashless, ticketless, wallets dématérialisés, la technologie EMV et la facturation à l’usage.

Concernant l’open payment, vous n’êtes pas le prestataire principal des projets lancés en France. Comment affirmez-vous votre différence face à Flowbird, Actoll ou encore AEP Ticketing Solutions ?

Nous ne sommes effectivement pas l’acteur majoritaire en nombre de villes mais nous avons choisi de ne pas nous positionner sur des réseaux trop petits. Nous avons toutefois une position de leader car nous avons été pionniers avec le réseau de Dijon et que nous gérons le réseau le plus important avec Lyon. Par ailleurs, nous savons gérer des réseaux multi-exploitants, proposons la fonctionnalité Apple Pay Express Transit et innovons sur le SoftPOS.

Nous venons de la monétique, ce qui est une garantie concernant les réglementations, l’intégration d’autres schémas (asiatiques par exemple) et le recouvrement, contrairement aux prestataires issus de la billettique. 

Caroline Soutarson
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  • paiement sans contact
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