Accueil > Financement > Finance alternative > Happy Capital poursuit sa diversification avec le rachat de Prexem Happy Capital poursuit sa diversification avec le rachat de Prexem Avec le rachat de Prexem, Happy Capital entend continuer sa diversification et proposer aux PME une palette étendue de modalités de financement. Par . Publié le 08 février 2019 à 14h20 - Mis à jour le 08 février 2019 à 14h20 Ressources Créé en 2013 sur le segment du crowdequity, Happy Capital a annoncé le 7 février l’acquisition de la plateforme de crowdlending Prexem. Le rachat, dont le montant n’a pas été précisé, a été réalisé sur fonds propres selon le président fondateur d’Happy Capital Philippe Gaborieau. Cette opération permettra à Happy Capital de proposer une offre complète de solutions de financement du passif du bilan : actions, obligations, minibons et prêts. Cofondée en 2014 par Valéry Giard et Christophe Puyo, Prexem a intermédié 3,65 millions d’euros de prêts depuis sa mise en ligne en 2015. 87 projets ont été financés et la plateforme revendique une communauté de 4 000 prêteurs. Le taux de défaut en volume s’élève à 6,9% depuis l’origine. Philippe Gaborieau explique à mind Fintech que le rachat comprend : “le fonds de commerce complet, la plateforme, la marque et tout ce qui relève de la propriété intellectuelle, ainsi que le fonds de protection de Prexem“. S’ils aident à la transition, les trois salariés de Prexem ne rejoindront pas les équipes de l’acquéreur. D’un point de vue technique, Philippe Gaborieau vante l’algorithme de Prexem, “capable d’apprendre à partir de petites bases de données vérifiées par la plateforme“, les opposant à ceux qui demandent quantités de bases sans que celles-ci soient nécessairement pertinentes. Le site et la marque Prexem doivent rester tels qu’ils sont pour le moment, mais en interne, “nous allons faire profiter HappyCapital et My Capital Immo de leurs méthodes et outils d’analyse des dossiers, et inversement, les alimenter avec nos propres techniques”, explique Philippe Gaborieau. Il prévoit aussi de travailler sur les modèles des deux plateformes et d’y ajouter de nouveaux outils. Le test d’éligibilité déjà utilisé sur HappyCapital sera par exemple proposé sur Prexem, “ainsi que quelques autres, que nous facturerons probablement car nous cherchons à rendre la plateforme rentable au plus vite“. Du côté des entreprises, Philippe Gaborieau voit un réel avantage à la possibilité de proposer des financements sur l’intégralité du passif au bilan des entreprises. “Trop souvent, on voit des sociétés se financer uniquement par augmentation de capital, ou exclusivement en obligations, sans que cela n’ait vraiment de sens. Elle ne le font que parce que les plateformes qui ont accepté leur projet ne proposent que tel ou tel type de service“, explique le dirigeant. Ce que nous souhaitons mettre en place, c’est de proposer aux entreprises le choix du mode de financement en fonction de leurs besoins réels. Et pourquoi pas allier une partie de financement en haut de bilan avec une autre en bas de bilan“. Du côté des investisseurs, une logique similaire se dégage. “Certains investisseurs cherchent un placement rentable et sûr à court terme, d’autres sont prêts à plus prendre plus de risques à moyen ou long terme. Leur profil peut même évoluer au cours du temps“, souligne Philippe Gaborieau. Les différentes plateformes de Happy Capital pourront donc répondre à chaque demande, la société jouant sur ses différents agréments (IFP et CIP pour Happy Capital et My Capital Immo et IFP pour Prexem). Happy Capital compte actuellement 7 salariés, et 10 000 investisseurs actifs sur une base de 32 000 inscrits. Elle se développe, donc, grâce à des opérations de croissance externe, mais aussi en développant de nouveaux outils en interne et travaillant sur d’autres en externe. Philippe Gaborieau cite ainsi shoyo.io, projet de passeport investisseur développé sur une blockchain. “Il est à l’état de MVP (minimum viable product) et nous allons déployer une version test sur Happy Capital au mois de mars. Il envisage aussi plusieurs autres pistes de croissance du côté des acteurs institutionnels : “nous travaillons déjà avec la Caisse d’Epargne, qui nous envoie des projet et propose ceux estampillés Caisse d’Epargne à ses clients, mais avec l’avènement de l’Open Banking, rien ne nous empêche d’imaginer de nouveaux partenariats“, estime Philippe Gaborieau. Et pourquoi pas, une fois l’intégration de Prexem terminée, de nouveaux rachats. acquisitioncrowdequitycrowdlendingopen banking Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Credit.fr et Lendopolis cèdent aux sirènes des acteurs établis Pourquoi le rachat de Finsquare par Lendix n’a pas été la réussite escomptée Happy Capital reprend la gestion de la plateforme de crowdlending Prêtgo Société Générale rachète la plateforme de crowdlending Lumo