Dalma lève 20 millions d’euros pour accélérer en Europe

Dans un marché de l’assurance santé animale âprement disputé, en croissance de 15 % par an en France, Dalma entend accélérer. Fondée en 2020, l’insurtech a bouclé une levée de fonds de 20 millions d’euros en Série B. Selon nos informations, l’opération se décompose en une partie en equity de 18 millions d’euros et une autre partie en dette de 2 millions d’euros, apportée par Bpifrance.

Cela porte à 36,5 millions d’euros les fonds levés par la société depuis sa création, après un seed de 1,5 million d’euros en 2020 et une Série A de 15 millions d’euros en 2022. Cette dernière opération est portée par un nouveau renfort : la société de capital-risque Breega, qui compte déjà à son portefeuille plusieurs insurtech (Dattak, Mila, Sharelock, Cuvva…). Les investisseurs historiques, Northzone et Anterra Capital, ont confirmé leur soutien.

“Nous avons augmenté la valorisation de la société par rapport au dernier tour [dans un contexte de financement différent pour les start-up, Ndlr]. Trois piliers ont permis de réussir cette levée de fonds : une capacité à générer de la croissance avec un modèle de distribution innovant, en BtoC mais surtout en BtoBtoC, une trajectoire de rentabilité grâce au levier opéré sur l’automatisation des opérations [la société affirme être rentable en France, Ndlr] et une expansion internationale“, souligne Alban de Préville, cofondateur et CEO de Dalma.

Un quart du chiffre d’affaires généré en Allemagne

L’entreprise, qui revendique plus de 60 000 animaux assurés, a lancé son activité en Allemagne en 2024 et ouvert un bureau à Berlin. “Le démarrage a été impressionnant. En un peu plus d’un an, ce marché représente déjà un peu plus d’un quart du chiffre d’affaires“, se félicite le dirigeant. Ce dernier évoque un “marché considérable” en Europe continentale, avec de prochaines cibles qui pourraient être l’Espagne ou l’Italie, par exemple. Dalma y affronte d’autres insurtech, comme la suédoise Lassie qui a levé 23 millions d’euros en 2023, mais également des courtiers spécialisés historiques, à l’image de Santévet (fondé en 2003 et présent dans cinq pays).

“Le marché se structure autour de ces deux catégories d’acteurs, confirme Alban de Préville. Avec notre modèle de MGA (managing general agent), nous maîtrisons la définition du prix, avec notre équipe d’actuaires. A l’avenir, une opportunité pourrait être de devenir courtier grossiste, mais ce n’est pas à l’ordre du jour et cela nécessite d’avoir un résultat technique suffisamment bon“. Au total, Dalma compte 45 collaborateurs, dont 35 en France et 10 en Allemagne.

Grâce à son dernier tour de financement, l’insurtech entend renforcer ses équipes et élargir son offre. Parmi les nouvelles solutions à l’étude : un service de tiers payant pour les assurés (Santévet propose déjà de son côté Payvet), ainsi qu’un e-shop référençant les meilleurs produits de santé et de bien-être pour les animaux.