Accueil > Services bancaires > Lydia annonce une levée de 40 millions d’euros menée par Tencent Lydia annonce une levée de 40 millions d’euros menée par Tencent Le géant chinois, propriétaire de WeChat Pay, entre au capital de l’application de paiement qui s’est progressivement enrichie d’autres services financiers et extra-financiers. Les fonds doivent servir à déployer le modèle “à grande échelle à travers l’Europe”. Par Aude Fredouelle. Publié le 15 janvier 2020 à 16h58 - Mis à jour le 07 janvier 2021 à 15h16 Ressources L’application de paiement mobile Lydia vient d’ouvrir son capital à un partenaire de choix : la start-up française annonce ce 15 janvier une levée de fonds de 40 millions d’euros d’euros menée par le géant chinois Tencent, propriétaire de l’application WeChat Pay. Son activité de paiement mobile Tenpay, qui regroupe WeChat Pay et QQ Wallet, détenait une part de marché en Chine de 39,2% en 2018 et a traité sur l’année 460 milliards de transactions. Ses actionnaires historiques Open CNP (filiale de CNP Assurances), XAnge et New Alpha ont également participé. L’opération porte à plus de 60 millions d’euros les fonds levés par Lydia depuis sa création, qui est également soutenue par ODDO BHF et Groupe Duval. Les fondateurs restent majoritaires. La levée devrait permettre de “déployer son modèle de plateforme à grande échelle à travers l’Europe”. Lydia revendique 3 millions d’utilisateurs (principalement en France) et assure que 25% des Français de 18 à 30 ans possèdent un compte. Selon notre baromètre sur les applications de paiement mobile, Lydia atteignait un taux d’installation de 2,2% sur les smartphones Android à la fin du premier semestre 2019 et a connu la plus forte croissance du marché de sa base utilisateurs, à hauteur de 2,5%. Du P2P au paiement en magasin Avant tout spécialisée dans le paiement entre particuliers, Lydia s’est progressivement diversifiée (lire notre étude de cas datant de 2018). La start-up se rémunère notamment sur le paiement par QR code chez les commerçants (dont de grandes enseignes ou via des indépendants spécialisés dans la vente à domicile). L’application s’est aussi dotée de plus en plus de fonctionnalités : en mars 2018, Lydia a ajouté l’agrégation de comptes bancaires externes (via Budget Insight), l’initiation de virements et a dévoilé une carte bancaire agrégatrice ainsi qu’une offre premium à 2,99 euros par mois. Cyril Chiche, CEO, indiquait alors viser un million de clients premium d’ici 2020. La start-up a ensuite complété son offre avec des assurances mobiles, en novembre 2018, en partenariat avec CNP Assurances, puis avec des mini-prêts instantanés de 100 à 1000 euros en partenariat avec Banque Casino en décembre de la même année. Marketplace de services À la même période, Lydia a lancé des “sous-comptes” permettant non seulement de mettre de l’argent de côté pour les projets mais aussi de les partager pour créer des comptes-joints, comptes de colocation ou cagnottes. Un projet à l’avant-garde des sous-comptes lancés ensuite par N26 et Revolut (lire notre étude de cas). En novembre 2019, la société a enfin ouvert une place de marché baptisée “Le marché” et rassemblant diverses offres de partenaires : une assistance à l’indemnisation pour un vol retardé ou annulé (AirHelp), un compte bancaire en ligne (Hello Bank!, Orange Bank), une assurance habitation (Luko), des services pour réduire ses factures d’énergie ou de téléphonie (Papernest), des cartes cadeaux… Une stratégie de plateforme imitant celle des géants chinois. Les fondateurs de Lydia communiquent peu sur les résultats de la start-up. En juillet 2019, Cyril Chiche indiquait cependant que “plus de 20% de la base d’utilisateurs actifs de Lydia utilise les fonctions avancées de Lydia dont Lydia Premium” et en septembre, il dévoilait à Sifted viser le seuil de rentabilité d’ici 2021 en dégageant en moyenne 15 euros de revenus annuels par utilisateur actif, soit 1,2 euro par mois. La start-up comptait alors 70 collaborateurs. Aude Fredouelle application mobileBATXinvestissementlevée de fondspaiement en lignepaiement en magasinpaiement entre particuliers Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind