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Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Comment la réglementation va galvaniser le virement instantané pour les entreprises

Comment la réglementation va galvaniser le virement instantané pour les entreprises

Depuis son déploiement en 2017, le virement instantané s’est encore peu développé sur le segment des entreprises. Mais plusieurs échéances du règlement européen Instant Payments pourraient initier une bascule en 2025.

Par Aude Fredouelle avec Sara Chaouki. Publié le 27 mars 2025 à 11h33 - Mis à jour le 26 juin 2025 à 11h59
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Points clés

  • Le virement instantané SCT Inst est encore peu utilisé par les entreprises pour diverses raisons (coût, plafond, disponibilité), même s’il est poussé par quelques challengers proactifs comme Memo Bank.
  • L’alignement du coût du virement instantané sur le virement classique, les obligations de réception et d’émission, la suppression du plafond et la mise en place de la vérification du bénéficiaire (Verification of Payee), prévues pour 2025, changent la donne.
  • Si le virement instantané devrait rapidement devenir la norme chez les petits professionnels, cela prendra plus de temps pour les grandes entreprises, dont les processus ne sont pas encore adaptés.

Lancé en 2017, le virement instantané (SCT Inst) représentait fin 2024 20,9 % des virements SEPA dans l’Union européenne, selon le Conseil européen des paiements. En France, la proportion du SCT Inst déployé en 2018 est encore moindre : elle n’atteignait en 2023 que 6,4 % des virements en volume (contre 16,8 % à la même date dans l’UE), selon le dernier rapport annuel de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement – malgré une progression rapide de 84 % en volume et 43 % en valeur en un an.

“Nous avons lancé Fintecture – plateforme de paiement pour les marchands – en misant sur l’initiation de paiement, et nous avons rapidement pu observer ses limites, confirme Anjan Som, cofondateur et CTO. C’est pour cela que notre produit phare est désormais le paiement “immédiat” : en fonction de la typologie des payeurs (particuliers ou professionnels) et leur profil de risque, des politiques tarifaires, de l’atteignabilité et des plafonds des banques, nous envoyons le paiement sur le rail du virement instantané ou bien plutôt du classique, pour améliorer la conversion.”

Les volumes de virements instantanés sont par ailleurs dans l’écrasante majorité émis par des particuliers, notamment dans des usages peer-to-peer. Chez la clientèle professionnelle, le SCT Inst est encore très peu développé, pour plusieurs raisons : des tarifs élevés, des plafonds restrictifs, l’impossibilité de réaliser des virements instantanés groupés via l’envoi de fichier… Pourtant, des challengers commencent à faire évoluer la situation, Memo Bank en tête, en généralisant autant que possible le virement instantané dans le monde de l’entreprise. 

Avantage concurrentiel pour les pros ?

Le challenger voit en effet le virement instantané comme une des pierres angulaires de son modèle. “Notre spécialité, c’est la gestion des flux, explique Jean-Daniel Guyot, cofondateur et CEO. Et nous entrons dans un monde instantané – c’est déjà la norme en Asie et cela se développe très rapidement aux États-Unis – dans lequel le paiement instantané est devenu une arme pour gagner des parts de marché. Pour des entreprises qui font de l’import-export, par exemple, dans une ère post-Covid, beaucoup de fournisseurs laissent leur stock au premier qui paie. En BtoC, cela devient important pour l’expérience client, par exemple pour le remboursement des assurés en instantané (comme avec notre client Sidecare). Et cela se développe aussi en BtoB – aujourd’hui, les fournisseurs ne demandent plus de preuves de virement, mais veulent voir l’argent sur leur compte.” 

Pierre Fersztand, global head of cash management, trade and payments de BNP Paribas, tempère. “En réalité, le SCT classique est souvent déjà rapide et réalisé l’après-midi s’il est initié le matin, ou le lendemain s’il est initié l’après-midi. Pour les très grandes entreprises, cela convient la majorité du temps. Il n’y a, pour elles, pas tant de cas d’usage du virement instantané, hormis pour les assureurs qui veulent rembourser instantanément les sinistres ou pour les acteurs du crédit à la consommation qui souhaitent verser les fonds instantanément.” 

