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Accueil > Assurance > Emery Jacquillat (Communauté des entreprises à mission) : “Que les acteurs de la finance et de l’assurance soient les plus avancés sur les sociétés à mission est une très bonne nouvelle”

Emery Jacquillat (Communauté des entreprises à mission) : “Que les acteurs de la finance et de l’assurance soient les plus avancés sur les sociétés à mission est une très bonne nouvelle”

La deuxième édition du baromètre de l’Observatoire des sociétés à mission, dévoilée fin mai, confirme la dynamique des sociétés à mission malgré la crise du Covid-19. Emery Jacquillat, président de la Communauté des entreprises à mission et président de la Camif, voit dans l’entreprise à mission un puissant levier de transformation de la société.

Par Nathalie Tran. Publié le 08 juin 2021 à 10h09 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h52
Emery Jacquillat
  • Ressources

La crise sanitaire a-t-elle eu un impact sur la croissance des entreprises à mission ?

On aurait pu croire que la croissance serait affectée par la crise Covid-19, mais il n’en est rien. Depuis janvier, le nombre de sociétés à mission a progressé de 24 %, pour atteindre 154 au premier trimestre 2021, c’est énorme. Certes, cette progression fait suite à une croissance exceptionnelle au dernier trimestre 2020 (+77 %), mais on était alors sur de plus petits chiffres puisque l’on comptait seulement 88 sociétés à mission fin 2020. La croissance est aujourd’hui plus solide car elle est établie sur une base plus importante. D’ailleurs, on assiste toujours à une dynamique assez forte des sociétés à mission depuis la fin mars. En l’espace de deux mois seulement, on a atteint 22 % de croissance par rapport au premier trimestre.

Il faut savoir que la démarche, pour devenir entreprise à mission, dure entre 6 et 24 mois. Cela veut donc dire que celles que l’on observe ont été  démarrées pendant le premier confinement pour la plupart et n’ont donc pas été freinées par la crise. En fait, cette dernière aura probablement été un accélérateur car on prend conscience que, demain, seules les entreprises les plus utiles ou capables de prouver leur utilité pour la société existeront. Une étude de Bank of America Merrill Lynch montre que les sociétés les plus engagées, avec la meilleure performance extra-financière, sont celles qui ont le plus performé en Bourse pendant cette crise. 

Le secteur  finance/assurance est le plus représenté parmi les sociétés à mission, comment analysez-vous cela ?

On sait que, demain, les entreprises qui attireront les meilleurs talents et des clients fidèles seront les plus performantes. Et tout ça sera lié au sens qu’a l’entreprise, aux engagements qu’elle a pris, aux valeurs qu’elle prône, à ses résultats et à la transparence de ses objectifs sociaux et environnementaux, ainsi qu’à ses résultats sur ces objectifs. De plus en plus de dirigeants en ont conscience. Dans la finance et l’assurance, ils ont une énorme responsabilité. C’est eux qui tiennent les cordons de la Bourse, en quelque sorte, et jouent un rôle considérable sur l’accompagnement de cette transformation.

Que les acteurs de la finance et de l’assurance soient les plus avancés sur les sociétés à mission est donc une  très bonne nouvelle car cela signifie que dans leurs objectifs de mission, qui sont des objectifs  sociaux, sociétaux et environnementaux, il y a, au fond, l’accélération de la transformation des entreprise vers un modèle plus vertueux et vers une transition écologique et sociale. De fait, on peut espérer que ça ruisselle. S’ils ont fait ce chemin là, les dirigeants du secteur finance/assurance peuvent exiger quelque part  de leurs participations et de leurs investissements qu’ils fassent de même. Ils comprennent l’importance de la démarche car ils voient déjà dans les chiffres qu’ils analysent, la corrélation entre l’engagement et la performance.

Sur les 18 entreprises dans la finance, 10 relèvent du secteur de l’investissement, comme Meridiam, Citizen Capital, Mirova, Sycomore, Eutopia Gestion ou la plateforme de crowdfunding et financement participatif WiSEED…

Le mouvement qui est en train de s’opérer sur l’investissement socialement responsable est également très positif. Ces investisseurs vont s’appuyer sur le référentiel de la société à mission, donné par la loi Pacte, qui permet à chaque entreprise de définir les quelques objectifs sociaux, environnementaux et sociétaux sur lesquels, grâce à leur modèle économique, ils vont pouvoir contribuer de manière majeure. C’est un excellent cadre pour une entreprise qui cherche à avoir de l’impact. Aujourd’hui, l’impact investing est en train de s’ouvrir massivement parce que la finance cherche du sens, de l’impact, et a une énorme responsabilité : celle de financer la transformation des entreprises. Les fonds d’investissement ont compris que l’argent sera mieux investi si l’on choisit des entreprises qui ont de l’impact, plutôt qu’une entreprise classique.

Certaines sociétés à mission ont une forte présence à l’international, quelle influence cela peut-il avoir ?

En effet, dans des groupes comme Danone, tous les plans d’action et toutes les feuilles de route opérationnelles vont être déclinés dans chaque filiale, en France et à l’étranger, ce qui d’ailleurs va parfois conduire à des arbitrages sur le fait de garder ou non telle ou telle activité. On voit en effet, aujourd’hui, des sociétés se séparer d’activités car elles ne sont plus alignées par rapport au projet de la mission de l’entreprise. Pour l’instant le statut d’entreprise à mission n’existe qu’en France, mais il a déjà une portée internationale grâce aux groupes français qui possèdent des filiales partout dans le monde. La Communauté des entreprises à mission pousse pour que le statut devienne européen, parce que cette innovation en droit français peut en effet porter ce capitalisme responsable européen, versus le capitalisme chinois ou américain. C’est pour cela que nous allons organiser le premier congrès européen des sociétés à mission en novembre prochain.

 Ce contenu a été réalisé par la rédaction de Planet Labor (une publication du groupe mind), service d’information professionnelle consacré aux pratiques RH, droit du travail, relations professionnelles, problématiques RSE… Il a été publié dans le numéro 12555 du 3 juin 2021.

Nathalie Tran
  • RSE

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