Gestion de factures impayées : Upflow lève 1,5 million d’euros

Upflow annonce ce 5 septembre avoir bouclé une levée de fonds d’amorçage de 1,5 million d’euros auprès de business angels, de clients et de partenaires. Objectif : “renforcer les équipes produit, notamment pour développer l’intégration avec les outils de facturation et comptabilité, de nouveaux moyens de paiements, des partenariats stratégiques avec des acteurs financiers, etc.”, indique Alexandre Louisy, cofondateur et CEO.

La société est un projet créé au sein du start-up studio eFounders (qui prend 50% du capital, en donne 50% aux cofondateurs et finance chaque projet à hauteur de 500 000 euros à un million d’euros à ses débuts). Elle avait aussi déjà levé un million d’euros en juin 2018 auprès de Kima Ventures (à hauteur de 200 000 euros), d’eFounders et de business angels.

Relances et paiements sur la même plateforme

Créée en avril 2018 et lancée commercialement en septembre de la même année, Upflow propose une plateforme de paiement pour les entreprises BtoB composée de deux briques : une solution SaaS permettant de déposer les factures et d’organiser les relances, et une brique de paiement permettant de faire un rapprochement automatique. “Cela nous différencie des solutions du marché comme Clearnox (qui a par ailleurs une approche très SSII et facture des coûts d’intégration), Dunforce, Sidetrade… Accéder à l’information de paiement est primordial”, indiquait le CEO à mind Fintech lors d’une interview réalisée en mars dernier, qui détaille le modèle et la stratégie d’Upflow.

Selon lui, les clients peuvent espérer diviser par deux les impayés grâce aux relances systématiques proposées par l’outil. Le délai moyen de paiement baisse aussi en moyenne de 25% et les irrécouvrables diminuent également. Les clients peuvent se faire payer directement par virement ou par carte bancaire en mettant à disposition un lien de paiement. A terme, Upflow veut ajouter le paiement par prélèvement. La société facture un abonnement mensuel (entre 200 et 600 euros par mois selon la taille de l’entreprise) comprenant un certain nombre de paiements gérés par mois et prélève 0,15% environ sur le montant des virements au-delà.

Upflow est déjà compatible avec plusieurs outils de comptabilité comme QuickBooks, Cegid, Xero ou encore Sage. “Etre présent sur leurs marketplaces d’applications nous permet d’ailleurs d’aquérir de nouveaux clients”, glisse le CEO, pour qui l’intégration avec de nouveaux outils constitue un chantier prioritaire.

Une centaine de clients payants

Upflow revendique une centaine d’utilisateurs payants et indique qu’il s’agit “d’entreprises BtoB de divers secteurs” comme des “cabinets de conseil, distributeurs, agences, sociétés de construction, alimentaire, entreprises technologiques” et nomme sur son site ses clients Trust, Popchef, coorpacademy, mailjet, Potiez-Deman et Reech. La société, agent de prestataire de paiement de Treezor, veut “ouvrir un autre pays dès 2020 puis devenir la plateforme de référence en Europe d’ici 5 à 7 ans”, nous assurait son CEO en mars. Elle pourrait d’ailleurs en profiter pour remonter la chaîne de valeur en construisant son propre stack, équivalent à Treezor. 

La société vise un chiffre d’affaires de 200 000 euros en 2019. Upflow compte 18 collaborateurs et compte monter à 25 d’ici fin 2019. “L’équipe grossira surtout au moment de la série A, courant 2020”, glisse Alexandre Louisy.