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Accueil > Financement > Finance alternative > Jean-Charles Dwelshauvers : “Koalaboox n’est pas qu’une solution d’affacturage, c’est un écosystème complet”

Jean-Charles Dwelshauvers : “Koalaboox n’est pas qu’une solution d’affacturage, c’est un écosystème complet”

A la fois solution de gestion et de financement des factures, la start-up belge Koalaboox vient de lever 3 millions d’euros auprès de Speedinvest. Son cofondateur et directeur financier Jean-Charles Dwelshauvers présente le modèle de la société et ses ambitions de développement.

Par Antoine Duroyon. Publié le 06 mars 2019 à 12h47 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h58
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Comment est né le service Koalaboox ?

Le service est né début 2013 autour de la gestion des factures, avec l’objectif de simplifier la vie des petites entreprises. Nous avons développé une solution SaaS complète pour répondre à l’ensemble des besoins : liaison du compte bancaire, réconciliation entre le paiement et la facture, rappels automatiques, etc. Progressivement, nous l’avons fait évoluer en ajoutant des fonctionnalités comme la gestion numérique des factures d’achat et l’export des données vers la fiduciaire.

La difficulté, c’est qu’on ne peut pas vendre plus de 20 à 30 euros par mois une plateforme SaaS de gestion des factures à des petites entreprises qui utilisent Word ou Excel. L’extension des fonctionnalités et l’acquisition de clients coûtent très cher. C’est donc un modèle qui est difficilement rentable. Nous avons alors exploité une idée que nous avions dès le début sans vraiment savoir quand nous allions la lancer : proposer du financement de factures. Nous avons commencé à travailler sur le sujet fin 2014 et la solution a été lancée en mai 2015.

Comment avez-vous mis en place cette activité ?

En 2015, nous étions uniquement actifs en Belgique. Nous sommes passés par un partenaire bancaire [ING, ndlr] pour le refinancement des créances mais nous avons compris qu’il était dangereux de dépendre d’une institution bancaire pour mettre du carburant dans la machine. Depuis plus de trois ans ans, nous développons donc KoalaFund, un fonds luxembourgeois de titrisation des créances rachetées via la plateforme Koalaboox.

Les obligations sont émises auprès d’investisseurs institutionnels qui perçoivent un rendement attractif [de 3% à 3,5% au-dessus de l’Euribor pour des maturités de 3 et 5 ans respectivement, ndlr]. A ce jour, le fonds a émis 14,5 millions d’euros d’obligations auprès de six investisseurs, notamment des compagnies d’assurance, des particuliers fortunés et des institutions publiques. En parallèle, nous avons également des partenariats bancaires [avec BNP Paribas Fortis et Triodos Bank, ndlr] pour un total d’encours de plus de 6 millions d’euros.

A ce jour, Koalaboox a financé un peu plus de 180 millions d’euros de factures, avec un rythme actuel en croissance de 10 millions d’euros par mois. 80% des clients qui ont financé une facture sont revenus. Nous prévoyons de financer un peu plus de 200 millions d’euros de créances cette année et pour soutenir ce développement, nous allons émettre au robinet sur 2019 environ 35 millions d’euros d’obligations supplémentaires.

Souhaitez-vous diversifier votre base d’investisseurs institutionnels ?

Nous entamons des discussions avec le Fonds européen d’investissement en vue d’un éventuel soutien, soit via un financement soit au travers de formules de rehaussement de crédit.

Quelle est votre approche en matière du risque de crédit sachant que le secteur de l’affacturage en France a été touché par des cas de fraude en 2018 ?

Ce qui s’est passé en France l’été dernier ne nous a pas facilité la tâche même si nous ne sommes pas encore présents dans le pays. Il faut savoir qu’il est très difficile de lutter contre la fraude dans l’affacturage. Aujourd’hui, il existe une assurance-crédit mais les cas de fraude ne sont pas toujours couverts. Si une compagnie d’assurance n’est pas disposée à couvrir la fraude, il faut que nous soyons capables d’absorber un tel risque.

