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Accueil > Assurance > Mobilité > Sharelock change de braquet en remportant le contrat Véligo Location

Sharelock change de braquet en remportant le contrat Véligo Location

L’insurtech a débuté en 2020 avec la constitution de réseaux de cadenas partagés et connectés. Immatriculée en tant que courtier en 2021, la start-up couvre dorénavant les vélos loués dans le cadre d’un dispositif initié par la région Île-de-France. Son avantage compétitif réside dans l’exploitation et l’analyse des données remontées par les utilisateurs.

Par Antoine Duroyon. Publié le 13 septembre 2023 à 9h13 - Mis à jour le 22 septembre 2023 à 14h14
Un vélo sécurisé par un cadenas Sharelock
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Les points clés

Après avoir démarré avec une solution hardware de sécurisation des vélos, la start-up s’est positionnée sur l’assurance.
L’analyse de données doit lui permettre de mieux tarifer le risque vélo et appréhender de manière plus fine la sinistralité.
L’insurtech se rapproche de la barre des 10 000 assurés et compte atteindre les 2 millions d’euros de primes émises d’ici la fin de l’année 2023.

Depuis le 8 septembre 2023, Sharelock est l’assureur de Véligo Location, le service de location longue durée de vélos à assistance électrique opéré par Fluow (La Poste, Transdev, Vélogik et Cyclez) et initié par l’établissement public Île-de-France Mobilités. La flotte Véligo, prise en charge jusqu’ici par le courtier Gritchen, représente pas moins de 21 000 vélos. Début 2023, l’autorité dénombrait plus de 70 000 abonnés depuis le lancement du dispositif en 2019, dont plus des trois quarts ont souscrit une assurance optionnelle contre la casse, le vandalisme et le vol.

“Ce contrat nous fait devenir de facto le plus grand assureur de flottes de vélos électriques en France [le porteur de risque étant Carrefour Assurance, Ndlr]”, se félicite Alexandre Molla, cofondateur et CEO de Sharelock. Une étape significative pour l’insurtech qui révèle l’étendue du chemin parcouru depuis la création en 2020. Ancien general manager d’Uber en France et en Suisse, Alexandre Molla a connu avec la plateforme de VTC l’expérience d’une société en hypercroissance. Cette phase lui a par ailleurs permis de rencontrer Nicolas Louvet, fondateur et président de 6t, un bureau de recherche spécialisé sur la mobilité et les modes de vie. 

À travers ses études, cet expert en mobilité urbaine identifie le principal obstacle à l’usage du vélo : la peur du vol. “Il y a environ 400 000 vols de vélos chaque année en France et 25 % des victimes abandonnent la pratique du vélo à cause de ce phénomène, soit 100 000 personnes par an”, détaille Alexandre Molla. Avec l’ambition de “débloquer massivement l’usage du vélo”, les deux fondateurs se lancent d’abord dans l’aventure du hardware. Ils mettent au point un cadenas partagé, sécurisé, connecté et breveté, produit en France par Altyor. 

Du cadenas à l’assurance

Installés sur du mobilier urbain comme des potelets de voirie, ces cadenas forment un réseau accessible depuis une application. “En 18 mois, nous avons compté jusqu’à 1 000 cadenas déployés et plus de 5 000 utilisations”, mentionne Alexandre Molla. Si l’initiative a été stoppée à Nice, faute d’une croissance de l’usage suffisamment rapide, plusieurs villes en Île de France abritent aujourd’hui des cadenas (Boulogne-Billancourt, Vincennes, Meaux et Sceaux). “Depuis l’origine, le service inclut une brique assurantielle puisque le vélo sécurisé par le cadenas Sharelock est remboursé automatiquement en cas de vol [à hauteur de 200 euros, Ndlr]”, indique Alexandre Molla. 

Ce modèle induit des revenus qui dépendent directement de l’usage du réseau, avec une facturation de 0,50 euros par tranche de 24 heures après les 15 premières minutes gratuites. Un abonnement à 10 euros par mois offre un stationnement illimité. La croissance de l’activité est aussi fonction de celle du parc installé, ce qui implique des négociations avec les collectivités locales.

