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Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Comment Payconiq, le Paylib du Bénélux, tente de populariser son application de paiement mobile

Comment Payconiq, le Paylib du Bénélux, tente de populariser son application de paiement mobile

L’application de paiement en magasin Payconiq, fondée par ING puis soutenue par plusieurs autres banques, se voit en leader du paiement mobile au Benelux puis plus largement en Europe.

Par Aude Fredouelle. Publié le 18 juillet 2018 à 11h13 - Mis à jour le 18 juillet 2018 à 11h13
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Alors que la solution de paiement mobile des banques françaises Paylib peine à se faire une place sur le marché, une autre initiative bancaire tente de s’installer au Bénélux. L’application mobile Payconiq, lancée en Belgique, accélère son déploiement au Luxembourg et aux Pays-Bas. Mais son histoire a débuté à Amsterdam, au centre d’innovation d’ING, avec une équipe de cinq collaborateurs du groupe.

“Payconiq est une idée du directeur informatique d’ING Direct France de l’époque, qui était parti à Amsterdam. Cette idée a été incubée en interne pour être développée, raconte Benoît Legrand, chief innovation officer d’ING. Nous avons demandé aux entités d’ING si l’une d’entre elles était candidate pour investir dans le projet et la Belgique s’est portée volontaire. Nous avons donc lancé en 2015 un pilote à Louvain auprès de commerçants, avant un développement national.”

Déploiement en Belgique

La ville de Louvain a été choisie “car 30% de la population est étudiante”, analyse Sten Boerkamp, directeur marketing chez Payconiq International. Une stratégie similaire à celle de Lydia, en France, qui a d’abord misé sur les campus pour se développer. Payconiq se concentre avant tout sur le paiement mobile en magasin. Dans un premier temps, une application BtoC a été créée et des tablettes ont été distribuées à 30 commerçants de Louvain afin qu’ils puissent accepter les paiements mobiles. Mais après six mois de pilote, “nous nous sommes rendus compte que nous nous heurtions à plusieurs obstacles pour passer à l’échelle, se souvient Sten Boerkamp. Il est compliqué d’installer du hardware chez le commerçant, de justifier la présence d’une tablette quand il a déjà un smartphone et un ordinateur, il lui faut du wifi, etc.”

L’équipe décide donc de se passer des tablettes pour faciliter le déploiement et fait évoluer le produit. Désormais, le client doit scanner avec son application Payconiq le QR code du commerçant, affiché sur le comptoir. Ensuite, soit la solution est intégrée au système de caisse et le montant est automatiquement inscrit, soit le commerçant indique au client le montant à payer pour qu’il l’indique sur son smartphone avant de valider le paiement avec son code PIN. Le commerçant peut visualiser les opérations finalisées sur son espace en ligne. En Belgique, l’opération est facturée au commerçant 6 centimes par opération, sans frais d’abonnement ni frais d’installation. Payconiq y revendique 50 000 commerçants partenaires, principalement des petits commerces mais aussi quelques plus grosses enseignes.

De plus en plus, ce fonctionnement aura tendance à évoluer, indique Sten Boerkamp. “C’était bien adapté en Belgique, où beaucoup de petits commerçants ne disposaient pas de systèmes de caisse récents. Mais maintenant que l’on accélère en Europe et notamment aux Pays-Bas et au Luxembourg, nous voulons faire en sorte que le montant soit plutôt entré systématiquement par le marchand. On intègre la solution dans le système de caisse ou dans le terminal. Le commerçant renseigne le montant puis génère un QR code sur un écran ou un ticket de caisse et le client le scanne et n’a plus qu’à confirmer.” Ces process ressemblent davantage “à ceux que les marchands connaissent”.

Intégration aux caisses et TPE

Aux Pays-Bas par exemple, Payconiq a noué des partenariats avec des intégrateurs et des terminaux de paiement comme SAS et Toshiba. Un effort nécessaire à l’industrialisation de la solution, comme l’a également compris le wallet commerçant Lyf Pay dans l’Hexagone. “Nous voulons passer à l’échelle rapidement en visant de gros commerçants, des supermarchés, des stations-essence…, indique le directeur marketing. Nous travaillons par exemple avec un supermarché avec 200 enseignes aux Pays-Bas et un pilote est en cours avec Mc Donald’s.”  

Fidélité, P2P et paiement de factures

Le paiement en magasin est couplé d’un programme de fidélité baptisé Joyn. En y souscrivant, les commerçants permettent à leurs clients de collecter des points automatiquement à chaque paiement. “Nous envoyons un token au marchand après le paiement pour signifier que le client souhaite recevoir des points”, décrit Sten Boerkamp.

Outre la brique du paiement en magasin, Payconiq a développé une fonctionnalité de paiement e-commerce en s’alliant aux PSPs. Le service est disponible en Belgique et sera bientôt lancé aux Pays-Bas. L’application permet aussi aux clients d’effectuer des paiements P2P et de régler des factures (impôts, électricité…). Et comme Paylib en France, Payconiq est également intégré au sein même de certaines applications bancaires, comme celle d’ING.

Des virements, pas des paiements carte

La spécificité de Payconiq, souligne son directeur marketing, réside dans le fait que les transactions passent par des virements et non des paiements carte. Les paiements P2P ne sont donc pas instantanés et mettent le temps d’un virement classique. Mais une notification est envoyée dès le paiement au destinataire pour le prévenir, assure Sten Boerkamp. Et l’arrivée prochaine d’Instant Payment améliorera l’expérience client, ajoute-t-il. Cependant, les transactions ne sont donc pas protégées par les assurances des cartes bancaires des clients en cas de fraude.

Les commerçants reçoivent eux aussi les fonds à J+1, de manière groupée. “Payconiq est très intéressant pour eux puisqu’ils doivent seulement s’acquitter des quelques centimes que nous prélevons sur chaque transaction, plutôt que le pourcentage habituellement prélevé par Visa ou Mastercard”, décrit Sten Boerkamp. Surtout, les banques actionnaires et partenaires “ont délégué à Payconiq l’authentification forte, donc l’expérience client est très fluide.”

Ouverture du capital

“Quand nous avons commencé à chercher des marchands partenaires et des clients, nous avons rapidement conclu que le succès de Payconiq dépendrait de notre rapidité d’exécution et de notre capacité à atteindre des volumes importants car la concurrence est forte dans le monde des paiements, raconte Benoît Legrand. Même en étant le plus gros opérateur de paiement du Bénélux, nous avons réalisé que nous serions bien plus efficaces et rapides en nous alliant à d’autres banques.” ING a donc pris rapidement la décision de céder une partie du capital de la fintech à des concurrents “pour en faire le produit de référence au Bénélux puis ailleurs”.

Payconiq dispose d’un agrément d’établissement de paiement obtenu au Luxembourg, où est situé son siège, Payconiq International. KBC est entré au capital de cette structure à l’été 2016, quasiment à même hauteur qu’ING, puis Belfius à hauteur de quelques pourcents fin 2016. ING est désormais minoritaire, même si la banque conserve la plus grosse part du capital. L’entité a aussi racheté en août 2017 Digicash, application de paiement mobile luxembourgeoise utilisée par plus de 25% de la population, pour accélérer son déploiement dans le pays.

Des entités opérationnelles commerciales ont ensuite été créées dans chacun des pays développant le concept en s’adaptant aux spécificités locales. “Ce ne sont pas des filiales mais des entités juridiques séparées qui ont un lien commercial avec Payconiq International, avec une mise à disposition de la technologie contre un engagement de vente”, explique Benoît Legrand. En Belgique, premier pays de Payconiq, BNP Paribas, AXA Banque, ING, Belfius et KBC sont actionnaires et la société va fusionner avec le système domestique de paiement par carte Bancontact. “Payconiq apporte à Bancontact une technologie supplémentaire de paiement mobile et Bancontact lui amène sa puissance et son réseau de distribution, puisque c’est le mode de paiement par lequel tous les paiements commerciaux passent en Belgique”, se réjouit Benoît Legrand. La nouvelle entité sera baptisée Bancontact Payconiq Company.

Aux Pays-Bas, Rabobank et Volksbank sont entrées au capital. ABN Amro devait être de la partie mais la banque a finalement décidé de faire cavalier seul et de financer sa propre solution, Tikkie. Un pilote a aussi été lancé en Allemagne, à Munich, pour appréhender les besoins de la population allemande et ses spécificités, mais Payconiq reste davantage concentré sur le Bénélux pour l’instant. D’ailleurs, Payconiq n’a pas encore de partenaires commerçants en Allemagne.

Résultats timides

“En Belgique et au Luxembourg, nous avons passé le million de téléchargements de l’application”, indique Stern Boerkamp. Payconiq aurait environ 300 000 à 400 000 utilisateurs actifs. Au Luxembourg, indique le directeur marketing, “les utilisateurs actifs réalisent 3 à 4 transactions par mois en moyenne.” Payconiq recueille une note de 3,6 sur 5 sur Google Play (1 327 avis) et 2,9 sur l’App store (103 notes), où les commentaires évoquent des bugs et un réseau de commerçants encore peu développé. Mais Stern Boerkamp assure que la fréquence d’usage a été multipliée par 7 à 8 en un an, notamment grâce au réglement de factures, et que le volume de transactions a été multiplié par 5.

payconiq

Création : 2014
Clients : NC, un million de téléchargements au Luxembourg et en Belgique
Résultats : NC
Effectifs: 100 au Luxembourg (siège) à Amsterdam (développement et support), Bruxelles et Hasselt (pour Payconiq Belgique).
Investisseurs : ING, KBC, Belfius.

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