Accueil > Assurance > Stoïk vise 45 millions d’euros de primes en 2025 Stoïk vise 45 millions d’euros de primes en 2025 L’insurtech spécialiste du risque cyber Stoïk a dévoilé un volume de primes de 25 millions d’euros de primes en 2024 et projette une croissance de 80 % en 2025. La start-up poursuit son expansion en France, en Allemagne, en Autriche et en Espagne et prévoit d’attaquer le Benelux. Par Caroline Soutarson. Publié le 11 février 2025 à 18h20 - Mis à jour le 12 février 2025 à 9h28 Ressources Le courtier grossiste français spécialiste du risque cyber Stoïk a multiplié sa collecte de primes par 2,5 en 2024 par rapport à 2023, atteignant 25 millions d’euros, a confirmé son cofondateur et président Jules Veyrat, lors d’un webinaire le 11 février. Un volume légèrement en-deçà du triplement de collecte espéré. Avec plus d’un millier de courtiers partenaires “qui ont réalisé au moins un contrat”, l’entreprise couvre désormais plus de 5 000 PME et ETI, “pour une prime moyenne de 5 000 euros, qui évolue selon la taille de l’entreprise”, précise Jules Veyrat. Le ratio de sinistralité de l’entreprise reste inférieur à 20 %. “Cela ne veut pas dire que nous sommes trop chers par rapport au reste du marché, mais que nous sommes constants. En cyber, il peut y avoir de gros sinistres”, fait remarquer Jules Veyrat. Surtout que l’insurtech a récemment augmenté ses capacités et couvre désormais les entreprises réalisant jusqu’à un milliard d’euros de chiffre d’affaires, avec un plafond de garantie fixé à 10 millions d’euros. La société s’appuie sur deux assureurs, Axeria et Tokio Marine HCC, ainsi que deux réassureurs, Arch Re et Swiss Re, ce dernier étant entré à son capital en 2024. Un nouveau porteur de risque pourrait les rejoindre en 2025, confie le cofondateur. Après rétrocessions aux courtiers et frais de réassurance, le “chiffre d’affaires de Stoïk tourne autour de 15 millions d’euros”, trois ans après son lancement, évalue Jules Veyrat. Stoïk veut collecter 45 millions d’euros de primes en 2025 Stoïk vise une augmentation de son activité de 80 % en 2025, avec un volume de primes de 45 millions d’euros. “Nous anticipons une prime moyenne similaire et un ratio sinistres sur primes (S/P) inférieur à 40 %”, ajoute Jules Veyrat. L’insurtech pourra s’appuyer sur ses 80 collaborateurs, contre 55 il y a un an, dont la moitié appartient à “l’équipe cœur transverse” (fonctions support et développement des produits). L’autre moitié œuvre au développement des différentes zones géographiques : 20 salariés en France, 15 pour les marchés allemand et autrichien et 5 en Espagne, dernier marché lancé. Prochaine étape : le Benelux, dans “au moins deux des trois [pays, Ndlr]”, d’ici fin 2025. État des lieux de l’expansion géographique de Stoïk Source : Stoïk Afin de poursuivre sa stratégie internationale, Stoïk pourra notamment s’appuyer sur sa dernière augmentation de capital (Série B), de 25 millions d’euros, bouclée en octobre 2024. “Notre activité en France est rentable [déjà le cas en 2023, Ndlr]”, rappelle Jules Veyrat. Début 2023, le président de Stoïk se laissait deux ans pour que son second marché, l’Allemagne, le soit également. De la prévention à la reprise d’activité En parallèle, Stoïk enrichit son offre de produits assurantiels et technologiques. La société a par exemple déployé, le 6 février, “une garantie protection juridique pour permettre aux assurés d’être accompagnés et conseillés au mieux”, indique l’entreprise. Comme le souligne le directeur général France Thomas Renaud, récemment nommé, Stoïk se différencie des courtiers traditionnels en abordant le risque cyber de la phase préventive jusqu’à la reprise d’activité post-incident. Après avoir collaboré avec le cabinet de conseil en gestion des risques Inquest à ses débuts, “Stoïk a internalisé la réponse aux incidents. L’équipe compte 12 ingénieurs dédiés pour nos quatre pays, la plupart passés par des grands cabinets de la place qui opéraient avec des entreprises du CAC 40 et peuvent par conséquent embrasser la gestion technique, la communication de crise et le suivi réglementaire et juridique”, décrit Thomas Renaud. Cette internalisation a été motivée par “l’alignement de nos intérêts avec ceux de nos clients. Inquest facture des jours-hommes, ce qui fait que ses intérêts divergent de ceux des clients”, complète Jules Veyrat. Stoïk prépare un produit de RC pro Stoïk développe également un produit combinant responsabilité civile professionnelle et assurance cyber, comme peut le faire Markel en Allemagne, affirme Jules Veyrat. Il sera notamment destiné aux “secteurs d’activité pour lesquels [cela] fait sens”, comme la tech, le marketing, les média, les ressources humaines, etc. Pour piloter ce produit, Stoïk a notamment recruté Craig Dunn (ex-Aon, Hiscox), son nouveau responsable de la souscription. L’insurtech n’oublie pas non plus sa deuxième casquette de fournisseur d’outils de cybersécurité. Stoïk a lancé en septembre 2024 sa solution d’EDR (endpoint detection and response), un outil de détection des failles informatiques. Les clients qui utilisent cette solution voient leur prime diminuer. Six mois après son lancement, 100 clients y ont recours, affiche Stoïk. Selon Thomas Renaud, “nous sommes à l’aube d’une grande bascule technologique des antivirus vers des EDR managés. Un EDR permet de détecter des comportements – et non plus seulement la présence de fichiers malveillants -, sur des postes ou des serveurs d’une entreprise cliente. Cela permet d’avoir une approche plus dynamique du risque et de pouvoir détecter les prémisses d’attaques. Cette bascule s’opère de manière extrêmement massive sur le segment des ETI et on s’attend à un grand effet de ruissellement sur le segment des PME”. Caroline Soutarson cyberassurancecybersécurité Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Assurance cyber : Stoïk met le cap sur l’Espagne Assurance cyber : Stoïk lève 25 millions d’euros en equity At-Bay ferme sa filiale Relay Stoïk a collecté 10 millions d’euros de primes en 2023 Stoïk débarque en Allemagne Tokio Marine HCC vient augmenter les capacités de Stoïk