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Accueil > Financement > Marchés de capitaux > Comment Fortia aide les banques dépositaires à automatiser leurs process

Comment Fortia aide les banques dépositaires à automatiser leurs process

BNP Paribas Securities and Services a investi 2,5 millions d’euros dans la start-up en janvier 2017, après l’avoir auditée pour déployer sa solution en Europe. Fortia recourt à des techniques de machine-learning pour automatiser les core process de la banque dépositaire… mais aussi, désormais, des banques de détail.

Par Aude Fredouelle. Publié le 03 avril 2018 à 10h52 - Mis à jour le 03 avril 2018 à 10h52
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En janvier 2017, BNP Paribas Securities and Services a pris une participation minoritaire dans la regtech Fortia, dont le montant n’a alors pas été révélé. Selon nos informations, la banque a investi 2,5 millions d’euros dans la start-up pour 15% de son capital, soit une valorisation de 16,7 millions d’euros… 24 fois son chiffre d’affaires 2016 (700 000 euros) et 4 fois son chiffre d’affaires 2017 (4,1 millions d’euros). “Le plus important pour nous n’était pas l’investissement financier, mais le projet industriel, souligne Reda Bouakel, CEO. Lorsque BNP Paribas Securities and Services a investi, la banque n’était pas encore cliente mais elle avait audité nos systèmes pendant quatre mois pour valider un partenariat commercial. Outre l’investissement, BNPPSS nous a aidé à faire évoluer nos systèmes puis à commercialiser la solution auprès de ses propres clients, des sociétés de gestion de fonds. Nous en avons déjà signé trois, mais la liste de prospects est longue.”

Que propose Fortia ?

Créé en 2012, Fortia développe des algorithmes de machine-learning et de deep-learning pour automatiser les processus opérationnels des banques et assurances. “Nous permettons de traiter en moins d’une seconde avec notre solution des process qui nécessitent entre 20 et 50 jours homme”, explique ainsi le CEO. La société est par exemple capable d’analyser un prospectus de fonds de 500 pages et de traiter les informations par des moteurs de calcul en quelques secondes. “Les banques ne peuvent pas rester à l’écart de ces gains de productivité”, assure Reda Bouakel.

La solution est composée de quatre briques technologiques, décrit son CEO. Un module baptisé “data management” qui recueille et gère les données non structurées des clients, d’abord. Ensuite, les données sont traitées par une librairie d’algorithmes dont quatre ont même été brevetés, et par un “robot rule” ou moteur de calculs automatique, qui “crée automatiquement des règles de calcul”. Le tout est coordonné par le Business Process Monitoring , tour de contrôle qui organise les actions des autres modules. Sur cette solution de base, Fortia bâtit des outils permettant d’automatiser les process opérationnels, d’aider à la décision, de créer des modèles et référentiels de données…

Après trois ans de R&D, la première solution Innova a ainsi été lancée fin 2015. Elle permet aux sociétés de gestion, banques dépositaires et assureurs d’automatiser leurs core process (conformité des fonds d’investissements, règlement et réconciliation des données bancaires, contrôle de trésorerie, revue et plausibilité de NAV (valeur nette par action, ndlr)…

A la demande de BNP Paribas Asset Management, également client, un outil d’automatisation des création de fonds a ensuite été créé et déployé il y a un mois. Baptisé Qualia, il permet aussi d’aider à la gestion collaborative intelligente (la solution organise le travail des collaborateurs) et à la communication des données avec les tiers en temps réel (banque dépositaire, administrateur du fonds, régulateur…). Pour automatiser la création d’un fonds, la société de fonds définit des critères puis un algorithme émet une proposition après analyse des meilleurs pratiques de la société.

Un troisième outil a vu le jour il y a deux mois mois : Captis est une solution de création et mise à jour automatique des référentiels, c’est à dire des données non structurées dont ont besoin tous les autres outils de Fortia pour fonctionner. “Avec Captis, le client peut s’assurer de la fiabilité des données que l’on traite”, analyse Reda Bouakel. Enfin, un dernier outil, Fcheck, est dédié aux process de la banque dépositaire et plus précisément au “review” de la NAV, avec des moteurs de calculs spécifiques aux fonds. Un autre sortira début 2019 : Futuresoft calculera automatiquement la NAV des fonds et tiendra la comptabilité titres.

“Nous apportons des briques technologiques et les clients nous donnent leurs problématiques opérationnelles”, explique Reda Bouakel, puis les outils y sont adaptés. La banque chinoise ICBC utilise par exemple les outils plutôt pensés pour la banque dépositaire dans le cadre de la banque de détail, pour la gestion des comptes des clients dans le cadre de la lutte anti-blanchiment.

200 000 euros à plusieurs millions d’euros de licence par an

Fortia propose une solution Saas ou un déploiement “in house” mais “généralement les clients choisissent la seconde solution car ils ont une forte problématique de confidentialité des données”, reconnaît le CEO. Le déploiement peut prendre “quelques mois” pour une fonction précise mais “peut s’étaler sur un ou deux ans sur des projets extrêmement lourds et structurants” comme chez BNPPSS.

La start-up facture un abonnement annuel, en fonction du nombre d’utilisateurs (souvent plus important sur Qualia, qui couvre tous les process opérationnels, que sur Innova, dédié aux contrôleurs, ou Captis, dédié à ceux qui gèrent la donnée), des outils utilisés ainsi que des actifs sous gestion ou du total d’actifs au bilan. Le ticket d’entrée : 200 000 euros par an environ pour une petite banque ou une société de gestion. Pour un gros acteurs, le tarif monte à plusieurs millions d’euros par an. Un coût de déploiement est facturé la première année, équivalent à un an de licence.

Réaffecter les ressources humaines

Selon le CEO, le ROI “dépend du client et du curseur d’automatisation sur lequel il veut jouer”. Le recours à la solution d’automatisation recouvre surtout des impacts sociaux pour les banques. “Elles choisissent souvent de réaffecter les ressources sur des tâches à plus forte valeur ajoutée”, assure Reda Bouakel. D’autant que les acteurs réglementés conservent un oeil humain sur les algorithmes de machine-learning: “Nos algorithmes atteignent des degrés de certitude très élevés mais l’être humain reste toujours le dernier décisionnaire dans le processus de validation, rassure le CEO. Les algorithmes ont la compétence métier et la rapidité exceptionnelle d’analyse de l’information.”

Chez BNPPSS, “tous les core process ont été automatisés dans 15 pays”, explique le CEO. La banque disposait déjà d’un système mais qui “avait des difficultés à s’adapter aux organisations et habitudes différentes entre pays et les core process étaient compliqués”. Fortia “a aidé BNPPSS à s’adapter aux différences d’organisations et de process et à supprimer les erreurs” pour engendrer une “réduction importante des coûts”.

Outre BNPPSS et BNPPPAM, Fortia a signé avec sept autres clients, dont la banque chinoise ICBC mais aussi Swiss Life et plusieurs banques américaines (dont le CEO ne peut dévoiler le nom). “De nombreux acteurs américains nous approchent car nous n’avons pas de concurrent aussi spécialisé, assure-t-il. Les gros du secteur, comme IBM ou bien DASSAUT en France, n’ont pas la même connotation métier que nous. Nous proposons des solutions rapides et avec une valeur ajoutée précise.” 4 spécialistes des métiers bancaires travaillent en lien avec les clients chez Fortia.

18 millions de CA pour 2018

La start-up compte 57 collaborateurs dont 15 data scientists et 25 développeurs. Elle fait aussi appel à 15 développeurs externes supplémentaires et trois commerciaux s’attachent à développer l’offre. La société recrute et pense compter 100 collaborateurs d’ici la fin de l’année.

Financé sur fonds propres et grâce à des missions de consulting jusqu’à la levée auprès de BNPPSS, Fortia a enregistré un chiffre d’affaires de 4,136 millions d’euros en 2017 pour un résultat net de 77 586 euros. En 2018, la société vise une marge nette de 35% et un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros -elle en a déjà sécurisé 12 millions. Le groupe BNP Paribas devrait représenter 50% du chiffre d’affaires de la société cette année, mais la proportion devrait baisser à 12% en 2019, assure le CEO. La moitié du CA 2018 se fera à l’export. En 2019, Fortia vise 50 millions d’euros de chiffre d‘affaires et veut ouvrir une filiale et peut-être un bureau au Etats-Unis. “Le pays représente 55% du marché mondial des logiciels bancaires, contre 7,5% pour la France et 15% pour le Royaume-Uni”, décrit Reda Bouakel.

Si avec Innova, la société visait avant tout les banques dépositaires, “marché très concentré”, la sortie de Captis et Qualia ouvre Fortia à “toutes les banques commerciales et sociétés de gestion”. “Cela sera un second relais de croissance pour la société”, prévoit le CEO.

FORTIA

Création : 2012

Chiffre d’affaires 2017 : 4,136 millions d’euros

Bénéfice net 2017 : 77 586 euros

Effectifs : 57

Financement : 2,5 millions d’euros auprès de BNP Paribas Securities Services

Clients : 9 dont BNPPSS, BNP Paribas Asset Management, Swiss Life, ICBC

Aude Fredouelle
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