Accueil > Services bancaires > Banque au quotidien > Shine, la néo-banque pour les freelances, opte pour une stratégie tarifaire agressive Shine, la néo-banque pour les freelances, opte pour une stratégie tarifaire agressive La néo-banque pour les indépendants Shine a officialisé son lancement le 26 février. La version de base avec compte courant et carte bancaire est finalement gratuite. Des partenariats ont déjà été noués avec des plateformes comme Deliveroo. Par Aude Fredouelle. Publié le 26 février 2018 à 13h33 - Mis à jour le 10 février 2021 à 14h52 Ressources Nouvel entrant sur le créneau des néo-banques pour les entreprises, Shine, qui officialise son lancement ce 26 février après plusieurs mois de tests, revendique une spécificité. La start-up cible plus précisément les indépendants (micro-entrepreneurs, SASU, EURL…), dans la lignée d’Anytime, N26 (en bêta) ou Kontist en Allemagne (lire notre dossier sur les néo-banques pour entreprises). “On dénombre trois millions d’indépendants en France, dont 1,5 million d’auto-entrepreneurs, et cela devrait continuer à augmenter puisque près d’un Français sur trois déclare vouloir créer sa structure”, commente Nicolas Reboud, CEO. L’offre de base de Shine est finalement gratuite, alors que son CEO annonçait en juillet 2017 une tarification évolutive (gratuite pour les petits chiffres d’affaires, hors frais bancaires du type encaissement de paiements cartes bancaires, puis une dizaine à quelques dizaines d’euros par mois selon le volume) et contrairement aux offres d’Anytime, Qonto ou Revolut. L’offre de base de N26 est quant à elle également gratuite. Les utilisateurs peuvent donc créer un compte bancaire, recevoir une carte Mastercard et effectuer des paiements carte et virements gratuits dans la zone euro. Sont par contre facturés les paiements carte hors zone euro et surtout la réception de paiements par carte, quelle que soit la devise. “La tenue de compte ne nous coûte pas très cher, analyse Nicolas Reboud, puisque nous facturons 1,20% + 20 centimes sur les encaissements de paiements en CB tout en restant moins cher que Stripe ou PayPal. Nous avions de toute façon prévu une longue période de gratuité car nous voulons que les utilisateurs aient le temps de se rendre compte à quel point on peut les aider et que l’utilisation de Shine devienne évidente. En généralisant la gratuité, nous voulons éviter que des freelances qui se sont créé un compte mais ont mis du temps à vraiment lancer leur activité suppriment leur compte Shine parce qu’on les passe en payant avant qu’ils n’aient pu saisir notre valeur.” Une stratégie tarifaire “agressive” destinée à faire de Shine “un outil standard utilisé par tous les types d’indépendants quel que soit leur métier”. Une version premium verra cependant le jour, avec un abonnement mensuel et sans engagement. Enregistrement du statut de micro-entrepreneur Shine a développé Shine Start, qui permet aux utilisateurs d’ouvrir en même temps leur compte mobile et d’enregistrer leur statut de micro-entrepreneur. “Normalement, il faut aller s’enregistrer sur le site gouvernemental, mais il y a beaucoup de questions et de jargon et le processus est compliqué, note Nicolas Reboud. Nous avons réduit les questions et nous mettons à disposition de l’utilisateur un chat s’il a besoin de précisions, et nous lui créons le statut en tant que mandataire. En plus, il envoie déjà ses documents d’identité pour ouvrir le compte Shine, donc il n’est pas nécessaire de le refaire pour le statut.” “Shine a noué un partenariat avec Deliveroo” Nicolas Reboud CEO de Shine La stratégie d’acquisition passera notamment par des partenariats avec des plateformes recensant des indépendants. Un premier a été mis en place avec Deliveroo : les nouveaux livreurs sont invités à télécharger Shine pour créer leur statut et gérer leurs finances, s’ils le souhaitent. Depuis, d’autres ont été signés, avec l’appli de livraison de repas Nestor, la plateforme de coiffure à domicile The Haircut, les plateformes de livraison Stuart et Tontons Livreurs, la plateforme d’indépendants de la restauration Brigad, ou encore les communautés de freelances Comet et Creads. “Certains partenariats seront plus intégrés et Shine fera parfois partie intégrante du flux d’onboarding”, annonce Nicolas Reboud. Pour se faire connaître, Shine a aussi noué des partenariats avec l’espace de coworking Mutinerie pour son évènement Freelance Fair, avec la start-up WeMind, qui propose des services de protection santé et juridique aux indépendants, et avec France Fintech. Faciliter la vie de l’indépendant L’application Shine propose déjà d’envoyer des notifications pour les échéances administratives (comme le paiement des charges), permet d’éditer et d’envoyer des factures (le destinataire peut ensuite cliquer sur un lien pour payer par carte bancaire ou virement), de calculer les cotisations et taxes en temps réel et d’exporter toutes ses transactions, d’envoyer des rappels en cas de factures impayés, de gérer les justificatifs… Dans la feuille de route : des partenariats avec des solutions de mPOS pour accepter les paiements cartes sur un terminal mobile ou avec des assureurs : “nous proposerons des produits sur la base de la connaissance qu’on a de l’activité de l’utilisateur et nous nous rémunérons en tant qu’apporteur d’affaires”, commente Nicolas Reboud qui témoigne de discussions avec plusieurs acteurs du marché. Des accords sont aussi envisagés avec un ou plusieurs affactureurs, avec un spécialiste des virements internationaux, etc. Shine envisage aussi d’accepter l’encaissement des chèques : “on ne pensait pas le faire, mais on a reçu beaucoup de demandes pendant la période de tests”, reconnaît le CEO. Une fonctionnalité de lecture automatique des factures va aussi être développée. Pour soutenir son développement, la start-up qui a levé 2,8 millions d’euros l’an dernier va continuer à recruter. De deux collaborateurs début 2017, Shine est passé à 15 actuellement. “On devrait doubler d’ici la fin de l’année”, assure le CEO. L’expansion européenne débutera cette année ou l’année prochaine. Aude Fredouelle application mobilebanque de détailbanque mobilenéobanque Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind