Accueil > Non classé > Nick Sühr : “Avec Kasko, un assureur peut lancer un produit en 2 à 4 semaines” Nick Sühr : “Avec Kasko, un assureur peut lancer un produit en 2 à 4 semaines” Créée en 2015, l'insurtech britannique Kasko a aidé une quinzaine d’assureurs renommés à lancer plus de 35 produits dans cinq pas. Son cofondateur et CEO Nick Sühr explique à mind Fintech comment il a convaincu Allianz, Bâloise ou Zurich de lui faire confiance. Par Aude Fredouelle. Publié le 26 mars 2019 à 15h47 - Mis à jour le 28 janvier 2025 à 15h58 Ressources Quelles branches de l’assurance couvrez-vous ? Nous sommes agnostiques. Pour l’instant, nous avons permis de lancer plusieurs produits en IARD, en retail et pour les entreprises (habitation, responsabilité civile, voyage, bâtiments, auto, protection juridique, cyber, maison connectée…). Mais nous sommes en discussions sur des produits en santé et en prévoyance également. Combien de clients comptez-vous ? Nous travaillons avec plus de 15 assureurs partenaires, dont Zurich, Bâloise et Allianz, sur plus de 35 produits dans cinq pays (Royaume-Uni, Suisse, Allemagne, Liechtenstein et Canada). Ces clients ont été signés depuis 2017 avec une équipe de 12 collaborateurs – désormais, nous sommes 30. Nous visons les assureurs mais aussi les réassureurs, soit parce qu’ils veulent proposer des produits D2C (direct-to-consumer) ou bien pour offrir à leurs clients assureurs une solution holistique qui inclut une couche tech pour la distribution. Nous visons aussi tous les acteurs qui peuvent vendre de l’assurance : des insurtech, des banques… En France, nous avons par exemple des discussions avec des acteurs télécoms ou constructeurs automobile, par exemple. Mais nous sommes un acteur tech, donc si un acteur veut vendre de l’assurance, il lui faudra aussi un partenaire assureur pour porter le risque. Pouvez-vous donner des exemples de cas d’usage ? Nos clients utilisent généralement Kasko pour la digitalisation de la souscription et du pricing, de l’onboarding et de sa gestion, du parcours client front-end et enfin de la gestion des contrats et des paiements (ce dernier module dépendant beaucoup de la ligne de produits, puisqu’il peut aller d’une simple vente à des ajustements de prix ou bien des plannings de recouvrements). La solution de Kasko est-elle davantage utilisée pour lancer de nouveaux produits ou remplacer l’ancien système ? A la fois pour lancer de nouveaux produits et rénover des anciens. Kasko n’est pas un “policy admin system” mais un système de distributions de produits. Nous nous intégrons comme une couche intermédiaire au-dessus du core système donc nous ne migrons pas les produits existants mais nous créons du nouveau business. Certains assureurs passent par nous pour les nouveaux contrats et ont placé les polices existantes de côté, jusqu’à ce qu’elles expirent. Cela fonctionne bien au Royaume-Uni, par exemple, où les contrats expirent et doivent être souscrits de nouveau. Par contre, cela marche moins bien en Europe continentale où les contrats se renouvellent automatiquement et où les assureurs ne veulent pas risquer de perdre leurs clients en les faisant changer de produit. Pour une insurtech qui n’a pas de système de gestion de contrats existant, vous agissez cependant comme un PAS (policy administration system) ? Oui. L’insurtech a uniquement besoin de déployer son propre CRM et système de comptabilité et Kasko se charge du reste. Quel est votre pricing ? En comptant les coûts de déploiement et la licence, nous facturons environ 30 à 50 000 livres la première année (dont 10 à 20 000 de set-up et 20 à 30 000 pour la licence annuelle par produit). Pour certains cas, nous remplaçons la licence par des frais à la transaction (selon les primes ou le nombre de contrats), mais il s’agit d’exceptions. Le déploiement peut-il se faire on-premise ? Kasko est une solution cloud en SaaS sur AWS, nous ne faisons pas de déploiements on-premise. Comment votre offre a-t-elle évolué depuis le lancement ? Nous avons étendu notre proposition sur la chaîne de valeur de l’assurance : nous sommes passés des polices simples avec achat ponctuel à des ventes plus compliquées, nous avons ajouté des options de paiement comme SEPA, PayPal et carte de crédit, avons développé le portail client… Nous avons aussi développé des produits pour créer et gérer les produits et clients (configurateur front-end, documents et mails, dashboard administrateur… Enfin, nous avons lancé l’intégration de services tiers (reconnaissance biométrique, vérification d’adresse, Google Maps…). Quels sont vos projets de développement ? Nous voulons accroître notre présence internationale en 2019, notamment en Asie et aux Etats-Unis. Nous allons aussi déployer des outils “self-service”. Comment vous différenciez-vous de vos concurrents ? L’avantage compétitif de Kasko réside dans l’architecture ouverte et modulaire, qui facilite les connexions aux canaux de distribution (direct, courtier, agents, agrégateurs, banques, retailers, voyagistes, insurtech), permet d’atteindre des clients via divers canaux (open banking, e-commerce, IoT…) et d’utiliser de manière flexible des solutions d’acteurs tiers et des sources de données externes. Notre proposition est aussi moins chère que bien d’autres insurtech ou éditeurs de logiciels : lancer un nouveau produit d’assurance coûte souvent entre 300 000 et un million de livres, selon sa complexité, alors que nos produits coûtent 10 à 50 000 livres. Par ailleurs, Kasko permet de mettre un nouveau produit sur le marché en 2 à 4 semaines, contre 6 à 24 mois pour la plupart de nos concurrents. Quels sont vos résultats ? Nous avons enregistré un chiffre d’affaires de moins d’un million de livres en 2018. Nikolaus Sühr Depuis 2015 : CEO et fondateur chez Kasko 2014-2015 : CEO et co-fondateur chez Sopulse 2012-2015 : consultant en management et digitalisation chez zeb 2011-2012 : responsable du business development chez Oldie Car Cover 2008-2011 : business development chez Funk Group Formation Diplôme en management de l’Université de Nottingham Diplôme en assurance et gestion du risque de la CASS Business School Aude Fredouelle assurance dommagesprogiciel Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind