Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Emilie Thébault (SerendpTech) : “Nous discutons avec BPCE d’une possible mise en production sur l’ensemble des réseaux” Emilie Thébault (SerendpTech) : “Nous discutons avec BPCE d’une possible mise en production sur l’ensemble des réseaux” La start-up développe des solutions de KYC autour du titre sécurisé. mind Fintech a rencontré sa fondatrice Emilie Thébault. Par Antoine Duroyon. Publié le 26 avril 2018 à 15h12 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 16h01 Ressources Quelle est votre vision du KYC à l’ère du RGPD ? Avec mes deux associés, nous avons développé des compétences dans la cybersécurité au ministère de l’Intérieur. Notre conviction, c’est de nous appuyer sur le titre sécurisé pour créer des solutions d’identification et d’authentification (via la cryptologie) qui soient utilisables dès maintenant et les moins intrusives possible. Notre produit socle s’appelle Sync’ID. Fondé sur le principe de l’identité pivot, il assure la vérification de la conformité des informations présentes sur un titre d’identité. Le recours à la reconnaissance faciale permet ensuite de prouver que la personne a bien la légitimité de détenir ce titre. Cette approche concerne aussi bien le monde physique que l’univers full digital. Nous voulons servir en marque blanche les banques, les compagnies d’assurance et aussi les fintech. Nous travaillons encore sur le modèle de tarification qui peut être sous forme de licence ou à la vérification (avec un coût indicatif entre 2 et 10 euros, ndlr). Quel premier bilan pouvez-vous tirer de ce test avec BPCE ? Nous avons effectué un PoC payant avec BPCE sur l’entrée en relation dans le monde physique. Le process est le suivant : le conseiller prend en photo le passeport avec sa tablette puis les algorithmes débutent les opérations de vérification de cohérence. L’application accède ensuite à la puce du passeport via NFC pour contrôler la signature de l’Etat. La dernière étape est celle de la reconnaissance faciale qui va comparer la photo avec celle contenue dans la puce du passeport. Les données sont anonymisées puis transférées dans le système d’information de l’établissement grâce à un back-end instancié par client. Le conseiller obtient de son côté immédiatement un taux de score. Nous avons noté des retours très positifs des utilisateurs sur les trois agences associées au test, avec un gain de temps estimé entre 15 et 17 minutes par rapport à une procédure classique. Nous discutons désormais avec le groupe d’une possible mise en production sur l’ensemble du réseau. Hormis BPCE, nous comptons deux autres clients qui sont aussi des partenaires : la Chambre nationale des huissiers de justice et Oodrive – CertEurope. Avec ces acteurs et AriadNEXT, nous avons bâti une joint-venture dont l’objectif est de créer une identité numérique des personnes morales. Comment regardez-vous le sujet blockchain ? Nous sommes en phase de recherche de partenaires. Notre idée consiste à nous positionner comme un oracle et un mode de récupération sur la blockchain grâce à l’identité pivot. En revanche, nous n’avons pas d’intérêt pour le deep learning car nous ne conservons pas les données de nos clients. SERENDPTECH : éléments clés Année de création : 2016 Activité : KYC (solutions d’identification et d’authentification) Effectifs : Une dizaine de collaborateurs dont deux salariés Partenariat R&D : CryptoExperts Financement : investisseur privé, aides de Bpifrance pour de l’amorçage et de l’innovation (450 000 euros en 2017) Chiffre d’affaires : NC Antoine Duroyon cybersécuritéKYC Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind