Accueil > Investissement > Structures d'investissement > [Info mind Fintech] Marinus Oosterbeek et Vincent Baillin nommés à la tête d’Opera Tech Ventures [Info mind Fintech] Marinus Oosterbeek et Vincent Baillin nommés à la tête d’Opera Tech Ventures Opera Tech Ventures, le fonds de corporate venture de BNP Paribas, a investi dans 17 start-up depuis sa création en 2018, parmi lesquelles Chime, Tink, Hokodo ou encore Stoïk. 60 % des sociétés en portefeuille entretiennent une relation commerciale avec le groupe. Par Aude Fredouelle. Publié le 10 mars 2025 à 14h39 - Mis à jour le 10 mars 2025 à 15h11 Ressources Opera Tech Ventures (OTV), le fonds de corporate venture de BNP Paribas, nomme deux nouveaux managing partners. Thibaut Schlaeppi, qui dirigeait le fonds depuis sa création en 2018, a en effet été nommé en novembre 2024 à la tête de Raise Ventures. Marinus Oosterbeek, principal depuis février 2024 chez OTV et auparavant passé par ABN Amro Ventures, Bpifrance et Eiffel Investment Group, et Vincent Baillin, chez OTV depuis avril 2019 et passé par eCAP Partner, lui succèdent en tant que managing directors. Thibaut Schlaeppi (Opera Tech Ventures) : “Le fonds de capital-risque de BNP Paribas a investi dans la néobanque américaine Chime” (février 2019) Fonds agréé par l’AMF Créé en 2018, Opera Tech Ventures se distingue d’autres fonds de corporate venture par sa structure : “OTV est un fonds agréé par l’AMF, au sein de la société de gestion BNP Paribas Asset Management (BNPP AM), explique Vincent Baillin à mind Fintech. Cela nous distingue d’autres fonds de corporate venture qui n’opèrent pas sous licence et cela signifie que nous devons nous conformer à des règles de gouvernance propres au capital-risque. Nous ne sommes pas un véhicule de pré-M&A : nous investissons en minoritaire, à l’instar des autres fonds de venture.” Opera Tech Ventures dispose du mandat de BNP Paribas pour investir dans la transformation des services financiers au sens large, à l’international, tandis que BNP Paribas Développement, qui investit aussi partiellement en capital-risque, le fait sur tous les secteurs d’activité, plutôt en France et en amorçage. “Nous ciblons les fintech, insurtech, proptech et le segment de la mobilité”, détaille Marinus Oosterbeek. Le fonds evergreen se positionne sur des Séries A, B et C, dans 3 à 5 nouveaux dossiers par an, avec des tickets de 3 à 15 millions de dollars. Trois sorties : Tink, Chime, Rewire Depuis 2018, Opera Tech est entré au capital de 17 sociétés et a réalisé 3 sorties : la plateforme d’open banking Tink (rachetée par Visa en 2021 pour 1,8 milliard d’euros), la néobanque américaine Chime (dont OTV est sorti lors d’une opération secondaire fin 2020) et Rewire, une société israélienne de paiements internationaux (rachetée par Remitly en janvier 2023 pour 80 millions de dollars). 30 % du portefeuille est basé en France et le reste se trouve principalement en Europe continentale et au Royaume-Uni. Plusieurs investissements ont aussi été réalisés aux États-Unis (l’insurtech spécialisée dans l’assurance paramétrique Arbol, la plateforme de finance embarquée Alviere, ainsi que Token). “Nous sommes très fiers de notre empreinte internationale et nous voulons continuer à l’accentuer dans le futur”, assure Marinus Oosterbeek. Synergies avec le groupe 60 % des sociétés en portefeuille ont noué une relation commerciale avec le groupe (hors pilotes ou PoC). “Nous sommes vraiment régis par des principes de discipline financière, avec des attentes similaires à celles des autres VC, mais en même temps notre valeur ajoutée sur le marché est de pouvoir ouvrir les portes du groupe BNP Paribas aux entrepreneurs, mentionne Marinus Oosterbeek. Nous cherchons donc principalement des sociétés que cela peut intéresser. Par exemple, la plateforme d’open banking Token est distribuée par le groupe, et la société suédoise Insurely, qui permet de comparer les données des contrats d’assurance, est intégrée dans l’application Mes Comptes de BNP Paribas.” Opera Tech Ventures investit généralement en co-lead, aux côtés de VC classiques, décrit Vincent Baillin : “ils apportent le support opérationnel, tandis que nous offrons l’expertise sectorielle et, le cas échéant, un accès au groupe BNP Paribas en tant que client ou distributeur.” OTV a notamment investi en co-lead dans SESAMm aux côtés d’Elaia, ainsi que dans Arbol aux côtés de Giant Ventures. “Nous pouvons toutefois, exceptionnellement, jouer un rôle de follower sur des Séries C importantes.” Wealth management Interrogés sur les segments actuellement stratégiques pour l’équipe d’investissement d’OTV, composée de cinq personnes, les deux dirigeants évoquent le wealth management. “Le transfert intergénérationnel des actifs est une tendance de fond, avec l’enjeu de capter la clientèle digital native qui va hériter d’actifs, commence Vincent Baillin. Notre dernier investissement en date, dans la proptech PropHero [spécialisée dans l’investissement immobilier, Ndlr], rejoint ce thème.” Marinus Oosterbeek renchérit : “jusqu’ici, le segment du wealth management était plutôt occupé par des modèles BtoC comme les robo-advisors. Nous pensons qu’une deuxième vague de modèles BtoC devrait émerger, reposant sur des modèles moins gourmands en capital. Nous regardons aussi les sociétés qui équipent les conseillers existants.” Opera Tech Ventures se penche aussi sur “les sujets d’IA verticalisés adaptés à la finance, notamment liés à la cybersécurité, poursuit-il. Dans une industrie où l’utilisation de la donnée des clients est très surveillée, des sociétés aident déployer des applications de l’IA dans des environnements sécurisés, compatibles avec une clientèle entreprise réglementée… Enfin, le paiement est un secteur sur lequel nous sommes déjà présents et dans lequel nous souhaitons continuer d’investir.” Aude Fredouelle corporate venturefonds d'investissementnominationtransformation digitale Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind