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Accueil > Services bancaires > Nathalie Oestmann : “Curve croît de manière organique en Europe”

Nathalie Oestmann : “Curve croît de manière organique en Europe”

Nathalie Oestmann, ex-VP paiements commerciaux chez American Express et directrice Samsung Pay Europe, est devenue en octobre 2019 COO de la start-up britannique Curve, qui propose une carte agrégatrice. Déploiement en Europe et aux Etats-Unis, programme de cashback, marketplace de produits financiers… Elle fait le point pour mind Fintech sur les projets en cours de la société.

Par Aude Fredouelle. Publié le 17 mars 2020 à 10h38 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h55
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Combien comptez-vous de clients et dans quels pays ?

Nous approchons le million de clients, ce qui indique une croissance phénoménale en un court laps de temps. Nous sommes présents en Europe, alors que nous n’avons pas fait d’efforts marketing en dehors du Royaume-Uni – nous sommes disponibles dans tout l’EEA. Nous ne donnons pas les chiffres exacts mais la majorité de nos clients sont au Royaume-Uni puisque nous sommes concentrés sur ce marché alors que l’Europe s’est développée uniquement de manière organique. Les six premiers pays en termes de nombre d‘utilisateurs, après le Royaume-Uni, sont dans l’ordre la Pologne, l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Nous sommes aussi présents en Hongrie et en Europe de l’Est par exemple. Et nous préparons désormais notre lancement aux Etats-Unis, prévu pour la fin d’année.

Des investissements marketing sont-ils prévus en Europe ?

De manière générale, nous avons très peu dépensé en marketing. 67% de nos utilisateurs viennent grâce au bouche-à-oreille. Nous avons investi récemment dans un rebranding, la définition de notre image et culture d’entreprise et un nouveau logo. 

Allez-vous recruter des équipes sur place ?

Nous sommes en train de recruter un directeur Europe, qui sera basé à Londres, et nous allons faire croître notre équipe dédiée à l’Europe depuis nos locaux outre-Manche. Plus tard, nous recruterons probablement des équipes en Europe.

Si nous avons ouvert un bureau à Brooklyn avec deux salariés pour notre lancement américain, c’est parce qu’aux Etats-Unis, notre proposition est très différente. Nous ne pouvons pas émettre les cartes comme en Europe [via Wirecard, ndlr], nous le faisons via une banque américaine partenaire. Nous avons donc besoin de gens sur place. 

Quelle est la répartition entre clients particuliers et professionnels ?

Nous nous sommes d’abord lancés pour les professionnels, en 2016, puis pour les particuliers en janvier 2018. Désormais, nous sommes très concentrés sur le BtoC mais l’offre “business” existe toujours. 75% de nos clients sont des particuliers.

Selon des documents obtenus par Business Insider en novembre 2019, Curve ne compterait que 14% d’utilisateurs actifs mensuels. Le confirmez-vous ?

Je ne suis pas d’accord avec leurs chiffres, qui sont une mauvaise interprétation de différentes données que nous avons communiquées. Nous réfléchissons à présenter des chiffres sur l’engagement de nos clients dans le futur mais nous ne sommes pas encore prêts à le faire.

Quelle est la part de clients qui ont souscrit à l’offre premium ?

Nous ne communiquons pas sur le sujet. L’offre premium (la carte Metal) n’est pour l’instant disponible qu’au Royaume-Uni… mais elle sera lancée sous peu en Europe. 

Quel volume de transactions avez-vous enregistré depuis le lancement ?

Nous avons dépassé le milliard de livres dépensés avec les cartes Curve, et nous sommes désormais bien au-delà. 

Vous avez lancé en 2019 Curve Cash, un programme de cashback. Opérez-vous en direct avec les commerçants ou via des partenaires qui gèrent le réseau ? Quels sont les résultats du programme ?

Nous ne communiquons pas sur notre manière de gérer le programme ni sur les montants reversés. Nous avons désormais 100 partenaires commerçants au Royaume-Uni. Les clients peuvent choisir trois à six commerçants chez qui ils toucheront du cashback, selon leur offre (basique, Black, Metal) – ils ne peuvent pas bénéficier de récompenses chez l’ensemble des partenaires. En Europe, nous sommes en train de recruter davantage de commerçants partenaires. 

En janvier 2018, interviewé par mind Fintech, Shachar Bialick, CEO de Curve, indiquait être “en train de développer une fonctionnalité qui permettra de changer automatiquement la carte sélectionnée en fonction des habitudes et préférences enregistrées”. Est-ce le cas aujourd’hui ?

Cela n’est pas encore automatique. Nous venons de débaucher chez Amazon Eyal Goldberg, qui est VP data analytics et machine learning. Il chapeaute une équipe de 15 data scientists qui travaillent sur l’usage du machine learning pour améliorer le produit Curve et la manière dont nos clients gèrent leur vie financière.

Souhaitez-vous également conseiller des actions à vos clients, par exemple pour éviter un découvert ?

Nous ne voulons pas donner des conseils financiers, plutôt mettre en place des règles intelligentes sur la gestion de l’argent, mais ce n’est pas encore déployé.

Proposez-vous des découverts ?

Non, mais nous sommes en train de créer Curve Credit pour proposer du paiement fractionné en magasin. Cela sera lancé à la fin de l’année au Royaume-Uni avec des partenaires.

Quelles sont vos sources de revenus ?

L’interchange et les abonnements.

Lors de notre interview, Shachar Bialick indiquait qu’à terme, la majorité des revenus devrait venir des partenariats, dans le cadre de “Curve Connect”, un “univers financiers” où les utilisateurs pourraient trouver des investissements, de l’épargne, de l’assurance… Qu’en est-il ?

Curve Connect n’a pas encore vu le jour mais ce projet figure toujours sur notre roadmap, c’est tout ce que je peux dire. Nos priorités ont été quelque peu modifiées. L’an dernier, nous avons lancé Google Pay, Samsung Pay, Garmin Pay et Fitbit Pay pour les objets connectés, puis nous avons lancé le paiement entre particuliers fin 2019, et enfin, début 2020, Apple Pay dans toute l’Europe. Nous avons été très concentrés sur ces lancements et nous avons beaucoup d’éléments sur la roadmap, donc nous sommes obligés de prioriser pour apporter de la valeur à nos clients.

Curve a rendu public en 2017 deux partenariats avec Santander et Investec (qui sont aussi ses investisseurs) et Shachar Bialick assurait début 2018 que d’autres allaient suivre. Pour Santander, il était question de proposer à ses clients une offre co-brandée avec Curve. Cela a-t-il été réalisé ?

Santander et Investec sont en effet nos investisseurs, mais ils n’ont rien à voir avec Curve Connect et il n’y a pas de partenariat commercial aujourd’hui. 

Avez-vous déployé la possibilité d’agréger des cartes de fidélité ?

Pas encore, mais c’est aussi prévu.

Vous avez annoncé un lancement d’ici la fin de l’année aux Etats-Unis, avec le recrutement de 185 salariés sur quatre ans et un investissement de 17 millions de dollars en R&D sur dix ans. Vous y bénéficierez aussi de 8,3 millions de dollars d’aides locales. Comment appréhendez-vous la forte concurrence sur place, avec notamment le lancement récent de plusieurs challengers européens comme N26 et Monzo ?

Nous ne sommes pas une banque et nous n’essayons pas de pousser nos clients à changer de banque, donc nous ne considérons pas en compétition avec les challengers et néobanques. En moyenne, un américain possède trois cartes de crédit, et un New Yorkais douze. Nous allons leur donner une possibilité d’agréger toutes leurs cartes, les aider à les gérer et leur proposer des produits de crédit comme du paiement fractionné ou même des prêts court terme. C’est très différent des propositions de valeur de N26 ou Revolut.

Que pensez-vous de vos concurrents français, Lydia et max, qui proposent aussi l’agrégation de cartes ? 

Nous les connaissons très bien mais nous avons des fonctionnalités dont nous pensons qu’elles fonctionneront très bien en France, notamment “Back in time”, qui permet de réattribuer une dépense a posteriori sur une autre carte et n’est pas proposée par les acteurs existants [Lydia propose en fait une fonctionnalité similaire, ndlr].

Curve possède un agrément de monnaie électronique et passe par Wirecard pour émettre ses cartes. Cela va-t-il changer ?

Nous allons en effet émettre nos propres cartes avec Mastercard. Nous avons atteint des volumes qui nous permettent de le faire et Wirecard représente un coût additionnel.

Combien de collaborateurs comptez-vous ? 

267 personnes travaillent chez Curve, en hausse de 240% sur 14 mois, et nous allons recruter 100 personnes supplémentaires dans les équipes produit et ingénierie cette année.

Quel est votre chiffre d’affaires ? Êtes-vous rentable ? 

Nous ne communiquons pas sur notre chiffre d’affaires mais notre marge sur coûts variable est positive et nous contrôlons nos coûts pour que cela reste le cas. Par contre, nous sommes encore en phase de croissance donc nous ne sommes pas encore rentables.

Nathalie Oestmann

2019 : COO chez Curve

2018 – 2019 : senior VP, stratégie d’innovation, marketing, partenariats et M&A chez Idemia

2015 – 2017 : directrice Samsung Pay Europe

2001 – 2015 : divers postes chez American Express à Londres, dont VP paiements commerciaux de 2010 à 2015

1999 – 2001 : partner chez Organic

1998 – 1999 : consultante chez Deloitte

1995-1998 : consultante chez Theodore Barry & Associates

Formation

1995 : Master of Engineering, Cornell University

1993 : Bachelor of Applied Science, State University of New York at Binghamton

Curve

Création : 2015

Siège : Londres

Activité : carte agrégatrice

Clients : un million (dont 75% de particuliers et 25% d’indépendants)

Effectifs : 267

Fonds levés : 74,2 millions de dollars

Investisseurs : Crowdcube (financement participatif), Seedcamp, Santander Innoventures, SpeedInvest, Gauss Ventures, IDC Ventures, Breega, Outward VC (Investec), Creditease…

Aude Fredouelle
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