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Accueil > Investissement > Cryptoactifs > Ken Timsit (ConsenSys) : “L’arrivée de ConsenSys en France aide à changer la perception des entreprises sur Ethereum”

Ken Timsit (ConsenSys) : “L’arrivée de ConsenSys en France aide à changer la perception des entreprises sur Ethereum”

ConsenSys, start-up studio spécialisé dans la création d’applications décentralisées sur Ethereum et l’un des moteurs de l’Ethereum Enterprise Alliance, s’installe en France. Trois projets sont déjà en développement à Paris, tandis qu’une partie de l’équipe s’engage dans des missions de conseil auprès d’entreprises et d’organisations gouvernementales. Ken Timsit, directeur France, détaille pour mind Fintech les ambitions de l’organisation.

Par Aude Fredouelle. Publié le 22 janvier 2018 à 16h55 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 16h01
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Pouvez-vous nous présenter ConsenSys ?

ConsenSys a été créé en 2014 par Joseph Lubin, qui avait aussi travaillé à la création d’Ethereum à la même période. Son ambition est de s’assurer que la révolution blockchain se matérialise dans la vie de tous les jours. ConsenSys a donc été créé comme un vecteur qui traduit la technologie blockchain en applications concrètes. Une quarantaine de produits sont actuellement en développement. Nous les appelons des “spokes”, des sociétés toutes créées sous l’ombrelle du hub ConsenSys.

Au fil du temps, ConsenSys s’est diversifié au delà de l’incubation de produits et du venture studio. Par exemple, nous avons mise en place une activité “Entreprise”, à savoir du conseil et développement d’applications pour les grandes entreprises. Nous avons aussi lancé “l’académie”, un programme de formation sur la blockchain pour des entreprises, des développeurs ou des juristes par exemple. ConsenSys a été financé par Joseph Lubin lui-même et bien sûr les revenus permettent de financer la croissance.

ConsenSys se présente comme un “start-up studio” destiné à abriter de multiples projets développés sur Ethereum. Les idées des “spokes” naissent-elles en interne ou bien via des investissements dans des projets externes ? Quelle part du capital de chaque projet revient à ConsenSys ?

La répartition du capital dépend des start-up et des projets. Des fondateurs peuvent approcher ConsenSys pour développer leur idée au sein du hub, ou bien des idées peuvent naître directement en interne et chaque projet fait l’objet d’un accord spécifique. ConsenSys n’est donc pas forcément majoritaire. Le hub aide ensuite aide les start-up à créer un business model cohérent, à affecter des ressources et à recruter. Il leur donne aussi accès à une communauté de spécialistes qui échangent sur leurs problèmes techniques et s’entraident.

A quels types d’applications s’attaquent les “spokes” ?

Parmi la quarantaine de “spokes” abrités aujourd’hui, il y a d’abord quelques produits open-source destinés à faciliter le travail des développeurs. C’est le cas de MetaMask, un portefeuille de crypto-monnaies intégré au navigateur (Chrome, Firefox, Opera, Brave), qui a déjà été installé par plus de 700 000 utilisateurs ayant réalisé une transaction sur Ethereum. Ce portefeuille se branche ensuite sur toutes les applications ConsenSys. Je peux aussi évoquer Truffle, framework de développement, ou Infura, qui permet de s’assurer que la transaction est envoyée sur Ethereum aux noeuds les plus à même de la valider rapidement.

Ensuite, la majorité des “spokes” sont des produits qui ont vocation à être des start-up et à monétiser leur application. Je peux citer le marché de prédictions Gnosis, une application décentralisée pour faire des paris sur des smart contracts, ou Uport, spécialisé dans l’identité digitale. Il s’agit d’un login similaire au Facebook Connect sur les applications Web, sauf que l’information transmise est contrôlée par l’utilisateur et non pas accaparée par un tiers. Cette application entre dans le cadre du RGDP en permettant de gérer ses clés sur différentes blockchains Ethereum. Un autre “spoke”, Viant, construit une plateforme décentralisée de gestion de la supply chain.

Combien de collaborateurs compte ConsenSys dans le monde ? Et à Paris, où une équipe a été montée en fin d’année dernière ?

ConsenSys compte 600 personnes dans 27 pays. Les effectifs ont triplé en 2017. A Paris, des collaborateurs sont présents depuis début décembre 2017 et nous sommes désormais une vingtaine. Certains sont dédiés aux activités “Entreprise”. Les autres forment les équipes des trois “spokes”, présentes partiellement ou entièrement à Paris.

Quels sont les profits des collaborateurs recrutés à Paris ?

Des ingénieurs, des chercheurs reconvertis dans le développement logiciel, des ingénieurs big data et des ingénieurs réseaux… Dans le monde, ConsenSys recrute deux personnes chaque jour. En France, le but est de doubler à 40 personnes d’ici mi-2018. Au moins deux nouveaux “spokes” devraient voir le jour à Paris cette année.

Quels sont les trois “spokes” présents à Paris ?

VariabL, une plateforme de trading de produits dérivés sur les cryptomonnaies ; Linnia, une plateforme de sauvegarde et de partage sélectif de données de santé des patients ; et enfin PegaSys, qui travaille sur le développement des futurs protocoles blockchain, les prochaines versions d’Ethereum.

Travaillez-vous déjà sur des projets de conseil en France ?

Oui. Nous sommes par exemple en train de démarrer une étude à l’échelle européenne sur toutes les applications blockchain industrielles, financée par une organisation gouvernementale. C’est un projet sur deux ans dont l’objectif est de prioriser les domaines d’applications les plus pertinents pour la blockchain.

ConsenSys travaille sur trois “spokes” à Paris et en lancera deux autres dans l’année
Ken Timsit
Directeur France, ConsenSys

Nous avons aussi débuté un projet de déploiement de la technologie blockchain dans les services financiers avec de véritables données clients et dans un environnement réel, sur une blockchain privée Ethereum, avec un consortium d’acteurs. L’objectif est de passer dans un environnement de production dans six mois.

Nous n’avons pas vocation à répondre à toutes les demandes de PoC. Nous préférons nous concentrons sur les cas d’usage et d’intérêt de la blockchain comme les services financiers, l’énergie et la supply chain. Les applications internes utilisées comme moyen de gouvernance nous intéressent aussi beaucoup.

Lorsque vous créez des applications blockchain pour des entreprises, utilisez-vous une version privée d’Ethereum ?

Si les applications demandent un débit de transactions important ou de la confidentialité, comment c’est souvent le cas pour les entreprises réglementées, l’utilisation d’une blockchain publique n’est pas possible. C’est un problème qui devrait toutefois être réglé. D’ici 2019 ou 2020, des technologies permettront à un stade expérimental de faire communiquer des blockchains privées et publiques. D’ici là, la difficulté est traitée avec Quorum, version privée et confidentielle d’Ethereum [créée par une équipe de JPMorgan et passée en open-source, ndlr] et c’est sur ce protocole que nous travaillons avec les entreprises.

N’est-il pas difficile de convaincre les entreprises de travailler sur Ethereum, même s’il s’agit d’une version privée, quand des blockchains privées comme Hyperledger fabric ou Corda peuvent leur sembler plus rassurantes ?

Les entreprises ont besoin de savoir que les technologies seront supportées par les éditeurs et que des prestataires technologiques sauront les gérer. Jusqu’ici, Ethereum n’avait pas d’infrastructure en France. Les acteurs privés avaient donc tendance à se tourner vers Corda ou Hyperledger fabric par exemple. Depuis que nous sommes là, on sent que la perception change car les entreprises voient qu’il y a un centre d’expertise en place. Nous expliquons aussi plus clairement les différences entre Ethereum et Quorum et les applications dans des environnements spécifiques.

On commence donc à faire comprendre qu’il est possible d’utiliser une variante d’Ethereum. Par exemple, le projet Ubin lancé par la banque centrale de Singapour (MAS) a fait tourner Quorum, Hyperledger fabric et Corda sur un cas d’usage de transferts de RTGS [règlements bruts en temps réel, ndlr] entre onze banques singapouriennes. La conclusion est tombée en novembre : chacune des technologies peut assurer le niveau de confidentialité requis et répond aux exigences de la MAS.

Quels sont vos liens avec la Fondation Ethereum ?

Nous sommes deux entités indépendantes mais nous conservons des liens forts. Par exemple, Karl Floersch, l’un des développeurs blockchain de ConsenSys, a rejoint la Fondation Ethereum pour travailler à son développement mais a déjà annoncé son intention de revenir par la suite chez ConsenSys.

Aude Fredouelle
  • blockchain
  • DLT
  • ethereum
  • start-up

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