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Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Comment Société Générale veut faire du KYC une ligne de revenus

Comment Société Générale veut faire du KYC une ligne de revenus

Le groupe Société Générale a lancé en janvier 2019 un programme de transformation pluriannuel du KYC. Outre la mutation du processus en interne, la banque participe à l’initiative de place Clipeum et travaille à la commercialisation de ses outils en marque blanche.

Par Aude Fredouelle. Publié le 25 novembre 2019 à 11h16 - Mis à jour le 02 juin 2022 à 15h43
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L’émergence de nouvelles technologies (reconnaissance de caractères, authentification de documents, algorithmes de détection de la fraude) a permis l’émergence de nouvelles solutions de KYC (Know Your Customer), tant pour les particuliers (lire le dossier “vidéo et automatisation, l’avenir de l’onboarding à distance ?) que pour les entreprises. Société Générale a décidé en 2018 de s’emparer du sujet pour transformer le KYC en relais de croissance pour le groupe. 

En avril 2018, un poste de “directrice monde de la transformation KYC” directement rattaché à la direction de la conformité est créé. Cette fonction est assurée par Valérie Villafranca, passée par Aon, Accenture puis Boston Consulting Group. “Durant les mois qui ont suivi ma nomination, mon rôle a été de cadrer le sujet de la transformation du KYC et d’en valider le besoin”, raconte-t-elle. Cette étude a débouché sur le lancement, en janvier 2019, d’un programme de transformation qui devrait durer environ trois ans. “Nos objectifs : assurer la parfaite conformité de nos opérations, être efficace d’un point de vue opérationnel et être client-centric”, indique la directrice.

Mais au-delà de la transformation du KYC en interne – le coeur du programme – deux autres tâches incombent à la direction de la transformation du KYC : la création de solutions de place pour faciliter le KYC des entreprises et la commercialisation en marque blanche des outils de KYC du groupe. 

Solutions de place

Société Générale veut “travailler avec un certain nombre de pairs pour identifier des opportunités de solutions de place”, commente Valérie Villafranca. Ce volet concerne le KYC pour les entreprises. La collaboration des établissements financiers pourrait découler sur la réduction des coûts et des risques réglementaires pour les banques mais aussi sur l’amélioration de l’expérience client. 

Parmi ces solutions de place émerge Clipeum, projet né au sein même du groupe Société Générale (via le programme d’intrapreneuriat Internal Startup Call) et qui a depuis été rejoint par onze autres institutions financières. Clipeum devrait déboucher d’ici la fin de l’année sur la création d’une joint-venture.

L’entité veut créer un système basé sur une DLT (technologie de registre distribué, soit une blockchain de consortium) qui permettra aux clients professionnels de télécharger leurs documents et données vers un noeud personnel puis d’en autoriser ou révoquer l’accès pour des institutions financières (dans un cadre KYC) ou même pour un usage interne (avec des clients, fournisseurs…).

“Clipeum est le projet le plus abouti mais nous avons d’autres discussions avec nos pairs et partenaires”, souligne cependant Valérie Villafranca. D’autres consortiums pourraient par exemple mutualiser des aspects différents du KYC ou bien viser une cible d’entreprises différente. “Nous pensons que plusieurs modèles cohabiteront car les entreprises ne sont pas toutes prêtes pour les mêmes plateformes, estime la directrice. Par exemple, le dispositif de Swift, qui demande aux corporates ou banques avec lesquels nous travaillons de remplir eux-mêmes le KYC, est une bonne solution pour nos grands clients. Cela vaut le coup pour les entreprises de taille importante avec de nombreux partenaires bancaires et un processus KYC compliqué. Mais cette cible – les clients qui ont une clé Swift – représente 2 000 entreprises en France et ce n’est pas notre seule clientèle. Ça ne sera par exemple pas adapté pour les PME, pour lesquelles Clipeum, structure plus légère, pourrait être une bonne solution.”

Commercialiser les outils KYC de Société Générale

Le Banking-as-a-Service, et plus globalement la commercialisation de services ou d’outils en marque blanche, constitue un axe de plus en plus arpenté par les établissements bancaires traditionnels (lire notre dossier à ce sujet) pour trouver de nouvelles pistes de croissance. Société Générale ne fait pas exception : l’un des objectifs du programme consiste à commercialiser en externe les outils développés par le groupe pour industrialiser son KYC à destination des particuliers. 

Les banques et toutes les entreprises soumises à la 4e directive anti-blanchiment et financement du terrorisme (UE) 2015/849 (assureurs, prestataires de paiement, marketplaces comme Amazon…) sont visées. “Nous pouvons leur permettre de disposer rapidement d’une suite d’outils comme la reconnaissance de la pièce d’identité ou du passeport du client, la vérification de son authenticité, l’extraction de la donnée depuis la pièce, la reconnaissance faciale, le screening du client, etc.”, relève Valérie Villafranca. La plupart de ces outils ont été développés en interne mais “la vérification de l’authentification des documents d’identité” passe par un partenaire. 

Le projet est porté par un autre binôme de l’Internal Startup Call avec un produit baptisé Instant KYC. Valérie Villafranca occupe le rôle de “sponsor” et de coordination de la start-up interne. Une structure dédiée pourrait être créée – “le sujet est à l’étude”, confie la directrice, qui révèle aussi être déjà “en discussions avec plusieurs clients potentiels”.

Pour le KYC BtoC, la révolution passera par France Connect

Si les initiatives de place se concentrent sur le BtoB, c’est d’une part parce que les enjeux d’économies et d’optimisation de l’expérience client sont plus importants pour les entreprises ; mais aussi parce que côté BtoC, l’amélioration pourrait venir de la puissance publique. “Dans les pays où le concept d’identité électronique a été mis en place, comme en Estonie ou dans d’autres pays de l’Est par exemple, nous observons que le coût du KYC est extrêmement allégé, pointe Valérie Villafranca. Nous pensons que le règlement européen eIDAS qui crée le concept d’identité électronique et le projet gouvernemental France Connect [dispositif permettant de s’identifier en ligne sur divers services par l’intermédiaire du compte France Connect, ndlr] vont pousser la France à aller dans ce sens et qu’un projet de place dédié au KYC BtoC devra en tenir compte.”

Les éléments clés

Projet : transformation du KYC de Société Générale

Axes du projet : transformation du KYC interne, création de solutions de place pour le KYC des entreprises (notamment avec Clipeum), commercialisation en marque blanche des outils KYC du groupe (avec la start-up interne Instant KYC).

Organisation : création en avril 2018 du poste de directrice de la transformation KYC, rattaché à la direction de la conformité.

Aude Fredouelle
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