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Accueil > Investissement > Ken Marke : “B3i lancera son premier produit dédié à l’assurance des catastrophes naturelles fin 2019”

Ken Marke : “B3i lancera son premier produit dédié à l’assurance des catastrophes naturelles fin 2019”

Le consortium d’assureurs et réassureurs B3i a créé sa société en mars 2018. La plateforme blockchain s’est donné pour objectif de lancer commercialement son premier produit début 2020. Ken Marke, son CMO, revient sur la stratégie élaborée par les actionnaires.

Par Aude Fredouelle. Publié le 11 juin 2019 à 11h35 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h58
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Combien d’actionnaires soutiennent B3i ?

Le projet a été initié en décembre 2016 par quinze membres qui ont signé un memorandum of Understanding (MoU) pour décider de travailler sur une plateforme blockchain [il s’agit de Achmea, Aegon, Ageas, Allianz, Generali, Hannover Re, Liberty Mutual Insurance, Munich Re, RGA, SCOR, Sompo Japan Nipponkoa Insurance, Swiss Re, Tokio Marine Holdings, XL Catlin et Zurich Insurance Group, ndlr]. En 2017, un prototype qui concerne les contrats de réassurance “Property Cat XoL”, liés aux dommages causés par des catastrophes naturelles, a été créé avec succès et nous avons reçu de très bon retours. Nous avons donc décidé de lancer le produit commercialement [Le PoC se positionnait sur le post-placement, ndlr].

Le MoU pour le consortium expirait fin 2017 et les membres ont alors pensé qu’il serait plus judicieux de créer une société plutôt qu’un consortium afin d’avoir une gouvernance plus formelle et de pouvoir lever des fonds plus facilement par la suite. Des 15 membres initiaux, 13 ont pris la décision de devenir actionnaires de la société créée le 23 mars 2018. Deux (Sompo et l’américain RGA) se sont abstenus.

Les 13 membres ont alors donné les moyens financiers de continuer à travailler sur le produit mais nous savions que nous allions devoir lever davantage de fonds auprès des investisseurs existants mais aussi attirer de nouveaux actionnaires. En 2018, nous avons beaucoup travaillé sur le sujet et finalement, nous avons fait entrer trois nouveaux actionnaires au capital de B3i : Mapfre Re, Deutsche Rück et VIG Re. Enfin, nous avons dévoilé le 29 mai 2019 avoir ouvert le capital à un 17e actionnaire : SBI Group, via son fonds SBI AI & Blockchain Fund.

B3i pourra-t-elle s’ouvrir à d’autres actionnaires ?

Oui, nous sommes toujours ouverts. D’autres actionnaires devraient nous rejoindre sous peu.

Quel est le montant total des fonds levés par B3i ?

Nous ne communiquons pas sur les montants levés par la société [Selon des documents déposés auprès du registre du commerce suisse, B3i avait levé un total de 22,5 millions de francs suisses, soit 20 millions d’euros, en mars 2019, ndlr].

B3i a également recruté des “participants”. Quel est leur rôle ?

Quand nous avons réalisé nos tests en octobre 2017, nous avons invité des acteurs du marché à tester le produit et ils devaient verser une cotisation [alors à hauteur de 25 000 euros, ndlr] pour devenir “membre” à court terme. C’était un très bon moyen d’impliquer 28 autres sociétés pour nous aider à comprendre leurs besoins et développer davantage le produit.

Nous avons depuis conservé cette philosophie qui consiste à travailler avec les sociétés présentes sur le marché. Nous avons d’abord créé un “programme d’évaluation” avec quinze sociétés (réassureurs, assureurs, courtiers) qui nous aident à explorer les fonctionnalités et à améliorer notre premier produit, qui concerne les contrats de réassurance “Property Cat XoL”. Elles doivent développer un “noeud” au sein de leur société et peuvent donc tester le déploiement de noeuds basés sur la blockchain. Ensuite, elles utilisent une application basée sur ces noeuds -celle que nous bâtissons. Enfin, elles nous donnent des retours sur ce qui fonctionne ou non. La plupart de ces membres sont aussi actionnaires mais certains sont d’autres acteurs du marché de l’assurance.

Nous avons par ailleurs réalisé que de nombreuses sociétés voulaient participer à B3i, mais pas forcément en tant qu’actionnaire. Nous avons donc créé la Communauté B3i, avec un coût d’adhésion (10 000 euros pour une société, 50 000 pour un groupe qui compte jusqu’à cinq filiales). Les adhérents peuvent assister à nos conférences, participer à nos think tanks ou groupes d’utilisateurs, recevoir de la documentation technique, échanger avec les autres membres sur notre canal Slack… A terme, ils devraient devenir clients de B3i mais c’est un moyen de les impliquer en amont.

Les 15 membres du programme d’évaluation doivent-ils verser une contribiution financière à B3i ?

Cela dépend de l’assistance dont ils ont besoin de la part de B3i pour déployer les noeuds et utiliser l’application et de leur expérience en la matière.

Vous avez d’abord utilisé Hyperledger fabric pour le PoC puis Corda pour le produit commercial. Pourquoi ce changement ?

Hyperledger fabric a évolué entre-temps mais à l’époque, il manquait des fonctionnalités concernant la confidentialité. Bien sûr, les transactions réalisées sur la blockchain étaient confidentielles, mais les participants du réseau pouvaient voir qu’il y avait eu une communication entre tel et tel acteur, ce qui ne plaisait pas aux assureurs.

La productivité est meilleure avec Corda
Ken Marke
Responsable du marketing, de la stratégie et de la communication de B3i

Les équipes d’Hyperledger fabric nous ont indiqué vouloir travailler sur le sujet en 2018 mais nous avions besoin d’une réponse satisfaisante plus rapidement. Nous avons alors étudié d’autres options et nous avons finalement choisi Corda. Ayant été créée pour les entreprises, cette technologie était plus adaptée à notre cas d’usage. Et nous avons aussi découvert par la suite que la productivité est meilleure avec Corda : le protocole est plus facile à travailler et nous avons pu développer plus facilement qu’avec Hyperledger fabric.

Nous sommes très satisfaits d’avoir opéré ce changement, d’autant que Corda est utilisé par de plus en plus d’assureurs, de réassureurs et de banques et que le Corda Network permettra aux applications d’être interopérables entre elles. Un écosystème va pouvoir voir le jour.

Quel est votre calendrier de déploiement ?

A court terme, l’objectif est de sortir le premier produit, Property Cat XoL. Nous aurons terminé le MVP d’ici septembre et nous pourrons alors commencer la livraison et l’onboarding des clients afin qu’ils utilisent la plateforme pour leurs renouvellements de contrats en janvier 2020.

Quelles sont vos ambitions en termes de volumes et de clients ?

C’est difficile à dire mais si nous comptons 20 sociétés en test d’ici la fin de l’année sur la plateforme et que la plupart d’entre elles deviennent clientes l’année suivante, alors ce serait un succès. Mais il est encore compliqué d’évaluer l’appétit du marché pour la plateforme.

Quelles opérations seront gérées sur la DLT ?

Le placement, la compatibilité et les sinistres.

Le PoC avait permis d’enregistrer un gain de productivité de 30% chez les réassureurs. Espérez-vous des gains similaires sur le produit commercialisé ?

Lorsque nous avons réalisé des tests en octobre 2017, nous avons fait appel à un cabinet pour réaliser une étude sur les gains effectués. Ils sont allés interroger les 38 sociétés qui testaient le produit (représentant alors 51% des primes mondiales de réassurance et 27% des primes cédées, ndlr) et leur ont demandé : “si vous utilisez une plateforme comme celle-ci dans le futur, combien pourriez-vous économiser en évitant d’avoir à réaliser la réconciliation ?” La réconciliation demande des effectifs et donc des moyens. Les répondants ont expliqué combien d’économies cela leur permettrait probablement de réaliser et, ramené à la valeur du contrat, ils ont estimé le gain de productivité de l’administration à 30% pour l’industrie (réassureurs, assureurs et courtiers réunis).

Mais il faut rappeler que c’est une étude, menée auprès de 38 sociétés seulement, et uniquement sur la réconciliation. Il y a d’autres bénéfices à utiliser B3i : une amélioration de la trésorerie, une meilleure allocation des capitaux… Le gain de productivité pourrait donc être plus important pour certains acteurs. Il dépendra aussi de l’efficacité de leurs anciens processus. Ce dont on est sûr, c’est que l’on permettra à nos clients d’accroître leur efficacité, la qualité de leurs données et d’économiser de l’argent.

Quel sera le prochain produit développé par B3i ?

Il s’agira d’un produit d’assurance commerciale. D’une certaine manière, nous avons déjà commencé à travailler dessus puisque nous construisons notre premier produit de manière à ce que de nombreux composants puissent être réutilisés pour le prochain. L’assurance commerciale est assez similaire en termes de process à la réassurance donc environ 80% de ce que nous développons actuellement pourra être réutilisé et nous n’aurons plus qu’à bâtir de nouveaux modules et nouvelles fonctionnalités. Nous démarrerons début 2020.

Quel est le business model de la société ?

Ce n’est pas encore déterminé. Nous observons les modèles d’autres éditeurs et a priori il s’agira une licence pour accéder à l’application puis des coûts à la transaction, selon les volumes de données, qui devraient être assez bas.

Quand commencerez-vous à facturer les clients ?

Nous voulons d’abord aller chercher des utilisateurs. Nous commenceront à facturer à partir de l’année prochaine pour couvrir nos coûts, mais pas pour générer du profit. Nous espérons atteindre la rentabilité d’ici deux ou trois ans.

Combien de collaborateurs travaillent pour l’entité B3i ?

Environ 35 collaborateurs travaillent pour la société, dont 80% au moins dédiés aux développement technique et produit, et nous recrutons. Nous devrions atteindre 40 à 45 collaborateurs d’ici la fin de l’année.

Est-ce que les actionnaires allouent également des ressources en interne à B3i ?

Plus maintenant. Pendant la phase de consortium, chaque membre apportait des ressources mais aujourd’hui, B3i recrute en propre.

Comment s’organise la gouvernance ?

B3i a un conseil de direction composé de neuf personnes [issues des sociétés actionnaires, ndlr] dont un président [Antony Elliot, directeur de la transformation chez Zurich, ndlr].

Quels sont vos principaux concurrents ?

D’autres sociétés étudient l’utilisation de la blockchain dans le secteur de l’assurance, dont certaines utilisent également Corda. Aux Etats-Unis, l’organisation américaine à but non lucratif RiskBlock ; au Royaume-Uni, ChainThat et Blocksure… Mais ils développent des solutions différentes de B3i et sont souvent encore peu matures, comme nous. Peut-on de toute façon vraiment parler de concurrence alors que notre produit n’est pas encore sur le marché et alors que leurs produits sont très différents du nôtre? Il est encore tôt pour savoir qui va concurrencer qui.

 

Ken Marke

Depuis 2017 – : directeur stratégie, marketing et communication chez B3i

Depuis 2016 : directeur chez Ashdown Horizons Limited

2007 – 2017 : directeur de la stratégie chez Ageas UK

2000 – 2006 : directeur de la stratégie chez RBS Insurance

1993 – 1999 : senior manager puis directeur planning corporate chez Eagle Star Asia

Formation

Diplômé de Eastbourne College

B3I

Activité : édition d’une plateforme blockchain dédiée à l’assurance et la réassurance

Création : 2018

Actionnaires : Achmea, Aegon, Ageas, Allianz, Generali, Hannover Re, Liberty Mutual Insurance, Munich Re, SCOR, Swiss Re, Tokio Marine Holdings, XL Catlin, Zurich Insurance Group, Mapfre Re, Deutsche Rück, VIG Re, SBI Group

Effectifs : 35 collaborateurs

Gouvernance : conseil de direction présidé par Antony Elliot

Roadmap : lancement du produit Property Cat XoL début 2020

Aude Fredouelle
  • assurance dommages
  • blockchain
  • DLT

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