Chez Fintecture, Anjan Som reconnaît que, “dans un contexte BtoB, on a moins l’habitude de payer comptant qu’en BtoC et le virement instantané est donc moins important. Mais cela reste très stratégique, notamment pour remplacer le chèque et aussi pour mieux gérer la trésorerie.”

Grâce à sa stratégie proactive, les paiements instantanés représentaient 40 % des paiements SEPA sortants de Memo Bank fin 2024 – le challenger a géré un milliard d’euros de volumes entrants et sortants en décembre 2024, tous moyens de paiement confondus. “Nous observons cinq fois plus de paiements instantanés sortants, que ce soit en volume ou en nombre, qu’entrants, ajoute Jean-Daniel Guyot. Cette différence est due à toutes les frictions imposées par les banques (surcoûts et plafonds).” Selon lui, la proportion augmente cependant doucement. “Début 2024, seuls 3,67 % de nos virements entrants étaient instantanés, et la proportion était montée à 4,76 % en octobre puis à 8,30 % en décembre. Davantage de banques doivent le proposer ou augmenter leurs plafonds”, suggère le CEO. 

Révolution sur les prix

La proportion du SCT Inst devrait cependant enfin s’envoler cette année grâce à plusieurs échéances de la réglementation Instant Payments (IPR) (règlement européen 2024/886). À commencer par celle du 9 janvier 2025, date depuis laquelle le virement SEPA instantané doit être proposé par tous les prestataires de services de paiement (PSP) de l’Espace économique européen (EEE) au même prix que le virement classique.

Un bouleversement pour les particuliers, mais aussi pour la clientèle des professionnels, pour qui les virements SCT Inst n’étaient gratuits qu’à La Banque Postale chez les banques traditionnelles, et au même prix que les virements classiques (0,22 euro) qu’au Crédit Mutuel Arkéa. Les autres facturaient en moyenne le virement instantané entre 80 centimes (Société Générale) et 1 euro (ou plus au-delà d’un certain montant, comme dans certaines Banques Populaires ou Caisses d’Épargne).

Les nouveaux entrants Memo Bank et Qonto s’étaient quant à eux montrés offensifs sur le sujet, proposant les virements classiques et instantanés au même prix – un certain nombre inclus selon l’abonnement, puis facturés par virement supplémentaire. 

Depuis le 9 janvier, donc, les banques ont adapté leurs tarifs. Certaines sont passées en tout gratuit, comme BNP Paribas (0,80 euro auparavant) – pour les professionnels et les petites entreprises, tandis que pour les plus grandes entreprises, le tarif est négocié individuellement. “Nous souhaitons pousser l’usage du SCT Inst, assure Pierre Fersztand. C’est un enjeu de souveraineté européenne [notamment pour contrer les schemes Visa et Mastercard, Ndlr] plus qu’une question économique. Bien sûr, à terme, nous préfèrerions n’avoir à entretenir qu’un seul “moteur”, celui du virement instantané, qui est très moderne et puissant, et décommissionner le SCT. Mais ce n’est pas ce qui nous a motivés, car je ne pense pas que cela arrivera à court terme pour les grandes entreprises.”

D’autres ont préféré rendre le virement classique, autrefois gratuit, payant, à l’image du groupe Société Générale, dont tous les virements sont désormais facturés 0,25 euro (0,80 euro auparavant pour les paiements instantanés). 

Obligation d’adhésion au scheme

À la même échéance, une autre obligation entrait en vigueur : celle d’être en capacité de recevoir des virements instantanés et d’adhérer au scheme. Un objectif qui était par exemple loin d’être atteint en novembre 2023 : en France, seuls 52 % des banques et PSP raccordés au scheme classique l’étaient aussi au scheme SCT Inst. Et les retardataires ne sont pas seulement de petits acteurs. Bpifrance, par exemple, n’y a adhéré que le 6 janvier 2025. 

En février 2025, malgré l’obligation réglementaire, la proportion des PSP raccordés n’était encore que de 75 %. “Des pays sont en avance, comme l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie ou l’Autriche, et d’autres à la traîne, comme le Luxembourg”, commente Jean-Daniel Guyot. 

“Certains établissements de paiement ayant des clients particuliers n’acceptent toujours pas l’Instant payment, et c’est un frein important au développement côté entreprises, regrette également Pierre Fersztand, de BNP Paribas. Si une société envoie ses salaires en SCT Inst et que certains sont rejetés car “non atteignables”, ce n’est pas acceptable. Alors qu’en envoyant des virements SCT classiques en Europe, le taux de rejet est très faible – uniquement si l’IBAN n’existe pas.” Il évoque aussi l’impact de problèmes de stabilité. “Si une banque a un problème informatique et n’est pas atteignable pendant une quinzaine de minutes, le SCT Inst est considéré comme annulé, alors que cela n’arriverait pas avec un SCT classique.”

 Suppression du plafond réglementaire

Une autre échéance du règlement 2024/886 attend les banques et PSP. Le 9 octobre 2025, les établissements devront notamment être en capacité d’émettre des virements instantanés. “Par ailleurs, le plafond de 100 000 euros, qui s’imposait jusqu’ici sur les virements instantanés, n’existera plus”, rappelle Jean-Daniel Guyot. À charge ensuite à chaque banque de fixer ses propres plafonds.

Jusqu’ici, les banques françaises étaient de toute façon souvent bien plus restrictives que la réglementation. La plupart ont fixé leur plafond de virement instantané pour les petites entreprises à moins de 15 000 euros. Les réseaux du groupe BPCE semblent bien proposer des virements instantanés jusqu’à 100 000 euros, mais à des prix importants : environ 3 euros facturés pour un virement de 5 000 à 30 000 euros, et 10 euros pour un virement de 30 000 à 100 000 euros. Et ce plafond est réservé à une partie des clients seulement. Chez BNP Paribas, le plafond “dépend du niveau de risque de chaque entreprise”, explique Pierre Fersztand, mais il est moins élevé que celui du virement classique.

“Chez Fintecture, nous avons rapidement remarqué que certaines banques avaient mis en place des plafonds sur le virement instantané, même si elles ne communiquent souvent pas publiquement dessus, remarque Anjan Som. Nous observons une chute du taux de conversion au-delà d’un certain montant, ou bien certaines banques nous retournent des messages d’erreur indiquant que le plafond a été atteint.” 

À La Banque Postale, par exemple, il serait d’environ 5 000 euros. Au Crédit Agricole, où la politique dépend de chaque caisse, cela oscillerait entre 1 000 et 100 000 euros. “Certaines banques mettent un plafond sur une période, d’autres à la transaction… Des établissements ne proposent pas le virement instantané par défaut aux professionnels et entreprises : pour en réaliser, il faut contacter son conseiller et demander à l’ajouter dans son offre”, raconte le CTO de Fintecture.

Les tarifs étant désormais alignés sur le virement classique, le rail de paiement choisi par Fintecture ne dépend plus du coût, mais “uniquement de la probabilité que le virement instantané soit accepté par la banque, poursuit Anjan Som. Et en BtoB, nous privilégions beaucoup le virement SCT, qui fonctionne très bien. Dès que les montants sont plus importants, à cause des systèmes anti-fraude des banques, la réduction du taux d’acceptation est significative”. En outre, “une banque de la place désactive par exemple le virement instantané la nuit et le week-end, car elle n’a pas le personnel suffisant pour gérer les cas de fraude. D’autres refusent systématiquement les virements instantanés vers les néobanques, ou bien ceux vers un IBAN étranger”. 

Les virements instantanés plus risqués ?

Le risque de fraude accrue figure parmi les raisons ayant poussé l’Union européenne à instaurer un plafond sur les virements instantanés, et les banques à en fixer un bien au-deçà de ce montant. Des années après le déploiement du SCT Inst, l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement 2024 note qu’à fin 2023, “l’évolution de la fraude en valeur sur le virement instantané reste maîtrisée au regard du développement de ce moyen de paiement : seulement 31 % de progression de la fraude en montant par rapport à 2022, pour des transactions en hausse de plus de 46 %. Par la suite, le taux de fraude diminue sensiblement (-11 % par rapport à 2022) et reste par exemple inférieur à celui de la carte (0,040 %, contre 0,053 %).”

Reste qu’en cas de fraude, le rappel des fonds est impossible. “Je ne pense pas que cela doive ralentir le développement du virement instantané, argumente Pierre Fersztand, de BNP Paribas. Le risque zéro n’existe pas. Et en réalité, le virement SCT est aussi déjà très rapide – il est souvent effectué en quelques heures. Une fois la fraude avérée, les demandes de rappel de fonds n’aboutissent pas toujours, particulièrement en dehors de la zone euro. Le plus important, en matière de fraude, est d’améliorer les outils de détection et la prévention.”
Même discours chez Jean-Daniel Guyot, de Memo Bank. “Le virement classique peut en effet être annulé quand il n’est pas encore entré dans le cycle de paiement. Mais même les virements classiques s’accélèrent, cela va dans le sens de l’histoire. Chez Memo Bank, nous les faisons partir tous les quarts d’heure.” Il rappelle par ailleurs que “les mêmes règles s’appliquent que pour le virement classique : on dispose de 10 jours ouvrables pour demander à la banque destinataire de rembourser les fonds en cas d’erreur, comme un double envoi, et de 13 mois en cas de fraude”. Comme Pierre Fersztand, il met en avant les efforts de Memo Bank pour lutter contre la fraude, avec des systèmes de surveillance pensés pour le temps réel. “En 2025, nous travaillerons à donner d’encore meilleurs outils et pratiques à nos clients pour éviter la fraude, très violente en BtoB, car elle peut amener à la mort de l’entreprise. Il faut s’attaquer à des techniques de plus en plus avancées, comme les deepfakes, mais aussi à la fraude interne.”

BNP Paribas alignera le plafond sur le virement classique dès 2025

La néobanque Qonto permet à tous ses clients de réaliser des virements instantanés jusqu’à 50 000 euros. Le challenger Memo Bank est de loin le plus permissif en la matière, avec un plafond de 100 000 euros dès le déploiement début 2022, conformément à la réglementation, qui “sera levé dès que cela sera autorisé, en octobre”, indique Jean-Daniel Guyot à mind Fintech. 

Progressivement, les banques traditionnelles pourraient s’aligner, selon Hervé Postic, conseil pour Utsit&Oaklen : “les banques vont progressivement mettre en place des plafonds identiques pour les virements classiques et les virements instantanés, car c’est l’esprit du règlement européen”. 

Ce sera en effet le cas chez BNP Paribas dès cette année, nous révèle Pierre Fersztand. Pour les grandes entreprises, le plafond sera encore négocié au cas par cas, selon le risque. “Il existe un plafond au-dessus duquel on appelle l’entreprise pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un cas de fraude, et un second, plus élevé, au delà-duquel elles doivent faire une pré-annonce pour que l’on prépare la trésorerie – et cela ne changera pas avec le SCT Inst.” 

Verification of Payee : un casse-tête pour les envois de fichiers

Autre obligation qui entrera en vigueur le 9 octobre : la fameuse Verification of Payee (VoP), la vérification de la concordance entre le nom du bénéficiaire et son IBAN pour tous les virements. 

Les acteurs du paiement se préparent à la généralisation de la Verification of Payee

Pour les professionnels, la VoP pourrait présenter des difficultés dans le cas du virement instantané. S’il n’y a pas de correspondance entre l’IBAN et le nom du bénéficiaire, la banque doit en effet en informer l’entreprise pour qu’elle décide si, oui ou non, elle souhaite tout de même effectuer le virement. Si la vérification en temps réel et la montée en charge représentent déjà un défi (lire notre dossier à ce sujet), le segment des entreprises pose une difficulté supplémentaire : celle de la gestion des fichiers de virements.

“Pour les entreprises qui envoient un fichier de virements, celui-ci est déjà signé pour accord, explique Hervé Postic. Le Comité français d’organisation et de normalisation bancaires (CFONB) réfléchit à proposer une solution qui permettrait de préautoriser tous les virements pour lesquels il n’y a pas de problème et peut-être ceux pour lesquels la concordance est quasi parfaite [close match ou almost match, Ndlr] (ce qui laisse penser à une faute de frappe ou un raccourci). Pour les autres, il y aurait abandon et retour à l’entreprise, qui devrait soit corriger le RIB et représenter l’opération, soit représenter l’opération sans changement mais en utilisant la possibilité d’opt-out.”

