Allianz lance une plateforme d’évaluation et de résilience face aux risques climatiques

Allianz Commercial, marque mondiale du groupe Allianz dédiée à l’assurance des entreprises et aux risques spécialisés, entend faciliter l’adaptation et la résilience opérationnelle des acteurs économiques face au changement climatique, tout en répondant aux exigences réglementaires croissantes.

Cette structure, née de l’intégration entre Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS) et les activités commerciales des entités nationales d’Allianz, a dévoilé en juillet 2025 une nouvelle plateforme baptisée CAReS (pour Climate Adaptation and Resilience Services). 

Un outil de scoring adossé aux scénarios du GIEC

Cette plateforme donne accès, en libre-service, à un outil fondé sur les données. Il permet aux entreprises d’identifier et de classer les expositions de leurs principaux actifs – sites propriétaires ou sites de fournisseurs, nouveaux investissements – à douze périls climatiques, dont les tempêtes tropicales, les inondations, les feux de forêt et les canicules. Avec une innovation notable : la conversion directe des risques physiques en impacts financiers quantifiés.

Un tableau de bord simule quatre horizons temporels — aujourd’hui, 2030, 2050 et 2080 — à partir de scénarios climatiques alignés sur le GIEC. La plateforme fournit des scores de risque climatique, des cartes interactives, ainsi que des estimations d’impact financier. 

Le parcours se décline en cinq étapes : identification des périls et hiérarchisation des expositions critiques ; modélisation des impacts physiques et financiers ; repérage des vulnérabilités opérationnelles ; élaboration de plans de résilience reposant sur de meilleures pratiques ; suivi et ajustement continus via un reporting automatisé.

“Grâce à une modélisation avancée des risques et à des conseils sur mesure, CAReS permet aux organisations de gérer les risques climatiques de manière proactive”, assure Michael Bruch, directeur mondial des services de conseil en risques chez Allianz Commercial. Les catastrophes naturelles liées au climat ont engendré, en 2024, un coût global de 318 milliards de dollars, dont 137 milliards de pertes assurées, selon les données de Swiss Re.

De la cartographie des risques à l’accompagnement sur site

La plateforme d’évaluation des risques est complétée, dans un deuxième temps, par une offre de services de conseil en résilience :  enquêtes sur site menées par des experts, stratégies de réduction et d’atténuation des risques, analyses approfondies de l’exposition aux risques climatiques, etc. 

Une meilleure compréhension des risques climatiques et des niveaux d’exposition associés est devenue clé pour les grandes entreprises internationales. Si CAReS se distingue par plusieurs aspects  (une projection à très long terme (jusqu’en 2080), une quantification financière des impacts climatiques sur chaque actif, le couplage à une offre de conseil dédié et un alignement explicite sur le GIEC), d’autres solutions existent de longue date chez les grands (ré)assureurs et courtiers. 

Swiss Re a lancé, il y a près de vingt-cinq ans, CatNet, sa plateforme de cartographie des risques naturels en temps réel. Aux Etats-Unis et au Canada, elle est désormais connectée à la solution Bellwether de Google, qui collecte et synthétise plus de 600 couches géospatiales sur chaque bien donnée, afin de prédire la probabilité de survenance d’un feu de forêt dans l’année à venir et les cinq prochaines années.

De son côté, Munich Re a déployé il y a près de quinze ans Location Risk Intelligence, devenue aujourd’hui une plateforme web en mode SaaS d’analyse géospatiale avancée. Plus récemment, en 2021, Willis Towers Watson a lancé Climate Diagnostic, un outil de modélisation destiné à analyser les impacts des aléas climatiques.

Vers une offre élargie

CAReS est présenté comme le premier pilier d’une approche stratégique davantage tournée vers la résilience. Allianz Risk Consulting, division d’Allianz Commercial, ambitionne d’aller au-delà de la prévention et de l’atténuation des risques pour devenir “un partenaire de transformation” pour ses clients. Après le volet climatique, d’autres solutions et outils suivront, notamment pour les risques liés au cyber, à la chaîne d’approvisionnement et à de nouvelles menaces systémiques.