Luko cherche à se donner de l’air

Luko est sous pression. L’insurtech française, qui détient une licence d’assureur depuis son rachat de l’Allemand Coya en 2022, cherche à obtenir un étalement de sa dette de 45 millions d’euros. La société a déposé une demande d’ouverture d’une procédure de sauvegarde accélérée en ce sens auprès du tribunal de commerce de Bobigny, selon les informations de L’Argus de l’assurance. Le juge doit statuer prochainement sur un accord négocié entre Demain Es, la holding financière de Luko, et les créanciers. Ceux-ci incluent Unkle, l’insurtech spécialiste de la garantie des loyers impayés que Luko a rachetée début 2022 en titres et en numéraire pour 22 millions d’euros. L’échec d’une levée de Série C a rendu exigible le remboursement d’une tranche de 12 millions d’euros.

À noter : Luko a levé 72 millions d’euros depuis sa création auprès d’investisseurs comme Accel, EQT Ventures et Orange Ventures. La société revendique 405 000 assureurs. Son avenir reste ouvert : d’éventuelles cessions (Coya ou Unkle), un rachat (le nom d’Admiral Group circule) ou une levée de fonds. La banque Lazard travaille sur le dossier, selon L’Informé.