BNP Paribas élabore en effet une telle solution : “nous sommes en train de bâtir une offre pour les entreprises, qui mise sur du pré-screening et qui consiste à balayer le fichier pour vérification avant qu’il ne parte. Nous validerons contractuellement avec l’entreprise que nous lui avons fourni une information suffisante, décrit Pierre Fersztand. Car il n’est pas envisageable de faire une vérification au fil de l’eau et de rejeter une partie des virements instantanés”.

Ceci étant dit, “une fois que la VoP sera bien mise en place, avec le transfert de responsabilité vers les clients, les banques pourront ouvrir les vannes des virements instantanés avec moins de risques”, prévoit Hervé Postic.

Gérer la montée en charge

Selon Hervé Postic, la montée en charge du virement instantané va représenter un changement de paradigme pour les banques traditionnelles. “Elles vont devoir adapter leurs processus de lutte contre la fraude, de vérification du bénéficiaire, etc., qui n’étaient pas instantanés. Elles s’y attèlent mais il s’agit de projets informatiques d’ampleur et elles se heurtent aussi à un problème de gestion de liquidité : les poches de liquidité dédiées aux virements sont liées aux systèmes de compensation. Il faut désormais arbitrer entre deux poches – celle pour les virements instantanés et celle pour les virements ordinaires.”

La question de la montée en charge se pose aussi chez les nouveaux acteurs. Chez Memo Bank par exemple, les virements groupés instantanés peuvent contenir jusqu’à 100 transactions au maximum, contre 5 000 pour les virements groupés standards. “Cela crée un stress important sur le système et nous voulons être sûrs que tout passe dans les 10 secondes, détaille Jean-Daniel Guyot. Mais ce plafond va progressivement augmenter. Et pour nos clients qui passent par l’API, celle-ci les réalise un par un et s’assure que chacun passe.” 50 % des flux de Memo Bank passent actuellement par API. 

Enfin l’avènement du SCT Inst chez les pros ?

Ces obligations réglementaires suffiront-elles à enfin faire décoller le virement instantané chez les entreprises ? “L’échéance du 9 octobre va être cruciale, prévoit Hervé Postic. Les acteurs qui proposaient déjà le virement instantané par défaut [comme Memo Bank, Ndlr] vont rester proactifs. Mais ils sont peu nombreux, et même chez les nouveaux acteurs, le virement instantané n’est souvent pas encore le “new normal”, comme le dit la Commission. Même chez Qonto, par exemple, il y a du chemin à faire puisqu’on ne peut pas encore initier de virement instantané par fichier pour des raisons techniques – l’envoi d’un fichier crée un asynchronisme et les retours négatifs sont plus difficiles à partager avec le client.” 

Le développement du virement instantané devrait donc en premier lieu avoir lieu chez les plus petites entreprises, où ces questions ne se posent pas. “Pour les professionnels et les petites entreprises, le virement instantané va vite devenir la norme, dès 2025, prévoit ainsi Pierre Fersztand de BNP Paribas. Mais pour les plus grandes entreprises, cela prendra plus de temps. Il faudra gagner en “atteignabilité” et en stabilité pour que les entreprises de taille moyenne le généralisent, probablement d’ici deux à trois ans. Cela prendra encore plus de temps pour les très grandes entreprises, chez qui le gain du passage à l’instantané n’est pas énorme. Il faudra donc que le process soit parfait.”

Preuve que le mouvement est déjà en marche : chez Memo Bank, au dernier trimestre 2024, la part des virements SEPA instantanés reçus représentait 6,7 % de tous les virements SEPA reçus contre 11,6 % sur le premier trimestre 2025.

Crédits

Article : Aude Fredouelle

Dataviz : Sara Chaouki

Aude Fredouelle avec Sara Chaouki
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  • néobanque pour entreprise
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