Fintech : des “pionniers” aux “conservateurs”, une cartographie des régulateurs internationaux

Soutenu par le pôle Finance Innovation, le cabinet Chappuis Halder & Co a étudié le positionnement de 10 régulateurs mondiaux vis-à-vis des fintech. Cette cartographie repose sur une méthode d’analyse comprenant quatre piliers : le cadre réglementaire (plus ou moins flexible, au travers d’une sandbox ou soundbox par exemple), la position déclarée du régulateur (face à l’innovation et à ses acteurs), l’accessibilité et la proactivité du régulateur (initiatives concrètes, interactions…), et le capital humain (connaissance et expertise des sujets). 

Cette analyse a permis aux auteurs de l’étude d’identifier quatre grandes familles de régulateurs. Les “pionniers”, parmi lesquels on retrouve le Royaume-Uni, l’Australie et Singapour, ont atteint un stade de maturité avancé (notamment avec la mise en place d’une sandbox). Viennent ensuite les “hybrides” ayant développé un modèle qui leur est propre. Ils sont jugés flexibles mais devant encore améliorer l’accompagnement ou au contraire, d’un grand soutien mais encore faibles sur le plan de la réglementation. C’est le cas de la France, de la Suisse et de Hong Kong.

La troisième famille est celle des “suiveurs” (Canada, Japon) qui “tentent de rattraper leur retard pour évoluer vers le modèle des pionniers“. Enfin, les “conservateurs” (Allemagne, Etats-Unis) ferment la marche. Ces régulateurs “restent intransigeants en ce qui concerne le cadre réglementaire” et ne font donc aucune distinction entre les fintech et les acteurs traditionnels.

L’étude se penche également sur les principaux défis réglementaires soulevés par de nouvelles technologies et de nouveaux usages : intelligence artificielle et machine learning, blockchain, cloud computing, open banking, robo-advisor, peer-to-peer lending et crowdfunding…