Accueil > Assurance > Le marché français de l’assurance cyber a engrangé 219 millions d’euros de cotisations en 2021 Le marché français de l’assurance cyber a engrangé 219 millions d’euros de cotisations en 2021 À l’occasion de la présentation de son bilan de l’année 2021, France Assureurs a dévoilé des résultats en croissance pour le secteur de l'assurance en France, après un fort ralentissement en 2020. Les assureurs bénéficient de la reprise économique, malgré la hausse des coûts des sinistres. La crise sanitaire a entraîné une hausse des cyberattaques, avec un impact sur le volume de primes émises sur le marché de l’assurance cyber. Par Manon Walquan. Publié le 01 avril 2022 à 18h12 - Mis à jour le 01 août 2022 à 17h24 Ressources “Le secteur retrouve les tendances d’avant la crise sanitaire”, s’est d’emblée réjoui la présidente de France Assureurs, Florence Lustman, durant la conférence de presse annuelle de la fédération professionnelle le mercredi 30 mars. L’assurance-vie atteint ainsi un palier record de 150 milliards d’euros de cotisations, avec une collecte nette de 23,7 milliards d’euros (plus haut niveau depuis 2010). Le coût des sinistres en hausse Après avoir marqué le pas, l’assurance santé est de nouveau en croissance (+4,3 %), tout comme l’assurance de dommages et de responsabilité (+3,8 %). Sous l’effet du dérèglement climatique, le coût des sinistres dépasse pour la sixième année consécutive 3 milliards d’euros. En assurance habitation, le coût moyen des dommages continue d’augmenter (avec +13 % de dégâts des eaux), sous l’effet des catastrophes naturelles survenues en 2021 (sécheresses, inondations…). Sur le marché de l’assurance automobile, les professionnels s’inquiètent d’une augmentation de 5,7 % du coût des sinistres en corporel et 3,5 % en matériel, sur les dix dernières années. “L’évolution du coût des pièces détachées (+4,6 % en 2021, NDLR) est responsable de cette inflation du coût des sinistres”, a pointé Florence Lustman. Les prestations restent également élevées en assurance de dommages des professionnels (+11 % par rapport à 2019). Le secteur peu touché par la crise ukrainienne Depuis le quatrième trimestre 2021, le secteur voit poindre des tensions inflationnistes, accentuées lors des dernières semaines par le conflit russo-ukrainien. “Une nouvelle crise vient se rajouter à ce temps de crise“, a commenté Florence Lustman, qui s’est montré toutefois rassurante : “Nous avons évalué l’impact sur le secteur. Il est extrêmement minime au global. On le chiffre aujourd’hui à 0,1 % en termes d’activité et 0,03 % en termes d’actifs gérés”, a-t-elle expliqué. Le développement de l’assurance cyber La crise sanitaire a renforcé le risque cyber en 2021, avec près de 1 082 intrusions dans des systèmes d’information identifiées par l’ANSSI (+37 % par rapport à 2020). Le contexte du conflit ukrainien pourrait encore intensifier la menace, selon des estimations de l’Agence. Un phénomène qui a entraîné un bond des cotisations d’assurance cyber, entre 2020 et 2021 (+52 %), pour atteindre 219 millions d’euros. Les assureurs estiment toutefois que “les conditions ne sont pas réunies” pour l’heure, dans le tissu économique, pour le déploiement d’une assurance cyber à grande échelle. La cybersécurité est encore majoritairement négligée par les entreprises, auprès desquelles la Fédération a déployé des actions de prévention grâce à des experts. L’assurabilité des rançons sous condition En demande de clarification sur le paiement des rançons lors de cyberattaques, la fédération a salué la réponse donnée par le gouvernement, à l’occasion de la présentation du projet de loi Lopmi. En accord avec les recommandations du Haut Comité Juridique de la Place Financière de Paris, l’assurabilité des rançons sera possible, sous réserve d’un dépôt de plainte. Manon Walquan cyberassurance Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind