Yomoni lancera une offre autour de l’épargne salariale en 2018

Le gérant d’épargne digital Yomoni a annoncé le 26 janvier qu’il revendiquait 44 millions d’euros d’encours sous gestion à fin décembre 2017 pour 6 000 mandats. Le président de Yomoni, Sébastien d’Ornano, souligne “une belle accélération en début d’année” puisque les encours devraient atteindre les 50 millions d’euros fin janvier pour 6 500 mandats de gestion. L’effet marché sur la hausse des encours n’est pas précisé. Les 6 millions d’euros captés sur janvier correspondent à ce que la start-up avait réussi à faire la première année suivant son lancement au troisième trimestre 2015.

La société ajoute que 35% à 40% des nouvelles souscriptions proviennent au travers de parrainages (avec jusqu’à 200 euros de prime pour le parrainé et 100 euros pour le parrain). Autre facteur de soutien : les clients ont pris leurs marques. Sur la base installée, trois quarts d’entre eux ont effectué au moins un reversement. La collecte mensuelle récurrente, c’est-à-dire provenant de reversements programmés, avoisine les 400 000 euros par mois.

Cette activité implique un encours moyen par client de l’ordre de 7 700 euros, contre 7 000 euros en octobre 2017. Sébastien d’Ornano souligne le succès rencontré par l’offre Yomoni Kids, qui a représenté jusqu’à 15% des souscriptions au moment des fêtes, contre 7% en moyenne depuis son lancement en mars 2017. Cette offre est accessible à partir de 300 euros, contre 1 000 euros pour le service classique. 

Pour l’année 2018, Yomoni poursuit plusieurs projets. Si le partenariat avec Bankin’ voit sa phase pilote prolongée, l’entreprise prépare une proposition autour de l’espagne salariale. L’idée est de cibler les TPE-PME avec une offre de fonds éligibles, des frais serrés et un parcours utilisateur qui jalonne déjà l’offre existante : profilage en ligne, signature électronique, etc. Des préparatifs ont également été engagés afin de proposer une offre spécifique pour des clients voulant investir plus de 100 000 euros.

Enfin, Yomoni observe avec attention les évolutions en cours sur le marché. Son concurrent Nalo a notamment mis en place un contrat, assuré par Generali, doté d’une technologie multi-poche (plusieurs projets d’épargne différents au sein d’un même contrat). Si Suravenir, l’assureur de Yomoni, ne propose pour le moment que du bi-poche, le gérant digital indique avoir demandé à la filiale du Crédit Mutuel Arkéa de se pencher sur la question. De l’avis de Sébastien d’Ornano, il ne s’agit toutefois pas aujourd’hui d’un sujet primordial pour les clients.