Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Nickel précise sa trajectoire européenne Nickel précise sa trajectoire européenne La néobanque rachetée par BNP Paribas, qui revendique 1,5 million de comptes ouverts en France depuis son lancement en 2014, veut s’étendre dans 7 pays d’ici 2024. Elle commencera en 2020 par l’Espagne, où elle vise un million de clients d’ici 2024. Par Aude Fredouelle. Publié le 26 novembre 2019 à 15h04 - Mis à jour le 26 novembre 2019 à 15h04 Ressources Nickel précise le calendrier de son expansion européenne. Lors de la présentation de sa stratégie de développement à horizon 2024, les dirigeants de la néobanque acquise par BNP Paribas en avril 2017 ont indiqué vouloir se lancer dans sept pays européens sur la période, en “passeportant” l’agrément d’établissement de paiement de la société. Nickel s’appuiera sur des réseaux partenaires, comme avec la Confédération des buralistes en France. Une équipe locale sera systématiquement recrutée sur place pour le marketing et la relation avec les clients et les partenaires. L’offre lancée sera identique à celle déjà existante (sauf en cas de pratique locale différente ou de contrainte réglementaire) et la tarification devrait être quasiment identique. La néobanque jettera d’abord son dévolu sur l’Espagne, où un CEO, Javier Ramirez Zarzosa, et une petite équipe ont déjà été recrutés. “Nous serons 30 d’ici la fin de l’année et 60 d’ici fin 2020”, indique le CEO Espagne. Nickel s’y appuiera sur la fédération nationale de loterie Fenamix, qui compte 6 500 points de vente dans le pays – et non sur la loterie Once, comme nous l’écrivions le 18 novembre dernier en relayant une information de l’Agefi. La société n’exclut pas de signer d’autres partenariats en parallèle (alors que celui signé en France avec les buralistes est exclusif). Un test opérationnel sera lancé au printemps 2020 à Valence et le déploiement national suivra dans la foulée. Nickel vise un déploiement chez 10% des partenaires de Fenamix en un an et un million de clients en Espagne d’ici 2024. Expansion autofinancée Parmi les autres pays étudiés pour la suite : le Portugal, l’Italie, la Grèce, l’Autriche et la Belgique, égrène Thomas Courtois, président de Nickel. L’expansion sera complètement autofinancée, sans apport de la maison-mère BNP Paribas. Nickel est en effet rentable : la société a dégagé pour la première fois en 2018 un résultat net positif de 1,25 million d’euros pour un produit net bancaire de plus de 40 millions d’euros (en hausse de 67% sur un an). Et le résultat 2019 devrait être “largement supérieur”, indique Marie Degrand-Guillaud, directrice déléguée. La néobanque s’appuie cependant sur les équipes de BNP Paribas, en France et à l’étranger. C’est aussi le groupe bancaire qui traite les flux monétiques de la néobanque (Nickel passait auparavant par Arkéa mais a migré à la suite du rachat). Si Nickel commence à s’internationaliser, la néobanque assure avoir encore un gros potentiel de développement dans l’Hexagone. Elle y note d’ailleurs une accélération de sa croissance, avec 400 000 comptes ouverts sur 2019, pour atteindre 1,5 million de comptes ouverts depuis la création (sans toutefois préciser le taux d’attrition). “Nous avons franchi un nouveau record d’ouvertures en octobre”, précise Marie Degrand-Guillaud. Et la néobanque vise les 4 millions de comptes ouverts en France d’ici 2024. Augmentation du budget marketing pour contrer les néobanques Pour cela, la start-up va augmenter son budget marketing “pour la première fois”, assure la directrice déléguée, qui refuse cependant de communiquer le montant des opérations ou des coûts d’acquisition de la société. “Actuellement, 60% de notre acquisition provient du bouche à oreille. Nous allons augmenter le budget marketing car nous devons nous adapter aux néobanques qui n’étaient pas présentes sur le marché à nos débuts et qui dépensent, elles, beaucoup sur le créneau.” Une première offre de parrainage (qui permet de bénéficier d’une carte premium Nickel Chrome à moitié prix ou de se faire rembourser 15 euros de cotisation Nickel Chrome) a notamment été lancée le 15 novembre et durera jusqu’à mi-janvier. Avec ses 5 700 bureaux de tabac partenaires, Nickel revendique le troisième réseau d’ouvertures de comptes courants en France. Et espère devenir le premier en atteignant les 10 000 partenaires d’ici 2024. Pour y parvenir, la néobanque, qui compte 350 collaborateurs dont 70 développeurs, devrait recruter une centaine de personnes par an en France jusqu’en 2024. “Stratégie de compte principal” 60% des 1,5 million de comptes ouverts chez Nickel seraient utilisés en compte principal par les clients, assure la néobanque. Selon Nickel, un tiers des clients sont attirés par l’offre car ils ont des problèmes avec leur banque (pas de moyen de paiement, interdits bancaires…), un tiers pour faire baisser les coûts de leur banque (215 euros par an en moyenne chez les acteurs traditionnels) et un tiers pour une utilisation liée aux paiements en ligne ou à l’étranger par exemple. Ce dernier tiers se rapproche du profil de la clientèle des autres néobanques. Quant à la roadmap produit, elle devrait peu évoluer. Thomas Courtois indique que la néobanque “continuera à se concentrer sur sa promesse, payer et être payé en toute simplicité”, et “ne cherchera pas à multiplier les services gadget”. La possibilité de commander une carte bancaire personnalisée (nom, visuel) doit voir le jour à l’été 2020. Aude Fredouelle application mobilebanque de détailmarketingnéobanque Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind