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Accueil > Services bancaires > Eric Mouilleron (Bankable) : “Nous allons lancer une offre bancaire clé en main pour les PME”

Eric Mouilleron (Bankable) : “Nous allons lancer une offre bancaire clé en main pour les PME”

Créée en 2010, la plateforme britannique de Banking-as-a-Service Bankable est utilisée par la solution de gestion de dépenses Spendesk, la banque mobile Ditto Bank ou encore Moneyou, le service d’épargne en ligne d’ABN Amro. mind Fintech fait le point avec son fondateur et CEO Eric Mouilleron.

Par Aude Fredouelle. Publié le 04 mars 2019 à 12h16 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h58
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Que couvre la plateforme de Banking-as-a-Service Bankable ?

Bankable est un “digital core banking system” qui couvre à la fois la tenue de comptes, le processing et la gestion et livraison de cartes. Nous assurons le core banking et notre client se charge du front, de la marque et de la solution. Ce que l’on vend, c’est du “time-to-market” : nous pouvons aider une banque ou une fintech qui veut lancer une banque digitale à être sur le marché sous six mois. C’est ce que nous avons par exemple fait avec la filiale digitale d’ABN Amro, Moneyou, qui s’est lancée six mois après la signature du contrat.

Qui sont vos principaux concurrents et comment vous différenciez-vous ?

Nos concurrents sont des éditeurs traditionnels comme Temenos ou bien une combinaison de Wirecard pour le processing et de Mambu pour le core banking, ou encore SolarisBank bien que cette fintech travaille avec des sociétés plus petites que nous. Nous nous sommes lancés en 2010 à Londres et nous étions l’un des premiers à nous positionner sur le créneau. Bankable a une capacité de montée en charge très élevée et dispose de toutes les certifications bancaires : nous sommes audités tous les ans comme une banque et nous sommes certifiés aux standards PCI-DSS niveau 1 et ISO 27 001.

Avec le lancement de son offre de Banking-as-a-Service mi-2018, le challenger britannique Starling devient-il un concurrent de taille pour vous ?

Starling est à la fois un partenaire et un concurrent. Nous avons développé une API pour utiliser Faster Payments, et en faire bénéficier nos clients, en utilisant leur accès direct. Et désormais, Starling propose en effet une offre concurrente mais la vend plutôt à des fintech. Les banques préfèrent souvent se tourner vers un acteur qui n’est pas leur concurrent, et contrairement à Starling nous n’avons pas d’offre BtoC.

Vous êtes un fournisseur technologique. Qui assure la partie bancaire de l’offre ?

Nous ne disposons en effet d’aucun agrément bancaire et nous travaillons avec de multiples banques sponsors. Par exemple, nous en avons plusieurs au Royaume-Uni, dont Paysafe ou TPL (Transact Payments Limited). En France, nous travaillons avec Arkéa Banking Services et Natixis. Certains partenaires correspondent plus que d’autres à la vision du risque de l’émetteur. Et dans certains pays, un seul sponsor suffit.

“Bankable compte une cinquantaine de clients, dont la moitié de fintech”
Eric Mouilleron
Fondateur et CEO de Bankable

Pour les convaincre, nous expliquons aux banques qu’elles peuvent dépenser énormément pour sortir des produits innovants ou plutôt devenir une banque sponsor et avoir l’opportunité de travailler avec des fintech et gagner de l’argent en même temps. Nous signons des contrats de cinq ans avec nos clients et partenaires, au minimum.

Combien de clients revendiquez-vous ? Dans quels pays ?

Nous comptons une cinquantaine de clients distributeurs, dont environ 50% de fintech, 25% de banques et 25% de corporates. Nous allons aussi nous développer sur de nouvelles verticales, notamment auprès des gouvernements (pour la modernisation de l’Etat, des administrations…). Des pilotes sont en cours en Europe. En termes d’utilisateurs finaux, nous gérons plusieurs centaines de milliers de cartes.

Nous dégageons 90% de notre chiffre d’affaires hors du Royaume-Uni, dont 70% en Europe et 20% dans le reste du monde. Nous voulons nous développer davantage aux Etats-Unis en 2019. Nous avons déjà des contrats là-bas et nous souhaitons accélérer et accompagner des clients européens souhaitant se lancer outre-Atlantique.

Pouvez-vous citer certains clients ?

Je peux mentionner Spendesk et Ditto Bank en France, Airbus (pour des offres de paiement des formations par exemple), Deutsche Bank Global Transaction Banking, mais aussi des assureurs (pour faire de l’indemnisation en temps réel) que je ne peux pas citer…

J’évoquais aussi ABN Amro. En 2016, le groupe cherchait un acteur pour l’aider à lancer son offre d’épargne en ligne et a vu six sociétés, dont Wirecard, avant de nous rencontrer. Nous avons gagné en mettant en avant notre réactivité et notre flexibilité et aussi grâce au fait que nous travaillons déjà pour d’autres banques qui peuvent nous référencer. ABN Amro a collecté 22 milliards d’euros d’épargne avec Moneyou depuis 2018.

Quel est votre chiffre d’affaires ?

Nous communiquons sur un objectif d’une quinzaine de millions de livres environ pour 2019. Nous avons atteint la rentabilité au premier semestre 2018 et nous le serons probablement de nouveau cette année.

Comment êtes-vous financés ?

Une douzaine d’investisseurs professionnels ont investi à titre privé. Quatre investisseurs, dont moi-même, détiennent encore 80% de la société et je suis le premier actionnaire. En tout, 15 millions d’euros ont été injectés dans la société depuis sa création.

Quels seront vos prochains axes de développement ?

Aujourd’hui nous proposons un squelette assez aride. Nous voulons nous connecter à différents systèmes internationaux et locaux pour le renforcer. Nous allons aussi verticaliser notre offre en créant des solutions plus packagées, clés en main. Au lieu de faire du Banking-as-a-Service, assez difficile à comprendre, nous allons proposer des offres sur des cas d’usage précis. Par exemple, nous sommes en train de bâtir une offre spécifique pour les PME et TPE en partenariat avec le logiciel de comptabilité OneUp, un acteur du prêt et Visa. Nous adoptons une même démarche dans l’assurance, pour l’indemnisation en temps réel.

Combien de collaborateurs comptez-vous ?

45 à Londres et nous devrions au moins doubler d’ici la fin de l’année : nous voulons recruter des mathématiciens, des techniciens, et faire croître toutes les équipes opérationnelles. Nous ouvrons aussi un bureau aux Etats-Unis avec 8 collaborateurs.

Où est hébergée votre solution ?

Tout est hébergé chez nous, sur notre cloud privé : on n’intègre rien dans la banque et nous n’utilisons pas encore de clouds comme AWS ou Google Cloud. Mais nous sommes en train de les tester et nous proposerons bientôt les deux.

Nous sommes donc uniquement utilisés pour lancer de nouvelles offres, pour démarrer de nouveaux projets et décommissionner les anciens systèmes, c’est-à-dire les abandonner au profit du notre. Concrètement, nous marginalisons le “core banking system” de nos clients. Toute l’expérience client en temps réel se situe chez nous ; nous envoyons bien les informations au core banking de la banque tous les soirs pour la comptabilité et le reporting mais ça devient un “dumb system”, une sorte de dépôt.

Est-il compliqué de convaincre les banques d’externaliser leurs données ?

Quand on a démarré en 2010, externaliser des données critiques auprès d’une start-up était tabou. Mais le monde a changé et une nouvelle génération de décideurs a pris place dans les banques. Il est plus risqué de ne rien faire plutôt que de passer sur une architecture comme la nôtre car il y a d’énormes risques avec les systèmes existants. Parmi la cinquantaine de PDG de banques rencontrés ces deux dernières années, seuls deux savaient combien de systèmes ils avaient dans leur groupe. En moyenne, une banque a entre 1 000 et 22 000 différents systèmes logiciels installés, qu’il s’agisse de développements internes ou de solutions externes. Et si un logiciel n’est pas bien documenté, il ya un risque systémique.

Aude Fredouelle
  • banking-as-a-service

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