Une offre d’assurance apparaît comme l’évolution naturelle de l’activité. “Nous avons toujours eu le projet de faire de l’assurance, mais il nous fallait d’abord déployer les cadenas pour disposer d’un volume important de données, souligne Alexandre Molla. On s’est rendu compte qu’une fonctionnalité dans notre service de cadenas serait très utile pour capter de nombreuses données et créer un produit d’assurance performant : la prise en photo du vélo lors de sa sécurisation [fonctionnalité dénommée “session photo”, Ndlr]. Cela nous donne beaucoup d’informations : le lieu, l’horaire et la durée de stationnement, le modèle de vélo utilisé…”.  Des outils basés sur des techniques d’intelligence artificielle permettent de reconnaître si le vélo utilisé est bien celui qui est assuré et si un cadenas sécurise correctement le vélo à un point fixe.

En janvier 2022, Sharelock lance un premier produit d’assurance sur étagère, indépendant de son réseau de cadenas. Trois autres itérations suivront avec Seyna comme porteur de risque. Utilisée par 25 % à 30 % des utilisateurs (avec au moins une photo dans le mois), la fonctionnalité “session photo” permet au courtier d’affiner sa compréhension du risque et d’assainir le portefeuille. L’utilisateur y est d’ailleurs incité par la perspective d’une réduction de moitié de sa franchise (de 10 % à 5 %) en cas de sinistre. Le contrat avec Véligo Location prévoit même une franchise réduite à zéro euro pour un vol de vélo sans batterie.

Analyse croisée de données

Au bout de 20 mois, Sharelock dispose d’un stock de 90 000 photos avec les données liées, ainsi que de nombreuses données sur les déplacements (origine, destination, fréquence, utilisation des pistes cyclables, etc.), conformes au RGPD. “Grâce à l’analyse croisée de dizaines de dimensions, nous sommes capables d’isoler des poches de sur-sinistralité voire de fraude, sur lesquelles nous pouvons agir, soit en itérant sur nos produits et en introduisant les bonnes conditions, soit en améliorant toujours plus nos processus opérationnels, côté anti-fraude ou gestion de sinistre par exemple”, détaille Alexandre Molla.

Évolution de la rentabilité technique des contrats Sharelock
Source : Sharelock

Une courbe d’apprentissage qui intéresse les principaux assureurs de la place au regard de la taille du marché : la France compte 20 millions de vélos et 3 millions de vélos neufs sont vendus chaque année. “Pour les compagnies historiques, l’absence de données constitue un réel défi. Ils savent simplement qu’il y a entre 2 % et 4 % de vols par an”, indique Alexandre Molla. La MAIF, notamment, se positionne sur le segment, avec une nouvelle offre dédiée au vélo présentée en juin 2023. L’offre d’assurance constitue désormais le focus principal de Sharelock. 

Expansion en Belgique

L’insurtech se rapproche de la barre des 10 000 assurés et compte atteindre les 2 millions d’euros de primes émises d’ici la fin de l’année en capitalisant le partenariat avec Véligo Location. La prime moyenne évolue entre 160 et 180 euros. 90 % de l’acquisition se fait en BtoC, dont plus de la moitié est organique. Cela permet à la société de maintenir son coût d’acquisition unitaire à un niveau inférieur de 30 % à celui de la lifetime value, qui mesure le revenu généré en moyenne par chacun des clients dans le futur. Tous les processus sont internalisés : tarification, rédaction des notices, collecte des primes, gestion des sinistres et indemnisation. En plus de la casse, du vol et du vandalisme, une garantie accident est aussi proposée, en lien avec la plateforme Heyme.

Sharelock réunit une équipe de 15 collaborateurs, partagée entre les opérations et la tech, avec un focus sur la data et la sécurité. Contrôlée par les fondateurs, l’entreprise a levé 4,1 millions d’euros en amorçage en 2021 auprès de Breega Capital, de la Banque des territoires (Caisse des dépôts) et de business angels, dont Thibaud Elzière (eFounders). Sharelock a par ailleurs entamé son expansion européenne. Bruxelles Mobilité, l’administration de la Région de Bruxelles-Capitale chargée des équipements, des infrastructures et des déplacements, va tester sa solution, ainsi que celle de la start-up belge Locky. L’expérimentation, qui débutera au printemps 2024, concernera 50 localisations sur une durée de deux ans. En parallèle, l’insurtech distribuera son offre d’assurance à tous les usagers vélo en Belgique.

Antoine Duroyon
  • assurance dommages
  • mobilité

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