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Accueil > Investissement > Cryptoactifs > Le Libra se considère comme “un complément aux monnaies établies”

Le Libra se considère comme “un complément aux monnaies établies”

Pas une banque mais un système de paiement, pas un projet de Facebook mais bien le fruit d’une association… Face aux inquiétudes des régulateurs à travers le monde, Bertrand Perez, le directeur général de l’association Libra, fait tout pour rassurer sur le projet de cryptomonnaie.

Par aduroyon aduroyon. Publié le 13 septembre 2019 à 11h30 - Mis à jour le 18 mai 2021 à 16h42
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Directeur général et COO de l’association Libra, Bertrand Perez a livré quelques détails supplémentaires sur le projet de stable coin initié par Facebook le 12 septembre, à l’occasion du Forum international de la blockchain de l’OCDE. Assumant la vision de transformer le réseau Libra en “internet de l’argent”, Bertrand Perez a ainsi déclaré qu’une telle ambition ne “pouvait pas être portée par une seule entreprise, raison pour laquelle l’association compte 28 membres fondateurs”. Pour des raisons de stabilité, notamment, elle doit s’étoffer jusqu’à en compter une centaine d’ici le lancement du Libra, mi 2020. 

Dans une logique similaire de sécurité, le directeur de l’association a rappelé que le Libra serait adossé à un panier de 5 devises, le dollar, l’euro, la livre sterling, le yen et le dollar singapourien, ainsi qu’à une petite proportion de dette à très court terme des Etats utilisant ces monnaies. Le rôle de l’association que préside Bertrand Perez est, d’une part, de gérer cette réserve monétaire, “afin qu’une personne qui souhaiterait convertir tous ses Libra [nom du réseau mais aussi du crypto-actif, ndlr] soit toujours sûre de retrouver de la monnaie fiat en échange”. 

D’autre part, l’association se chargera des publications successives du code du Libra, et de l’animation de la communauté de développeurs qui l’entoure. Son directeur général a ainsi souligné le côté open source du projet, expliquant que “le code du Libra a déjà été téléchargé une dizaine de milliers de fois”. Cela permet à la fois qu’un très grand nombre de développeurs en teste la robustesse et que ces derniers conçoivent des applications destinées à fonctionner sur le réseau Libra. Le tout, selon deux cas d’usage principaux : le paiement et l’identité numérique. 

La question du statut

Car depuis la publication du livre blanc, le 18 juin dernier, les prises de paroles sur la faisabilité et la légalité du Libra vont bon train. La dernière datait du matin même de l’intervention de Bertrand Perez, lorsque Bruno Le Maire a déclaré : “dans ces conditions, nous ne pouvons pas autoriser le développement de libra sur le sol européen”. Une opposition que Bertrand Perez a considérée, plus tard dans la journée, avec circonspection, déclarant que le ministre “était dans son rôle” de représentant d’un gouvernement. Et précisant que l’association travaille autant que possible avec les régulateurs afin de faire du projet une réalité. 

Le 11 septembre, dans un communiqué, l’association Libra avait ainsi annoncé déposer sa candidature pour une licence auprès de la FINMA, l’autorité de surveillance des marchés en Suisse, tout en demandant une clarification sur le statut qui lui conviendrait. Celle-ci a apporté un début de réponse en considérant que le Libra correspondait, en l’état, à un système de paiement. Elle a ensuite ajouté que certains de ses services iraient “clairement au-delà de ceux d’un système de paiement pur, et seraient donc soumis à des exigences supplémentaires”.

La précision est nécessaire quand on sait qu’en juin, le gouverneur de la Banque de France, considérait par exemple que le Libra “devra être régulé comme une banque, avec une licence bancaire dans tous les pays où il opérera. Sinon, il serait illégal.” Le 12 septembre, Bertrand Perez l’a répété : “nous ne sommes pas une banque et ne devons pas être régulés comme tels”. “Nous n’avons pas vocation à concurrencer les monnaies établies, nous nous considérons comme un complément à ces monnaies”, a-t-il martelé. Le 16, Benoit Coeuré, un des membres du directoire de la Banque Centrale Européenne, a malgré tout déclaré que les stablecoins “posent un certain nombre de risques importants (…) La barre est haute pour qu’ils réussissent à obtenir une homologation“. 

Coûts des transactions et obligations réglementaires

Au sujet des coûts des transactions réalisés via le Libra, “il est encore trop tôt” pour donner un chiffre précis, a déclaré le directeur général de l’association. Il n’en a pas moins précisé viser “largement moins” que les 7% appliqués en moyenne dans les échanges de paiement internationaux. Détaillant que, pour un échange strictement monétaire, la monnaie devrait passer de son état fiat au Libra, être échangée, puis convertie à nouveau en monnaie fiat via une plateforme d’échange, le responsable a ajouté qu’il y aurait “nécessairement un prix minimum, pour des questions de sécurité et de maintien du réseau”, mais que celui-ci serait maintenu au plus bas. 

Du côté des opérations liées à la lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme, l’association Libra se dote d’unités de surveillance chargées d’assurer le lien avec les autorités, et de leur fournir les rapports nécessaires. Un fonctionnement identique à celui  de “n’importe quelle entreprise financière”, affirme Bertrand Perez. 

Protection des données personnelles

Une autre grande inquiétude soulevée par le projet Libra est celle de l’usage qu’il effectuera des données personnelles et financières de ses utilisateurs. David Marcus, le président de la filiale financière de Facebook Calibra, avait entre autre été questionné sur le sujet lors de ses auditions devant le comité bancaire du Sénat américain puis devant le Congrès, les 16 et 17 juillet. Mais les récents grands scandales sur la gestion de ces données par Facebook collent à la peau du Libra, aussi les questions ne tarissent-elles pas. 

La posture de Bertrand Perez a donc été de souligner encore et encore la place de Facebook – un membre fondateur parmi les 28 autres, par l’intermédiaire de sa filiale – vis-à-vis du Libra, un projet plus vaste, porté aussi bien par des entreprises privées que par des fonds de capital-risque, des membres de la communauté blockchain ou encore des organismes à but non lucratif. Lors du forum de l’OCDE, le COO de l’association a ainsi ouvertement suggéré : “si un client n’a pas confiance dans le wallet de Calibra, il pourra tout à fait se tourner vers le wallet d’un autre de nos membres.”

Concurrence de la Chine

L’acteur qui a probablement réagi le plus directement à l’annonce du Libra est la Chine, qui a mis les bouchées doubles pour son projet de cryptomonnaie, selon les observateurs. La concurrence d’outre-Pacifique avait d’ailleurs été brandie comme un épouvantail par Mark Zuckerberg et les autres dirigeants de Facebook pour motiver le projet Libra. “Je crois que si les Américains ne mènent pas l’innovation en matière de monnaie numérique et de paiement, d’autres le feront, écrivait ainsi David Marcus dans ses remarques préliminaires au Sénat américain. Si nous n’agissons pas, nous pourrions rapidement voir émerger des monnaies numériques contrôlées par d’autres, dont les valeurs seront dramatiquement différentes des nôtres.” 

Or la cryptomonnaie chinoise pourrait être prête dès le 11 novembre, jour de la fête des célibataires en Chine et synonyme de journée de shopping intense. Bertrand Perez considère cette perspective de deux manières. D’abord sur le plan de la traction, parce que “plus il y aura de cryptomonnaies de ce type à l’échelle, plus simple il sera pour le consommateur d’en comprendre le fonctionnement et donc de les adopter.” D’un point de vue concurrentiel, ensuite, parce que le projet sera probablement lancé à une date très proche de celle du Libra. Mais dans ce cas-là, explique le dirigeant de Libra, “ce seront les consommateurs qui décideront, en fonction de problématiques de confiance, de produits proposés, d’efficacité…”

Car les deux crypto-actifs se retrouveront très certainement à chasser sur le même terrain : celui des populations non ou peu bancarisées. Le COO de Libra ne l’a pas caché : sa cible principale, ce sont les 1,7 milliard de personnes qui n’ont pas encore de compte en banque. Ou, comme formulé dans le livre blanc de la cryptomonnaie, ceux qui sont “encore exclus du système financier”. 

Notre Essentiel : Comprendre les crypto-actifs

 

 

Mise à jour le 16 septembre 2019 : ajout de la déclaration de Benoit Coeuré. 

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