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Accueil > Assurance > La pandémie de coronavirus, catalyseur de la téléconsultation

La pandémie de coronavirus, catalyseur de la téléconsultation

La crise sanitaire en cours fait entrer la téléconsultation dans un nouveau paradigme, sous l’impulsion des pouvoirs publics. Premiers retours du terrain avec des opérateurs et assureurs.

Par Antoine Duroyon. Publié le 01 avril 2020 à 9h43 - Mis à jour le 26 novembre 2020 à 14h37
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L’épidémie de Coronavirus Covid-19, qui sévit depuis fin janvier 2020, donne un coup d’accélérateur à la téléconsultation en France. Selon un communiqué de la Caisse nationale d’assurance maladie daté du 31 mars, 486 369 téléconsultations ont été facturées à l’Assurance maladie pendant la semaine du 23 au 29 mars, contre 10 000 par semaine jusque début mars, puis 80 000 la semaine du 16 mars, première semaine de confinement. Les téléconsultations constituent désormais plus de 11% de l’ensemble des consultations, contre moins de 1% avant la crise. 

Le gouvernement et les autorités de santé publique incitent fortement les médecins et les infirmier à s’équiper en solutions numériques de consultation à distance (téléconsultation) et de suivi infirmier à distance (télésuivi) pour prendre en charge des patients atteints de Covid-19. Toujours selon l’Assurance maladie, près de 29 000 médecins libéraux ont facturé au moins une téléconsultation durant la semaine du 23 au 29 mars, soit environ 1 médecin sur 3 contre moins de 1 sur 10 (7,6%) la semaine précédente.  81% des téléconsultations ont été réalisées par des médecins en tant que médecin traitant de leurs patients.

Mesures exceptionnelles

Des mesures exceptionnelles ont été annoncées pour renforcer le cadre de l’avenant n°6 à la convention nationale organisant les rapports entre les médecins libéraux et l’Assurance maladie obligatoire. Dans le contexte du parcours de soins, cet avenant entérine le remboursement par la Sécu des actes de téléconsultation, depuis le 15 septembre 2018, et de télé-expertise, depuis le 10 février 2019. 

Un décret paru au Journal officiel le 10 mars 2020 a assoupli les conditions de remboursement. “Pour les patients présentant les symptômes de l’infection ou reconnus atteints du Covid-19”, le texte dispense de “l’obligation de passer (en amont) par son médecin traitant (…) avant la réalisation d’une consultation à distance”. Le décret précise néanmoins que “la téléconsultation s’inscrit prioritairement dans le cadre d’organisations territoriales coordonnées”. Il faut noter par ailleurs que la mesure, en vigueur jusqu’au 30 avril 2020, s’applique à la téléconsultation insérée dans le parcours de soin. En parallèle, des opérateurs privés proposent également des solutions hors parcours de soin intégralement financées par les complémentaires santé. 

“La téléconsultation semble être le moyen le plus approprié pour désengorger les services hospitaliers en exerçant un premier tri entre les fausses alertes et les malades potentiels, soigner à distance en permettant de prendre en charge les personnes infectées par le coronavirus mais dont l’état ne nécessite pas une hospitalisation et enfin éviter les contacts physiques en protégeant les plus vulnérables (personnes âgées, personnes atteintes de maladies chroniques) mais aussi en protégeant les soignants, afin de minimiser le risque d’infection”, écrit Laure Millet, responsable du programme santé au sein de l’Institut Montaigne.

Reste que cet objectif implique que les professionnels de santé soient en mesure de répondre à ce nouveau mode d’interaction. La Société française de la santé digitale (SFSD) “interpelle les pouvoirs publics et les plateformes de téléconsultation pour équiper au plus vite les professionnels (infirmiers libéraux en priorité, dans le cadre du parcours de soins coordonnés) et rendre accessible la téléconsultation avec des outils de visioconférence et dispositifs médicaux connectés interopérables afin de conduire des téléconsultations de qualité”, a lancé l’association le 11 mars dernier.

Croissance exponentielle chez Doctolib

La progression rapide de l’épidémie sur le territoire, associée aux mesures de confinement, a poussé les plateformes à lancer des actions. Le leader Doctolib, qui avait déjà réalisé 180 000 téléconsultations remboursées avant l’épidémie, a fait part d’une multiplication par 100 sur un mois du nombre de rendez-vous pris en consultation vidéo. Sur la seule journée du 30 mars, 100 000  ont été réalisées. Depuis le 16 mars, la plateforme permet aux médecins déjà abonnés à ses services de s’équiper gratuitement en 20 minutes grâce à des tutoriels. La solution est également gratuite pour les nouveaux utilisateurs le temps de l’épidémie, au lieu de 79 euros par mois en temps normal. 30 000 professionnels étaient équipées à fin mars, contre 3 500 le 5 mars dernier. En ligne avec les données de l’Assurance maladie, 85% de ces téléconsultations effectuées via Doctolib concernent des patients déjà suivis par le praticien. Enfin, chez les médecins généralistes français équipés de la consultation vidéo Doctolib, plus de 50% de l’ensemble des consultations sont effectuées en vidéo.

