Alan s’ouvre à nouveau aux particuliers avec une offre santé pour les retraités

Alan élargit son offre au-delà de l’assurance santé collective. L’assureur en ligne, qui se présente comme un partenaire santé, protège depuis mars 2017 les travailleurs non-salariés et compte 20 000 indépendants dans son portefeuille. Il a par ailleurs cessé d’offrir des contrats individuels pour les particuliers au début de l’année 2020, estimant que l’offre n’était pas viable économiquement. 

Des retraités couverts jusqu’à 75 ans

Pourtant, aujourd’hui, Alan revient en partie sur cette décision en ciblant une nouvelle catégorie de la population française : les retraités. L’entreprise dévoile Alan Dolce Vita, une offre destinée aux retraités jusqu’à 75 ans, avec cinq niveaux de couverture et un tarif ajusté en fonction des garanties choisies. “La France compte 750 000 retraités supplémentaires chaque année, rappelle Jean-Charles Samuelian-Werve, cofondateur et CEO d’Alan. Ces personnes expriment un besoin de prévention, recherchent de la transparence, de la simplicité et de la confiance, et démontrent une aisance digitale croissante.” L’assureur, qui anticipe une distribution directe en ligne, peut s’appuyer sur les départs à la retraite parmi sa base de 700 000 membres évoluant au sein de 32 000 entreprises. La loi Evin prévoit le maintien de la couverture santé pendant trois ans, avec des majorations plafonnées applicables la deuxième et la troisième année, puis libres, sous conditions, par la suite.

Expansion au Canada

L’élargissement de l’offre est également géographique. Alan prépare son introduction au Canada où l’entreprise a déjà reçu une licence fédérale d’assureur auprès du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF). Alan devra ensuite décrocher des licences dans chaque province où la société compte opérer. La première province visée est l’Ontario, avec un lancement commercial prévu au premier trimestre 2025. “C’est un marché exceptionnel, avec des niveaux de primes et de marges très intéressants, et l’absence récente de nouveaux entrants”, commente Ludovic Bauplé, chief revenue officer d’Alan. 

En Belgique, l’assureur finalise avec le régulateur la mise en place de son partenariat de distribution avec le bancassureur Belfius, ainsi que le transfert progressif d’un portefeuille de 25 millions d’euros de primes. Et en Espagne, il met en avant le succès de son offre Healthy Benefits, qui propose une gestion unifiée de l’assurance santé et de divers avantages salariés (restauration, transport, garde d’enfant, etc.). “60 % des salariés qui nous ont rejoints ont souscrit cette offre”, s’enthousiasme Jean-Charles Samuelian-Werve. 

Une hausse des effectifs limitée à 8 %

À l’échelle du groupe et de ses trois marchés historiques (France, Espagne, Belgique), l’année 2024 est qualifiée d’“exceptionnelle”. Le revenu annuel récurrent (ARR) s’établit à 505 millions d’euros, un indicateur en croissance de 48 % sur un an, tandis que la société a attiré 200 000 nouveaux membres. Surtout, cette croissance a été obtenue avec une augmentation des effectifs limitée à 8 %. L’utilisation de l’intelligence artificielle dans toutes les opérations de l’entreprise a permis d’améliorer la productivité et la qualité des processus commerciaux. 

Pour 2025, la direction envisage une croissance des revenus de l’ordre de 40 % et vise le million de membres au début de l’année suivante. C’est également à l’horizon 2026 que l’objectif de rentabilité est fixé pour l’ensemble du groupe. “L’atteinte du point d’équilibre en 2025 en France dépend d’éléments que nous ne contrôlons pas, en particulier le transfert de charges publiques”, souligne Jean-Charles Samuelian-Werve. 

Après le déploiement de trois nouveaux produits à l’automne 2024 – le chat médical Mo, qui a généré 3 000 conversations, Alan Walk, qui encourage l’activité physique en gamifiant la marche, et Alan Shop (marketplace de produits santé et bien-être à des tarifs négociés) -,  Alan promet une nouvelle annonce de produit au printemps 2025.