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Accueil > Services bancaires > Dr Carolin Gabor : “Finleap a lancé 16 sociétés depuis sa création en 2014”

Dr Carolin Gabor : “Finleap a lancé 16 sociétés depuis sa création en 2014”

Finleap, start-up studio allemand créé en 2014 et soutenu par le géant chinois Ping An, a notamment donné le jour à solarisBank, Clark ou Finreach. Dr Carolin Gabor, Chief Commercial Officer, décrypte la stratégie du start-up studio, de la conception des idées à la création d’une entreprise, en passant par la répartition du capital, la recherche d’investisseurs externes et le business model.

Par Aude Fredouelle. Publié le 24 avril 2019 à 16h39 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h58
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Pouvez-vous nous rappeler les débuts de Finleap ?

Finleap a été créé en 2014 par Hitfox Group, société berlinoise déjà à l’origine d’un start-up studio dédié à l’adtech, et Ramin Niroumand, CEO [Il avait été précédemment responsable innovation chez DKB Deutsche Kreditbank AG, ndlr]. Au début, Finleap a été financé par HitFox et quelques business angels. [Le montant n’a pas été communiqué, ndlr].

Finleap emploie aujourd’hui 90 collaborateurs à Berlin et Milan et est au capital de 14 sociétés – au départ, Finleap est toujours l’investisseur majoritaire, puis, au cours du temps, nous ouvrons le capital à d’autres investisseurs.

Comment naissent les start-up de Finleap ? Est-ce que des fondateurs se présentent avec des idées ou bien est-ce que les idées émergent chez Finleap avant d’aller recruter des dirigeants ?

En général, il s’agit plutôt de la seconde option : nous créons un projet au sein de Finleap, pas en nous enfermant dans une salle en workshop mais parce que l’on connaît très bien le marché et qu’on a un large réseau. Nous avons donc une idée des problèmes rencontrés par les entreprises, notamment par l’une de nos sociétés. Par exemple, l’idée de créer la plateforme de Banking-as-a-Service solarisBank nous est venue car nous n’avons pas réussi à trouver le bon service en marque blanche pour nos fintech à l’époque. Nous avons donc décidé de créer une banque pour les fintech. Ce n’est qu’ensuite que nous nous sommes rendus compte que solarisbank ne vend pas seulement ses licences et produits aux fintech mais aussi à des institutions plus larges, des marketplaces, des banques qui ont besoin de produits innovants.

Comment trouver l’équipe ?

Nous avons établi une très bonne réputation dans le marché donc nous parvenons à dénicher des fondateurs de renom partout dans le monde. Nous avons notamment beaucoup de profils internationaux. Nous allons les chercher dans notre réseau et parfois nous les chassons dans leur entreprise. En général, nous essayons de constituer une équipe avec un profil entrepreneur, un profil technique et un profil de l’industrie. Sans nous, ils ne se seraient souvent jamais rencontrés et nous parvenons à créer des équipes avec des profils très complémentaires.

Quelle est la répartition du capital entre Finleap et l’équipe dirigeante ?

Cela dépend du potentiel des sociétés, mais il y a toujours des incitations entrepreneuriales ou bien les fondateurs ne viendraient pas.

Combien est investi par Finleap dans chaque société, avant que d’autres investisseurs n’entrent au capital ?

Au départ, nous investissions généralement entre 1 et 5 millions d’euros selon le profil de la société. Mais cela a évolué et aujourd’hui, c’est souvent davantage. Cela dépend beaucoup de la société et de son besoin en financement.

A quel moment décidez-vous d’ouvrir le capital à des investisseurs externes?

Cela dépend beaucoup du besoin en capital du business model : par exemple, les plateformes d’infrastructure régulées comme solarisBank, Element et Elinvar ont besoin de beaucoup investir dans le réglementaire au départ, donc nous avons ouvert à d’autres investisseurs dès le départ. Alors que pour des business models qui ne sont pas régulés, le besoin en capital initial est moindre et nous sommes souvent le seul investisseur en amorçage.

Au fil du temps, nous avons aussi créé des joint ventures avec des partenaires. Par exemple, Elinvar, solution dédiée aux banques privées et gestionnaires de portefeuille, a été créée conjointement avec Talanx Asset Management ; Deutsche fintech solutions avec la société d’analystes financiers Deutsche Vermögensberatung (DVAG)…

Combien ont levé Finleap et son écosystème ?

Finleap compte 14 start-up à son portefeuille. En 2018, notre écosystème a levé plus de 130 millions d’euros (levées de solarisBank, Clark, Element et de Finleap en propre).

Nous nous sommes positionnés très tôt en tant que partenaire pour tout le marché des services financiers en Europe, donc nous avons pu attirer des banques, assureurs, réassureurs et gestionnaires d’actifs en tant qu’investisseurs stratégiques. Certains ont créé des joint-ventures avec nous ou investi dans Finleap ou dans les sociétés du start-up studio. Signal Iduna, par exemple, qui a investi dans Finleap mais aussi dans Element. Et le réassureur partenaire de Element, Hannover Re, est aussi un investisseur stratégique de Finleap… Sans compter que Hannover Re travaille aussi avec Perseus, spécialiste cybersécurité pour les PME.

Avec le temps, nous avons réussi à attirer de plus en plus d’investisseurs internationaux : SBI Group puis PingAn ont investi dans Finleap. Cela renforce notre position à l’international et aujourd’hui, quand Finleap lance une société, son ambition n’est plus seulement de se développer en Allemagne mais dans toute l’Europe.

Comment sont répartis les collaborateurs de Finleap ?

Finleap est organisé en trois activités. D’abord, l’activité commerciale : création de l’idée, du développement commercial, de la communication et du marketing. Ensuite, la construction de nouvelles sociétés : développement du produit, go-to-market, et surtout recrutement. Nous fournissons aussi énormément de services de comptabilité, juridique et régulation aux sociétés du portefeuille. La troisième activité est dédiée aux sociétés du portefeuille qui, après deux années environ, sont de plus indépendantes et ont internalisé les fonctions RH, finance, juridique… Nous l’appelons “la phase d’investissement”.  

L’équipe de Finleap est donc structurée selon ces trois activités. La plus grosse équipe est celle des RH car nous recrutons pour la plupart des sociétés au portefeuille (sauf les plus développées), et la second est l’équipe “studio” en charge de la construction des premiers MVP pour les nouvelles sociétés.

A quel moment le développement passe-t-il de Finleap à la société créée ?

Le développement tech a plutôt lieu au sein des sociétés du portefeuille et elles détiennent leur propre propriété intellectuelle. Mais les six premiers mois environ du développement de chaque nouvelle société a lieu au sein du studio, qui regroupe des équipes tech, produit, design, UX… Le fondement même de Finleap est de créer des sociétés à la chaîne, pour apprendre de nos erreurs et le faire de plus en plus efficacement et réduire au maximum les échecs des nouvelles start-up.

Comment une idée est-elle validée au sein du studio ?

En général, nous essayons de benchmarker les solutions du marché, de définir les points de souffrance de la cible, de réfléchir à la solution qu’on pourrait créer, de faire une étude de marché, d’évaluer le potentiel de la solution sur différents marchés, d’étudier les besoins réglementaires et de trouver une bonne équipe… Si toutes ces étapes, qui prennent en moyenne entre 4 et 8 semaines, sont validées et positives, alors nous décidons de nous lancer.

Quels éléments Finleap met-il à disposition de toutes ses sociétés ?

D’abord, nous réutilisons des composants du portfolio de Finleap : par exemple, Finreach solutions et Infinitec solutions sont des logiciels à la base d’offres digitales que nous avons créées avec des partenaires, comme Beesy à Milan avec la fintech Fabrick ou bien Deutsche Fintech Solutions avec DVAG. Ils sont clients en SaaS de Finreach solutions et Infinitec solutions, respectivement.

Beaucoup de start-up ont besoin d’infrastructures technologiques et de composants similaires, et plutôt que de dépenser du temps et de l’argent à les bâtir, les équipes peuvent se concentrer sur les points de souffrance de leur cible et leur produit.

Et quel est le business model de Finleap ?

Son business model est de construire des sociétés dans les services financiers, en particulier dans la banque, l’assurance et la gestion de patrimoine. Concrètement, nous proposons des services aux sociétés à notre portefeuille donc nous devons le facturer, ne serait-ce que pour des raisons légales et d’impôts. Par exemple, nous facturons nos services de recrutements, services juridiques et financiers, services liés à la régulation…

Je souligne que si nous faisions un mauvais travail sur ces sujets, les sociétés pourraient décider de les internaliser ou de faire appel à un cabinet externe… Donc nous avons une preuve que notre travail est de bonne qualité.

Quel est le chiffre d’affaires de Finleap ?

Nous ne communiquons pas sur ce point.

Est-ce que Finleap est rentable ?

Pas encore. Le premier objectif de Finleap est d’aider ses sociétés à croître, le second est d’attendre la rentabilité.

A terme, l’objectif est également de vendre les sociétés au portefeuille…

Tout à fait, et Finleap a déjà réalisé deux sorties : Savedo, plateforme de comptes à terme vendue à Deposit Solutions en août 2017, et la plateforme de crowdfunding immobilier zinsbaustein [Finleap refuse cependant de communiquer sur les montants des opérations ou le retour sur investissement, ndlr]. L’une des sociétés créée par Finleap, MoneyMap, a par ailleurs fusionné avec Finreach solutions car cela correspondait bien à son positionnement de plateforme.

Nous espérons encore réaliser des sorties, notamment pour les entreprises qui se développent bien mais qui ne sont pas stratégiquement primordiales pour aider à la croissance de l’écosystème Finleap.

Quant à l’avenir de Finleap, un objectif potentiel serait bien sûr une sortie ou une introduction en bourse, mais nous n’en sommes pas encore là. Aujourd’hui, nous voulons accompagner la croissance des sociétés existantes en Europe et en construire de nouvelles.

Quelle est la présence de Finleap à l’international ?

Nous venons de recruter un responsable du développement commercial pour les sociétés de notre portfolio en Espagne. Et nous sommes en train de recruter un profil similaire en France, quelqu’un issu du secteur financier et qui a travaillé dans le monde des fintech depuis quelques années. Le rôle de cette personne sur le terrain est de trouver des partenaires potentiels pour les “ventures” et pour Finleap, afin de créer des joint-ventures.

Combien de collaborateurs compte l’écosystème global de Finleap et ses sociétés ? 

Plus de 800, principalement à Berlin mais aussi à Milan, où Finleap a un bureau et où est basée l’équipe de Beesy. BillFront a un bureau au Royaume-Uni ; Financeads a recruté un country manager en Espagne et aux Pays-Bas… Clark, enfin, est basé à Francfort.

Le portefeuille s’organise entre plateformes fintech, sociétés bâties sur ces plateformes, plateformes d’infrastructure régulées et sociétés spécialisées. Pouvez-vous décrypter cette logique ?

Comme je le disais plus tôt, Finreach solutions et Infinitec solutions  sont des plateformes fintech qui permettent de bâtir sur leurs APIs des offres en ligne pour des clients particuliers ou entreprises dans différents pays. Elles ont permis de créer deux autres sociétés au sein du start-up studio, Beesy et Deutsche Fintech Solutions.

Les plateformes d’infrastructure régulées, Element, Elinvar et solarisBank, ont un business model BtoBtoC et sont utilisées par certaines de nos autres sociétés. solarisBank par Penta ou Element par Clark, par exemple. Je précise que les start-up de Finleap n’ont pas d’obligation de passer par ces plateformes, donc leur offre doit toujours être extrêmement compétitive. Pour l’instant, aucune start-up du portefeuille n’utilise Elinvar, dédié aux gestionnaires de fortune, mais cela devrait bientôt venir…

Enfin, Finleap a aussi créé des sociétés spécialisées sur des segments et industries de marché précis, comme PAIR Finance, pour le recouvrement en ligne de créances, Perseus, pour la cybersécurité…

Finleap a annoncé une première acquisition ce 2 avril, celui de la néo-banque pour PME Penta. Est-ce une inflexion dans la stratégie du start-up studio ? Prévoyez-vous d’autres acquisitions ?

Penta a un excellent produit et une très bonne équipe, et correspond parfaitement à la vision de Finleap sur les offres bancaires verticalisées. Par ailleurs, avec PAIR Finance sur le recouvrement de créances et Perseus pour la cybersécurité, nous avions déjà deux acteurs servant la même cible des PME au sein de Finleap et cela permet de couvrir plusieurs maillons sur la chaîne de valeurs.

Pour autant, cette acquisition ne signifie pas un changement dans la stratégie initiale de Finleap : nous accompagnerons la croissance de Penta comme nous le faisons avec les autres start-up de Finleap qui en sont au même niveau de développement.

Nous pourrions racheter d’autres sociétés dans le futur si elles constituent un élément intéressant pour notre portfolio et croissance, mais ce ne sera pas notre objectif principal.

De son côté, la start-up Finreach solutions a récemment racheté Figo pour consolider sa plateforme d’open banking. Quelles sont ses ambitions ?

Finreach solutions est l’une de nos sociétés les plus anciennes et est très connue sur le marché pour son premier produit, une solution permettant de changer facilement de banque en ligne. Elle est utilisée par plus de 500 banques et est active en Allemagne, Autriche et Espagne pour l’instant mais va s’étendre à d’autres pays en Europe.

Surtout, Finreach solutions a bâti un large savoir-faire sur l’analyse des transactions de comptes bancaires, notamment pour la catégorisation. Désormais, la société peut imaginer de nombreux cas d’usage, et notamment celui de la recommandation de produits financiers dans le bon contexte et à la bonne personne. Finreach solutions est aujourd’hui une plateforme et fusionne avec Figo [plateforme d’open banking rachetée en mars, ndlr], qui a des technologies et capacités extrêmement complémentaires.

Combien de sociétés Finleap souhaite créer chaque année ?

En moyenne, nous avons lancé environ quatre sociétés par an. Mais ce sera peut-être moins cette année, car nous souhaitons nous concentrer sur des sociétés à gros potentiel.

C’est-à-dire ?

Soit des sociétés basées sur Infinitec solutions et Finreach solutions, avec une cible précise dans plusieurs pays d’Europe, créées principalement avec des partenaires sous forme de joint-ventures.

Soit des sociétés “stand alone” (c’est à dire qui ne sont pas bâties sur nos plateformes existantes) avec des modèles de plateformes plus complexes, de plus gros besoins de financement mais aussi de plus gros potentiels de croissance.

Avez-vous abandonné certains projets ?

Tout à fait. Par exemple, nous avions essayé de construire un produit d’assurance innovant pour les expatriés. Nous avons voulu le lancer avec un partenaire assureur en marque blanche, mais nous nous sommes rendus compte que cela nous coûterait trop d’argent et que le partenaire n’était pas assez flexible. Nous avons donc décidé de stopper le projet dans sa phase concept et nous nous sommes dit que nous aurions besoin de notre propre assureur pour pouvoir créer ce genre de produits d’assurance flexibles… donc nous avons créé ELEMENT.

Quelles sont les start-up créées par Finleap qui rencontrent le plus de succès ?

Toutes, mais certains sont plus avancées dans leur développement, comme solarisBank, qui a levé plus de 100 millions d’euros et a signé des clients comme Alipay. Je peux aussi citer Clark, qui est désormais le premier assureur en ligne allemand et a dépassé ses deux concurrents Knip et Getsafe, qui ont été vendus et ont pivotés. Clark a aussi racheté deux courtiers traditionnels offline, Malburg GmbH and  Paetau Sports Versicherungsmakler GmbH. Pour moi, cela prouve que, comme nous le pensons à Finleap, l’idée est importante mais l’équipe dirigeante l’est encore plus.

Nous avons aussi créé plusieurs leaders en innovation : PairFinance, par exemple, qui utilise des algorithmes de machine-learning et de science comportementale pour réinventer le recouvrement de créances ; ou bien Valendo, qui repense le prêt pour les entreprises.

Finleap

Création : 2014 à Berlin

Sociétés lancées : 16

Sorties : 2 (Savedo et zinsbaustein)

Fusion : 1, entre MoneyMap et Finreach

Société rachetée en direct : 1 (Penta)

Fonds levés : NC

Investisseurs : HitFox-Group, Hannover Re, Signal Iduna, SBI Group NIBC, Ping An via Global Voyager Fund, MS&AD Ventures

Effectifs : 80

Dr. Carolin Gabor

2016 : Chief Commercial Officer chez Finleap

2014 – 2016 : CEO chez autohaus24

2012 – 2014 : CEO chez TopTarif Internet

2002 – 2012 : chef de projet chez Boston Consulting Group

Formation

2002 : diplômée de l’université Augsburg et RWTH, Aix-la-Chapelle

Aude Fredouelle
  • API
  • banking-as-a-platform
  • banking-as-a-service
  • DSP2
  • start-up

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