Standard Life Aberdeen cherche à diminuer l’impact écologique du télétravail

Avant la pandémie moins de 1 % des 6 000 salariés de Standard Life Aberdeen télétravaillaient. Désormais, ils sont plus de 95 %. D’après les premières estimations du groupe – qui mesure ses émissions carbone depuis 2006 -, cette révolution dans l’organisation du travail signifie que le télétravail représente dorénavant 55 % de son empreinte carbone. A l’inverse, les déplacements, qui en représentaient 65 % en 2019, ont chuté à 14 % en 2020. “Travailler à la maison (Working from home, WFH) ou de façon hybride a de grandes chances de devenir une caractéristique durable du travail. Nous sommes donc en train de développer une stratégie afin de lutter contre les émissions liées au télétravail“, a annoncé le groupe dans un communiqué. 

Une appli fournissant de la data aux employeurs

Ainsi, la société d’investissement et de gestion d’actifs a signé un partenariat avec l’application écossaise Pawprint et opté pour sa formule Pawprint for Business dédiée aux entreprises. Le principe ? Les employés sont invités à télécharger cette application puis à répondre à des questions sur leur consommation. Leurs réponses sont ensuite analysées par Pawprint qui va d’une part les informer de la répartition de leurs dépenses énergétiques mais aussi les inciter et les aider  à les réduire en adoptant de petits ou de grands changements. Le tout sans les culpabiliser.

De son côté, Standard Life Aberdeen va récolter de façon anonyme toutes ces informations, ce qui va lui permettre de mieux mesurer son impact environnemental à l’heure où le travail à domicile va entraîner inévitablement une hausse des dépenses d’électricité et de chauffage attribuées à l’entreprise. “Les questions environnementales, sociales et de gouvernance d’entreprise (ESG) ne sont pas (…) accessoires. Nous avons tous la responsabilité d’analyser constamment notre propre progrès et nos objectifs“, a martelé Stephen Bird, directeur général de Standard Life Aberdeen.

Les sous-traitants appelés à s’engager 

Le groupe, qui a déjà atteint la neutralité carbone grâce à une compensation de 110 % de ses dépenses énergétiques, a également annoncé qu’il allait proposer à ses salariés britanniques des voitures électriques en leasing dans le cadre des avantages en nature nommés “flexible benefits package”. Il a aussi demandé à ses sous-traitants et fournisseurs d’adopter, d’ici 2025, une stratégie de neutralité carbone. Pour rappel, la Grande-Bretagne ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en 2050, un objectif partagé également par l’Union européenne.

Ce contenu a été réalisé par la rédaction de Planet Labor (une publication du groupe mind), service d’information professionnelle consacré aux pratiques RH, droit du travail, relations professionnelles, problématiques RSE… Il a été publié dans le numéro nº12531 du 20 mai 2021.