Accueil > Assurance > La Mutuelle Générale promeut “l’Open Travail” avec un accord sur le télétravail La Mutuelle Générale promeut “l’Open Travail” avec un accord sur le télétravail Avec son accord sur le télétravail, La Mutuelle Générale se donne trois ans pour tester une nouvelle organisation du travail. Par Antoine Piel. Publié le 22 juin 2021 à 12h53 - Mis à jour le 19 juillet 2021 à 10h02 Ressources Signé unanimement, le 11 mai 2021, par 5 organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, UNSA), un accord sur le télétravail va permettre aux salariés de la Mutuelle Générale de télétravailler jusqu’à 5 jours par semaine avec un minimum de présence de 4 jours par mois répartis sur plusieurs semaines. L’accord précédent, conclu juste avant la crise sanitaire, prévoyait au maximum un jour de télétravail par semaine pour les salariés. Plus que de télétravail, La Mutuelle Générale préfère parler “d’open-travail”. Christophe Harrigan, son directeur général, en donnait sa définition dès le 15 juin 2020 dans les colonnes du Figaro : “L’open-travail, c’est le salarié qui choisit son lieu de vie personnel et l’entreprise qui s’adapte à ce choix. C’est un travail qui s’exerce de n’importe où et ce qui doit primer, c’est que chaque salarié dispose d’un lieu de vie agréable et d’un temps de transport négligeable. Ce qui doit primer, c’est le choix du salarié de son lieu de vie, de son mode de transport, et ce ne sont pas les contraintes imposées par la localisation géographique des sites de travail de son employeur.” Néologisme inutile ou révolution dans l’entreprise ? Nouvelles organisations L’organisation permet une souplesse totale pour les volontaires, qui obtiennent le droit de choisir leur rythme, dès lors qu’ils sont éligibles et qu’ils obtiennent l’accord de leur manager. Seule limite : une présence minimale de 4 jours par mois répartis sur 3 ou 4 semaines. Le travail à distance est ouvert aux salariés en CDI ou en CDD avec une ancienneté de plus de 2 mois mais aussi aux alternants et stagiaires, avec toutefois un minimum de 2 jours de présence par semaine les 6 premiers mois. Si les collaborateurs de l’entreprise ont fait preuve d’une autonomie suffisante, “toutes les activités sont considérées éligibles à l’Open Travail – télétravail dès lors qu’elles sont réalisables à distance”, prévoit le texte. Les collaborateurs de La Mutuelle Générale pourront travailler depuis leur domicile ou deux autres lieux de télétravail “stables”, entre lesquels ils pourront alterner. En revanche, le travail à distance n’est possible ni depuis l’étranger, ni depuis l’Outre-mer. Collectivement, un “principe d’ajustement” est institué, prévoyant la possibilité pour le manager d’augmenter le nombre de jours de présence en raison “d’impératifs professionnels” ou de “contraintes techniques inhérentes à l’activité”, avec un délai de prévenance de 7 jours. Enfin, des conventions de service sont mises en place par la direction pour chaque équipe, afin de définir par exemple les modalités nécessitant le retour sur site d’une partie de l’équipe. Droits pour les collaborateurs Une indemnité forfaitaire de 2 euros par jour télétravaillé est accordée, dans la limite de 40 euros par mois. Les tickets restaurants sont également conservés pour les jours travaillés hors de l’entreprise. Cette politique de prise en charge des frais sera maintenue en cas de circonstances exceptionnelles imposant une mise en place générale et unilatérale du télétravail par la direction. Une plus grande flexibilité dans le choix des horaires de travail est introduite par la partie du personnel qui n’est pas contractuellement à horaires fixes. Par ailleurs, les collaborateurs peuvent choisir d’indiquer des plages de travail sans interruption dans leur agenda, sauf demande contraire de leur hiérarchie. Ils sont également alertés sur les bonnes pratiques pour éviter les réunions trop longues, les envois de mail groupés et les demandes imprécises qui génèrent des “sollicitations trop importantes”. L’entreprise s’engage par ailleurs à adapter le dialogue social, en faisant connaître les représentants du personnel et organisations syndicales, par un kit remis au nouveaux arrivants et par la promotion de leurs outils numériques. Un budget de 2 000 euros sera prévu par la DRH pour former chaque organisation syndicale à la communication en ligne. Les OS pourront bénéficier des moyens techniques de l’entreprise pour deux vidéos par an. Elles seront enfin associées à une commission de suivi pour suivre les indicateurs relatifs à la mise en place de l’accord et alerter sur des situations particulières. Ce contenu a été réalisé par la rédaction de Planet Labor (une publication du groupe mind), service d’information professionnelle consacré aux pratiques RH, droit du travail, relations professionnelles, problématiques RSE… Il a été publié dans le numéro 12586 du 18 juin 2021. Antoine Piel ressources humaines Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind