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Accueil > Investissement > Cryptoactifs > Pourquoi le start-up studio Ethereum ConsenSys repense ses règles d’incubation

Pourquoi le start-up studio Ethereum ConsenSys repense ses règles d’incubation

ConsenSys est en train de revoir totalement son fonctionnement. Au programme : rationalisation des dépenses et réflexions autour des détails juridiques des projets accompagnés et du partage du capital.

Par Aude Fredouelle. Publié le 12 février 2019 à 15h53 - Mis à jour le 12 février 2019 à 15h53
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En décembre dernier, dans une lettre envoyée à tous les salariés de ConsenSys, Joseph Lubin, CEO, annonçait une réorganisation profonde de la société. Le start-up studio spécialisé dans la création d’applications décentralisées sur Ethereum, qui dispose aussi d’une activité de conseil pour les corporates (ConsenSys Solutions), est ainsi entré dans un projet de rénovation baptisé ConsenSys 2.0.

Il faut dire que la société s’est développée fortement et rapidement, notamment sous l’effet de l’explosion du marché des crypto-actifs. Créée en 2014 et financée par le cofondateur d’Ethereum, Consensys est passé de 550 collaborateurs environ en février 2018 à 1 100 dans 29 pays fin 2018. L’entreprise a soutenu l’écosystème Ethereum pendant plusieurs années, finançant une cinquantaine de projets (spokes) approuvés par Joseph Lubin. Selon la volonté du CEO, la start-up s’est bâtie en “holocratie”, sans manager ou processus structuré.

Mais la déconfiture du marché des crypto-actifs a forcé ConsenSys à rationaliser ses dépenses et à revoir son fonctionnement. Début décembre, la société a par exemple licencié 13% de ses salariés. Selon Forbes, le “burn rate” annuel de ConsenSys s’élevait alors à plus de 100 millions de dollars.

Un flou juridique a provoqué l’échec de projets 

Les spokes (projets incubés) sont notamment dans le viseur de la rénovation. Une cinquantaine est toujours en cours chez ConsenSys, mais peu d’entre eux ont développé un business model. Les spokes à succès sont pour la plupart des outils gratuits dédiés aux utilisateurs d’Ethereum, comme le plugin Metamask, téléchargé plus d’un million de fois. Les projets seront désormais jugés selon trois indicateurs, expliquait la lettre de Joseph Lubin : chiffre d’affaires ou retour sur investissement, apport à l’écosystème Ethereum, et apport en termes de bien commun. Ceux qui ne remplissent aucun de ces trois objectifs seront dissous.

Outre la nécessité de mieux sélectionner les projets, ConsenSys se trouve confronté au besoin de repenser le fonctionnement actuel du start-up studio. Les spokes peuvent soit naître chez ConsenSys – car ils sont portés par des collaborateurs – soit provenir de fondateurs externes qui ont proposé leur projet à ConsenSys. Dans le deuxième cas, les fondateurs deviennent salariés de ConsenSys et travaillent sur le projet en interne. Jusqu’ici, les deux parties négocient un budget financé par le start-up studio mais aucun contrat détaillé n’est signé concernant la future société. Seule promesse avancée : ConsenSys prend, lors de la création de l’entité, 50% des parts et laisse 50% aux cofondateurs.

Ce flou juridique a causé la perte de certains projets. En France, le spoke VariabL, qui prévoyait la création d’une plateforme de trading de produits dérivés sur la blockchain, s’est stoppé brutalement après près de deux ans de travail. En cause, une mésentente entre ConsenSys et les fondateurs au moment de signer le contrat final pour créer la structure juridique. Le cofondateur Hadrien Charlanes a quitté la structure mi-2018 et le projet s’est peu à peu délité. Vincent Eli, fondateur et directeur de la recherche, a migré en octobre 2018 sur un autre spoke de ConsenSys, MetaMask. Simon Polrot, directeur des opérations, a exercé dans l’activité de conseil de ConsenSys pendant quelques mois avant de partir prendre la direction du projet de plateforme de trading de LGO Group. A l’origine, ConsenSys avait accordé au projet un budget d’environ 4 millions d’euros sur deux ans. En août 2018, neuf salariés travaillaient sur VariabL.

Réflexion en cours

Mais les nouvelles modalités de contractualisation, de partage de capital ou de processus n’ont pas encore été fixées et seraient en phase de négociation. “L’impulsion 2.0 est récente et la réflexion est encore en cours, confirme Jérôme de Tychey, directeur chez ConsenSys. Nous voulons évoluer vers une meilleure organisation et des processus mieux définis.”

Sajida Zouarhi, salariée de ConsenSys en charge du spoke HellHound, créé en mai 2018, confirme : “le standard était jusqu’ici une répartition du capital à 50/50, mais le contexte a changé. Cela dépendra probablement désormais des types de projets, des ressources apportées par ConsenSys et d’une négociation personnalisée au cas par cas.”

Autre nouveauté : les projets de ConsenSys s’ouvrent désormais aux capitaux extérieurs. “L’écosystème a beaucoup évolué depuis 2014 et nous devrions voir émerger l’émission de STOs (Security Token Offering), qui permettront aux projets de se financer tout en ouvrant leur capital, indique Jérôme de Tychey. Par ailleurs, de plus en plus de fonds de capital-risque et d’investisseurs institutionnels s’intéressent au secteur.”

En parallèle, ConsenSys développe aussi de nouvelles manières de soutenir l’écosystème : en plus du fonds ConsenSys Ventures, créé en 2017 et qui a notamment investi dans  Coinhouse, la société a lancé en 2018 l’accélérateur Tachyon. Ce dernier, qui vient d’annoncer son deuxième batch, prend une participation dans les sociétés accélérées.

Repenser la distribution d’equity aux salariés

A Paris, Consensys compte 55 personnes en CDI (majoritairement des ingénieurs, et quelques consultants). Parmi eux, une petite quinzaine travaillent sur des spokes, dont beaucoup sont actifs dans plusieurs pays et basés à l’étranger. La majorité des salariés sont en fait dédiés à Solutions, l’activité de conseil de ConsenSys.

Parmi leurs missions : l’accompagnement du consortium de trade finance Komgo ainsi que l‘observatoire sur la blockchain commandé par la Commission Européenne. Les autres ne sont pas encore publiques : “nous travaillons sur des applications avec des acteurs de l’industrie financière et aussi avec quelques acteurs industriels plus classiques (dans le luxe par exemple) pour des cas d’usage de traçabilité ou de lutte contre la contrefaçon”, dévoile Jérôme de Tychey.

“ConsenSys n’est pas seulement une société de services, ajoute-t-il, et sur la partie Solutions nous réclamons systématiquement à nos clients la création d’une joint-venture pour que ConsenSys soit intéressé au projet.” Pour lui, “la distribution d’equity est un point sur lequel ConsenSys est très attaché”. “Nous réfléchissons  à intéresser les salariés, même sur la partie Solutions, soit via les joint-ventures, soit via ConsenSys.”

Aude Fredouelle
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