• Contenus gratuits
  • Notre offre
Menu
  • Ressources
    • Toutes les ressources
  • Infos
    • Toutes les infos
  • Essentiels
    • Tous les essentiels
  • Analyses
    • Toutes les analyses
  • Data
    • Data
  • Newsletters
  • Profil
    • Je teste 15 jours
    • Je me connecte
  • Profil
    • Mon profil
    • Je me déconnecte
CLOSE

Accueil > Services bancaires > Comment Arkéa Banking Services assure le leadership de Crédit Mutuel Arkéa sur les systèmes de place

Comment Arkéa Banking Services assure le leadership de Crédit Mutuel Arkéa sur les systèmes de place

Créé en 2010 et rentable depuis 2013, Arkéa Banking Services a réussi à s’imposer en tant que leader français sur la prestation bancaire pour compte de tiers. Une activité sur laquelle commencent seulement à se positionner résolument d’autres grandes banques françaises et qui permet au Crédit Mutuel Arkéa de s'assurer une volumétrie suffisante pour renforcer sa position au sein des systèmes de place.

Par Aude Fredouelle. Publié le 06 avril 2017 à 8h30 - Mis à jour le 20 juin 2023 à 12h13
  • Ressources

Le marché du “banking business process outsourcing”, ou prestation bancaire pour compte de tiers, est en pleine ébullition. Aux banques traditionnelles, qui offrent pour la plupart d’entre elles ces prestations à la marge, s’ajoutent désormais des nouveaux entrants, comme les allemands Solarisbank et Fidor Bank. En France, le Crédit Mutuel Arkéa fait figure de pionnier en la matière. Dès 2009, la banque est passée d’une prestation BtoB orientée sur un seul service ou produit à un modèle de prestation bancaire pour le compte de tiers au périmètre complet.

L’approche volontariste du groupe sur le créneau a été inscrite dès 2009 dans le plan stratégique 2015. La banque régionale se heurtait alors à une capacité de croissance limitée par sa géographie et a décidé de miser sur le BtoB pour aller chercher des volumes supplémentaires… et ainsi conserver son indépendance. Car rester en premier rang sur tous les systèmes de place (Stet, Mastercard, CB) et siéger au conseil d’administration nécessite de revendiquer des volumes aussi importants que les plus grandes banques nationales. En 2010, Arkéa Banking Services (ABS) devient une filiale à 100% de Crédit Mutuel Arkéa et en 2011, elle passe de 4 à 90 collaborateurs en accueillant les spécialistes IT d’Allianz Banque, après la décision de la banque de basculer sur le système informatique du Crédit Mutuel Arkéa. ABS crée alors sa première plateforme BtoB, qu’elle commercialise désormais auprès de ses autres clients.

BNP Paribas et Crédit Agricole se lancent sur le créneau

“La particularité d’ABS, c’est que nous offrons une offre packagée, explique Christophe Bitner, président du directoire. Le client n’a pas besoin d’aller négocier avec chaque entité du groupe : les flux, puis la monétique, puis la partie bancaire…” Crédit Mutuel Arkéa a longtemps été la seule banque française à opter pour cette stratégie… Jusqu’à ce que le binôme BNP Paribas/Crédit Agricole annonce, le 20 février dernier, le lancement de Copartis pour “devenir un acteur majeur en France dans le domaine de l’outsourcing bancaire et titres à destination des établissements financiers”.

ABS représente 50% du volume de transactions du groupe

Sept ans après sa création, ABS représente 50% du volume de transaction du Crédit Mutuel Arkéa. “Cela croît tous les ans de quelques pourcents, se félicite Christophe Bitner. Cela a augmenté d’un coup quand on a signé Système U en 2015, notre plus gros établissement de paiement client, qui enregistre 300 millions de transactions par an. Et nous faisons aussi de plus en plus d’économies d’échelle.” Crédit Mutuel Arkéa ne siège pas encore aux conseils d’administration des systèmes de place. Mais, Jean-Luc Dubois, directeur offre moyens de paiement du groupe, assure que “la croissance significative de nos volumes traités a accru notre position dans les systèmes de place français et européens sans que cela ne nécessite obligatoirement d’être actionnaire des systèmes interbancaires de paiement et donc d’être systématiquement présent dans les conseils d’administration”.
Depuis 2013, ABS est rentable et le groupe n’a pas eu à réinvestir dans sa filiale. En 2016, elle a enregistré un PNB de 38,6 millions d’euros, en hausse de 14% sur un an. ABS parvient à dégager une marge nette d’environ 10% de son PNB. Et sur les 90% restants, si un tiers sert à payer la masse salariale, le reste bénéficie au reste du groupe : “nous achetons les prestations aux autres filiales, commente le président du directoire. Par exemple, Federal Service, GIE de moyen du groupe Crédit Mutuel Arkéa, nous facture plusieurs millions d’euros par an.”

Six banques clientes

70% du PNB d’ABS est réalisé auprès de banques : la filiale compte six clients en activité et en mettra deux autres en production en 2017. Elle offre deux grandes familles de produits aux établissements de crédit : produits de la banque de détail (compte courant, carte, moyens de paiement), distribués notamment par Allianz et BPE, et produits d’épargne (livrets, compte à terme, crédit immobilier…) commercialisés par Allianz, BPE, RCI, Bank and Services, PSA Banque… La seconde catégorie représente la plus grosse partie du PNB, notamment grâce aux deux captives automobiles RCI et PSA. “Le crédit immobilier et crédit professionnel montent en puissance”, note par ailleurs Christophe Bitner. ABS va ainsi gérer tous les crédits professionnels de la Banque Postale, dont le projet de révolution informatique avec Sopra Banking Software ne verra le jour qu’en 2020.

Les fintech représentent 30% du PNB

ABS s’est aussi positionné très rapidement sur le créneau des établissements de paiement (EP), dès 2009 avec Afone ou Buyster. Si en 2013, ce créneau représentait moins de 10% du PNB de la filiale, la proportion est montée à 30% en 2016 avec 16 clients en production. “10 autres ont déjà été signés et seront mis en production en 2017 et d’autres signatures sont en cours”, décrit Christophe Bitner. La société a la capacité de mettre trois fintech en production par mois. 80% du PNB fintech provient en tout cas de sociétés étrangères : ABS a signé avec Currencycloud, Adyen (qui devrait atteindre les 100 millions de transactions via ABS d’ici la fin de l’année), eBury… La filiale leur offre l’accès aux systèmes de compensation bancaires ou monétiques (Stet, Step2, Target, Visa, Mastercard, CB) en jouant le rôle de chef de file et en les accueillant en tant qu’affilié. Elle peut aussi gérer la tenue des comptes de fonctionnement et de cantonnement des EP. Pour recruter les fintech qui gonfleront demain le volume de transactions d’ABS, trois commerciaux sillonnent l’Europe pour compléter les demandes en direct. La filiale étudie trois à quatre dossiers par mois et en rejette un, en moyenne.

Composants “robustes”

“Nous n’avons pas l’ambition d’être le moins cher de la place, mais l’acteur le mieux placé pour accélérer la transformation de nos clients et leur permettre d’évoluer quand ils souhaitent rattacher de nouvelles briques”, assure Christophe Bitner. ABS facture “quelques milliers d’euros” en abonnement mensuel pour sa plateforme puis refacture les frais interchange au client en y ajoutant sa propre commission. “Le mark-up va de quelques centimes à une facturation à prix coûtant, pour les plus gros clients.”

Reste qu’ABS doit désormais faire face à de nouveaux concurrents, comme Fidor Bank ou Solaris Bank, créés récemment et détenteurs d’un agrément d’établissement de crédit, qui proposent une offre similaire tout en mettant en avant leur agilité de start-up et leur organisation en API. La filiale du Crédit Mutuel Arkéa mise sur “des composants garantis robustes déjà utilisés par les millions de clients de la banque”. “Solaris aura sûrement plus de mal à convaincre les grands groupes bancaires, qui s’intéressent d’ailleurs de plus en plus à nous pour externaliser l’un de leur silo, ajoute Christophe Bitner. Les banques patrimoniales privées sont par exemple de plus en plus nombreuses à taper à notre porte pour que nous les aidions à lancer un nouveau produit ou intégrer des fintech.” Et de conclure : “finalement, notre principal concurrent, c’est l’informatique interne du client”.

“APIsation” : redonner le contrôle aux clients

Toujours est-il que la question de “l’APIsation” de l’offre d’ABS se pose. Surtout avec sa prise en charge de bout-en-bout pour les établissements de crédit : réglementaire, produit… et distribution. Les clients réclament davantage d’autonomie sur certaines briques, particulièrement sur le front. “Nous sommes une banque, pas une SSII qui développe des sites Web donc nous ne pouvons pas être réactifs sur l’adaptation de détails dans le parcours client, par exemple”, reconnaît Christophe Bitner. ABS a donc commencé à travailler sur la mise en place d’API pour laisser le client reprendre la main. Sous peu, RCI va d’ailleurs déléguer la gestion de son site et de son application à une agence spécialisée.

La plateforme d’open banking Railsbank passe par ABS en France

Si Railsbank, plateforme qui propose une prestation de services bancaires en marque blanche sous forme d’API, aurait pu devenir un concurrent d’ABS, il n’en est rien. Car c’est ABS qui sera le chef de file de la start-up pour tous les systèmes de compensation français. Railsbank passe par des banques partenaires partout en Europe pour proposer sa boîte à outils à d’autres établissements de paiement. “Cela permet à ses clients de se déployer partout en Europe sans avoir à négocier avec une banque dans chaque pays, commente Christopher Bitner. Ce n’est pas notre métier et le partenariat noué avec Railsbank va nous permettre d’engranger toutes les transactions de ses clients en France.” Railsbank compte signer une centaine d’EP en quelques mois.

Aude Fredouelle
  • banking-as-a-platform
  • infrastructure bancaire

Besoin d’informations complémentaires ?

Contactez Mind Research

le service d’études à la demande de mind

Découvrez nos contenus gratuitement et sans engagement pendant 15 jours J'en profite
  • Le groupe mind
  • Notre histoire
  • Notre équipe
  • Nos clients
  • Nos services
  • mind Media
  • mind Fintech
  • mind Health
  • mind Rh
  • mind Retail
  • mind Research
  • Les clubs
  • mind et vous
  • Présentation
  • Nous contacter
  • Vous abonner
  • A savoir
  • Mentions légales
  • CGU
  • CGV
  • CGV publicité
  • Politique des cookies
Tous droits réservés - Frontline MEDIA 2025