Nous avons la chance d’avoir un portefeuille extrêmement diversifié et de faire du volume tout en limitant la concentration de notre portefeuille. Il faut veiller à ce qu’à tout moment, la concentration du portefeuille puisse être absorbée en cas de risque systémique. Nos efforts portent dans plusieurs directions : un mécanisme d’auto-assurance via des provisions pour les risques qui ne sont pas nécessairement couverts, une couverture d’assurance-crédit [avec Atradius, ndlr] pour tout ou partie des risques et une amélioration en continu de notre algorithme. A ce jour, nous ne déplorons aucun défaut sur notre fonds de créances titrisées.

Comment avez-vous développé cet algorithme ?

Avec plus de 10 ans d’expérience dans le factoring, mon associé [Frédéric Lodewyk, ndlr] a une très bonne connaissance du métier. L’algorithme a été développé entièrement en interne. Nous allons chercher des données publiques, nous achetons des données privées via des partenaires et nous exploitons les données de l’écosystème Koalaboox et de ses 15 000 clients.

Cela nous permet de proposer depuis la plateforme Koalaboox le financement d’une facture éligible en un clic, avec un rachat effectif de la créance, un recours partiel à concurrence de 70% de la perte et un tarif simple [commission unique de 3,5% indépendamment du risque, ndlr] et sans frais supplémentaires en cas de retard de paiement.

Comment vous différenciez-vous des nouvelles plateformes d’affacturage ?

Chaque pays a son champion national : NoviCap en Espagne, MarketInvoice au Royaume-Uni, Finexkap en France… Au-delà de nuances fonctionnelles, notre différence réside dans le fait que nous avons une vision à 360 degrés des besoins du client. Koalaboox n’est pas qu’une solution d’affacturage, c’est un écosystème complet et nous pensons que c’est la clé pour pérenniser le modèle sur le long terme.

Quel a été votre parcours de financement et quels sont vos résultats ?

Nous avons fait un petit tour d’amorçage en 2014 avec Meusinvest [250 000 euros, ndlr] qui est rapidement sorti du capital. Un tour de table a suivi auprès d’un business angel, à hauteur de 750 000 euros en equity et 1 million d’euros en dette.

Vu que nous avons atteint le break-even assez rapidement [en septembre 2017, ndlr] dans le cadre de notre développement, nous avons pu prendre le temps d’étudier différentes options et nous annonçons aujourd’hui une augmentation de capital en Série A de 3 millions d’euros auprès du fonds autrichien Speedinvest. Si nous avons reçu des propositions de prise de participation majoritaire de la part de banques, nous avons retenu Speedinvest car cet investisseur partage la vision de notre développement. Les cofondateurs restent majoritaires au capital [avec plus de 70% des parts, ndlr].

En 2018, nous avons dégagé un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros, dont 1 million pour l’activité SaaS et 3 millions pour l’activité de financement de factures. En 2019, nous anticipons un chiffre d’affaires de 8,5 millions (1,5 million pour le SaaS et 7 millions pour le financement).

Envisagez-vous des partenariats avec des néobanques par exemple ?

Nous ne suivons pas une stratégie de distribution via API avec des courtiers ou des néobanques. Nous voyons notre développement de manière organique, au travers de la plateforme Koalaboox et de son panel de services. Après la Belgique et l’Espagne, nous prévoyons un lancement en France où nous aurons une présence physique.  

Quels sont vos effectifs ?

Il y a 40 collaborateurs répartis entre nos bureaux de Liège et de Barcelone et nous en attendons 40 de plus d’ici la fin de l’année, notamment pour des postes de développeur, contrôleur crédit ou responsable RH.

Jean-Charles Dwelshauvers

Depuis 2015 : président de KoalaFund

Depuis 2014 : cofondateur et directeur financier de Koalaboox

Juillet 2009-juillet 2015 : associé de Dwelshauvers Assurances

Janvier 2009 – juin 2009 : enseignant en finance à l’université Jiao-tong de Shanghai 

Février 2008 – juin 2008 : administrateur dérivés OTC chez Fortis Investment Management

Formation

Diplômé de l’université Erasme de Rotterdam et de l’université de Maastricht

Koalaboox

Création : 2012 

Activité : plateforme SaaS de gestion de factures et solution de financement de factures

Chiffre d’affaires (2018) : 4 millions d’euros

Dirigeants : Frédéric Lodewyk, Jean-Charles Dwelshauvers

Investisseurs : Business angel, Speedinvest

Effectifs : 40 collaborateurs

Antoine Duroyon
  • affacturage

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