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Accueil > Financement > Finance alternative > Comment Younited Credit pilote sa montée en charge

Comment Younited Credit pilote sa montée en charge

La plateforme de crédits qui vise un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros en 2020, contre 10 millions d’euros en 2016, mise sur l’évangélisation et l’international pour stimuler sa croissance.

Par Aude Fredouelle. Publié le 15 décembre 2016 à 17h54 - Mis à jour le 15 décembre 2016 à 17h54
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Younited Credit, seule plateforme française mettant en relation investisseurs et particuliers en demande de crédits à la consommation, a représenté 0,24% du volume des crédits aux ménages contractés par les Français en 2015*, avec 129 millions d’euros prêtés (155 millions d’euros prévus pour 2016). D’un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros en 2016, les dirigeants veulent atteindre 200 millions d’euros en 2020 à l’international.

Pour atteindre ces objectifs, Younited Credit mise notamment sur l’évangélisation du marché et joue de son image de plateforme innovante face aux acteurs traditionnels. Mais son offre et son fonctionnement ne sont en fait pas si différents de ses concurrents historiques. Souvent labellisée “plateforme de crowdfunding”, Younited Credit n’accepte en fait que des investisseurs “qualifiés”, obligation qui découle de son agrément d’établissement de crédit délivré par l’ACPR. Par ailleurs, les 10% d’investisseurs institutionnels qui abondent les fonds de Younited Credit (family offices, sociétés de gestion, gérants d’actifs et caisses de retraites) représentent en moyenne 75% du montant prêté, contre 25% seulement pour les particuliers avertis.

Revenus diversifiés

Le chiffre d’affaires de Younited Credit repose à hauteur de 40% à 50% sur des commissions prélevées aux prêteurs (3% du crédit en moyenne, selon le montant et la durée). Une part de 20% à 30% provient de la commission prélevée au distributeur Metlife sur l’assurance optionnelle proposée aux emprunteurs (entre 60% et 70% des emprunteurs y souscrivent, assure Charles Egly, fondateur et président du directoire). Enfin, 20% de ce chiffre d’affaires est issu de la vente de leads qualifiées à des partenaires. Le tout est complété par des commissions de gestion prélevées aux investisseurs-prêteurs.

L’acquisition client pèse lourd

Si la recherche d’investisseurs prêteurs a été plus laborieuse que celle des emprunteurs au départ, faute d’historique à présenter, “collecter l’épargne est aujourd’hui plus simple”, assure Charles Egly. “Nous ne dépensons rien en marketing sur ce créneau”, explique le dirigeant. Depuis 2014, la start-up fait appel à Hexagone Finance et à d’autres partenaires pour recruter des investisseurs.

C’est pour trouver des emprunteurs que Younited est obligé d’investir. Car ses taux revendiqués “com­pétitifs” ne sont pas toujours en-deçà des acteurs du crédit traditionnels, comme le relève une étude menée par Nextbanq, et la notoriété des marques historiques pèse lourd. De quoi corser le coût d’ac­quisition des prêteurs. Sur la plateforme d’affilia­tion Zanox, Younited Credit propose de rémunérer 18 euros pour une demande d’emprunt pré-accepté et 14 euros par lead de rachat de crédit pré-accepté. En moyenne, la plateforme pré-accepte 30% des demandes mais la moitié des prospects ne ren­voient pas leurs justificatifs – sans compter ceux dont les documents ne sont pas considérés fiables. Pour faire connaître son modèle, la start-up diffuse depuis cet été une grande campagne de publicité à la télévision concoctée par l’agence Buzzman.

Pas de souscription 100% en ligne

Pour son fondateur Charles Egly, “Younited Credit se distingue des organismes de crédit traditionnels car la société n’est pas ralentie par des legacy systems et par son expérience client de qualité.” Toujours est-il que la plateforme ne propose toujours pas à ses emprunteurs de souscrire en ligne leur crédit, contrairement à Cetelem, Cofidis, ou à des banques comme la Société Générale et Casino Banque. “Nous sommes en phase de test et cela sera généralisé début 2017”, assure Charles Egly. En attendant, une trentaine d’analystes vérifient l’authenticité des documents reçus par la Poste et donnent un accord définitif sous 24 heures. La note de scoring de chaque emprunteur est donnée par un algorithme construit en partenariat avec Experian puis adapté lors de refontes annuelles par Younited Credit.

Rendement morose

Pour autant, le modèle de Younited Credit n’est pas infaillible. La start-up tablait sur 1% à 2,4% de défauts selon les fonds (la société en propose cinq, plus ou moins longs et risqués) et 5 à 9% de rendement avant frais de gestion et impact des défauts. Mais le taux de défaut moyen s’est avéré plus important (2% en moyenne selon Charles Egly). Résultat : des rendements annualisés depuis la création qui oscillent entre 1,40% sur le fonds équilibré court (au lieu de 6% attendus) et 4,11% sur le fonds équilibré long (au lieu de 7% attendus), en passant par 3,07% au lieu de 9% espérés sur le fonds dynamique, par exemple.

Et les performances sont encore plus mauvaises depuis janvier (de -0,90% sur le fonds équilibré court à 2,51% sur le fonds équilibré long). Charles Egly évoque la baisse des taux et la hausse du chômage et souligne que ces rendements “restent une rémunération énorme par rapport aux produits de taux”. Par ailleurs, les fonds qui se portent le mieux sont ceux qui pèsent le plus lourd (respectivement 121 et 110 millions d’encours pour le conservateur long et équilibré long), tandis que l’équilibré court, qui enregistre les pires résultats, ne pèse que 4 million d’euros.

Internationalisation et partenariats

En 2015, Younited Credit a enregistré une perte nette de 7,1 millions d’euros. “Nous prévoyons d’être rentable en France d’ici à 2018”, défend Charles Egly. Pour assurer une croissance du chiffre d’affaires de 200% sur quatre ans, Younited Credit privilégie deux axes stratégiques. D’abord des partenariats pour recruter de nouveaux prêteurs. Un premier a été annoncé avec l’intermédiaire financier allemand Raisin, via lequel Younited Credit commercialise des comptes à terme à 1% ainsi que ses fonds classiques, depuis juin en Allemagne et Autriche et août en France. Un moyen de toucher des épargnants particuliers et de financer davantage de crédits : à fin novembre, le partenariat a permis de financer environ 40 millions d’euros de prêts.

Un demi-million d’euros pour lancer un nouveau pays
Charles Egly
Président du directoire de Younited Credit

L’internationalisation, surtout, doit permettre à Younited de remplir ses objectifs. Lancée à la fin du mois de mars en Italie, la plateforme a engrangé 15 millions d’euros de prêts, dont trois millions en novembre. “Cela croît deux fois et demi plus vite qu’en France à nos débuts”, se félicite Charles Egly. Résultat : Younited Credit a levé discrètement 15 millions d’euros supplémentaires auprès de ses actionnaires historiques cet été pour avancer de six mois le lancement en Espagne, qui aura lieu fin février. L’Allemagne où opère déjà un concurrent, Auxmoney, suivra dans les trois ans.

En 2020, Younited Credit compte être présent dans six pays de l’Europe continentale. “Nous investissons un demi-million d’euros pour lancer un nouveau pays”, détaille Charles Egly. Younited Crédit, qui a levé environ 63 millions d’euros depuis sa création, souhaite d’ailleurs boucler une nouvelle levée de 50 à 100 millions d’euros début 2018. Et Charles Egly de préciser : “Nous nous réservons la possibilité de faire entrer au capital quelques investisseurs stratégiques courant 2017 pour des tickets unitaires de 5 à 10 millions d’euros.” De quoi financer la croissance jusqu’à l’PO ? “Ce serait une option à moyen terme, d’ici à trois ans, si les conditions de marché sont bonnes.”

* Part calculée en fonction de la production de nouveaux crédits en France en 2015, 55 milliards d’euros selon la BCE.

Aude Fredouelle
  • plateforme de prêts

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