Autre fournisseur de technologie de téléconsultation aux praticiens, Leah met gratuitement sa solution à disposition pour les trois prochains mois (75 euros par mois habituellement). Leah, dont la commercialisation a débuté en mars 2019, comptait 1 500 utilisateurs avant la crise du COVID-19. La société annonce un rythme de croissance actuel de 1 400%. “Pour construire la solution, nous avons échangé avec des médecins libéraux qui utilisent souvent plusieurs services. Nous avons donc travaillé sur une logique d’intégration maximale pour répliquer en virtuel le parcours de consultation physique. Nous misons sur une stratégie d’usage”, explique à mind Fintech Alban de Crémiers, cofondateur et CEO de Leah. 

Cette démarche a convaincu MACSF, premier assureur des personnels de santé en France, de réinvestir dans Wellium, la société qui édite les plateformes Feelae (hors parcours de soin) et Leah. Après avoir participé à un premier tour de table l’an dernier, à hauteur de moins d’un million d’euros, la mutuelle vient de suivre une augmentation de capital de 2 millions d’euros, pilotée par le fonds Advent France Biotechnology. “Nous avons commencé à regarder le marché de la téléconsultation de près avec l’ouverture au remboursement dans le cadre du parcours de soin. Nous avions de très bons retours sur la solution technologique qui a l’avantage d’être modulable. En outre, la société est dirigée par une équipe de qualité”, confie à mind Fintech Stanislas Subra, responsable des investissements de la MACSF.

Orientation et rassurance 

Groupama, qui regroupe 1,5 million de contrats individuels en santé et prévoyance en France, passe par la plateforme MédecinDirect. “Nous avons commencé à contacter nos assurés, notamment les plus âgés, pour leur dire qu’ils peuvent bénéficier de ce service de téléconsultation inclus dans leur contrat. Depuis le 16 mars, nous observons une multiplication par quatre du nombre de téléconsultations”, nous rapporte Maissetou Coulibaly, responsable métier santé et prévoyance chez Groupama. L’actualité nous montre que nous ne nous sommes pas trompés sur les usages ; ce qui est intéressant avec la téléconsultation, c’est tout ce qui concerne l’orientation et la rassurance. Elle va aussi probablement permettre de faire prendre conscience qu’on peut avoir accès à une médecine de qualité à distance et que parfois, on n’a pas vraiment le choix”. L’assureur porte également ses efforts sur la téléassistance des populations fragiles. Il s’apprête à signer un partenariat avec DiabiLive pour le suivi et la surveillance des personnes diabétiques, et prévenir l’aggravation de la maladie.

Chez MesDocteurs, plateforme rachetée par le groupe VYV en 2017, l’épidémie du COVID-19 donne aussi lieu à une explosion des usages. Sur le service AvecMonDoc, qui permet aux professionnels de santé d’accéder à la téléconsultation en mode SaaS dans le cadre du parcours de soins, “on observe une multiplication par 10 du nombre de demandes reçues chaque jour”, déclare à mind Fintech Marie-Laure Saillard, directrice générale de MesDocteurs. Dans cette période de crise, la mise en route et l’utilisation du service sont gratuites. La mobilisation des complémentaires santé est aussi très forte. “Depuis trois semaines, de nombreuses complémentaires santé viennent frapper à notre porte”, indique Marie-Laure Saillard. L’onboarding peut être effectué en cinq jours. Un travail est également entrepris avec des instituts de recherche pour réaliser des analyses épidémiologiques et la société a rejoint l’Alliance digitale contre le Covid-19.

livi propose un outil gratuit pour lutter contre la pandémie

La société suédoise KRY, qui développe le service de téléconsultation Livi en France, a annoncé le lancement d’un outil gratuit pour aider à lutter contre la pandémie du COVID-19. Accessible via une interface web, Livi Connect est totalement gratuit pour les professionnels de santé (médecins généralistes, spécialistes, infirmiers…). “L’objectif de ce service est véritablement de permettre à tous les médecins, notamment à ceux qui ne disposent pas d’une solution de téléconsultation et qui ne souhaitent pas s’associer à un partenaire de téléconsultation, Livi ou un autre, de téléconsulter“, explique Maxime Cauterman, directeur médical de Livi. Le paiement du professionnel par email ou SMS est assuré par PayPlug qui propose gratuitement son service durant toute la période de pandémie. Livi Connect est lancé simultanément dans toute l’Europe, y compris dans des pays où la société KRY n’est pas présente. Le service est accessible en 10 langues. Un élargissement à l’échelle internationale est en cours de déploiement.

Pour consulter le tableau, cliquez sur l’image (PDF)

 

Antoine Duroyon
  • assurance santé
  • coronavirus
  • e-santé
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